En Aveyron, Renault lâche son sous-traitant, la SAM
SOURCE : La CGT
Sur les grilles de l'usine, les salariés ont affiché leurs portraits, accompagnés d'une pancarte : « Super, le cadeau de Noël ».
En ce 1er décembre, 8000 personnes sont rassemblées malgré la pluie diluvienne contre la fermeture de la SAM (Société Aveyronnaise de Métallurgie), une usine qui fabrique des pièces en aluminium pour automobiles.
La raison ? Renault, qui représente 95 % du chiffre d'affaires de la SAM, a refusé de soutenir le projet de reprise en s'engageant sur un volume de commandes.
Les Aveyronnais sont venus en nombre soutenir les salariés mobilisés depuis plus de 300 jours. Des délégations de toute l'Occitanie, du Cantal, de l'Allier, des salariés en lutte de GM et S et de la centrale de Gardanne ont également fait le déplacement.
En guise d'avertissement à Renault, un moule qui ne servait plus est découpé en deux. Ce type de matériel appartient au client, c'est donc un signal fort.
Les pièces seront donc toujours fabriquées par des usines... dans d'autres pays. « La meilleure façon de relocaliser, c'est d'empêcher ce qui est déjà dans notre pays de partir à l'étranger. » commente David Gistau, membre du bureau confédéral de la CGT.
Les salariés attendent la décision de la procureure de la République : ils ont demandé qu'elle fasse appel de la décision de liquidation judiciaire.
Le progrès social et l’intérêt général doivent guider l'Etat dans la planification d'un développement industriel qui vise à satisfaire les besoins de la population.