Grève massive à Sanofi pour les salaires et contre l’exploitation le 8 décembre
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REPRIS du site Unité CGT
Les travailleurs de Sanofi ont massivement répondu à l'appel de la la CGT Sanofi et de
la Fédération nationale des Industries chimiques CGT à faire grève sur l'ensemble des sites du groupe le 8 décembre. La veille, certains sites, dont par exemple celui d'Amilly, étaient déjà en grève le 7 décembre, journée nationale de grèves impulsées par la FNIC CGT.
Sur-exploitation, faibles salaires, restructurations, destructions d’emplois, réorganisation : les travailleurs, avec la CGT, ont revendiqué la hausse des salaires et dénoncé l'aggravation des conditions de travail, conséquence directe de la stratégie du groupe qui, pour maintenir son taux de profit, organise sciemment une précarité générale.
Ainsi, et malgré un bénéfice exorbitant, le groupe Sanofi a annoncé en janvier et juin 2021 son plan de suppression de 1 700 emplois en Europe, dont un millier en France (400 dans sa branche Recherche et Développement (R&D) implantée notamment à Vitry-sur-Seine). En parallèle de ces annonces, le groupe reversait en février 2021, sans sourciller, pas moins de 4 milliards d'euros à ses actionnaires...
Les raisons de la colère sont donc nombreuses à Sanofi.
D'ailleurs, le 8 décembre, une centaine de travailleurs, rassemblés avec la CGT sur le site de La Croix-de-Berny, l’un des 36 sites français du géant pharmaceutique, ont envahi la salle de réunion de négociation annuelle obligatoire salariale pour exprimer "le ras-le-bol général suite à la 1ère proposition d’une augmentation collective exceptionnelle de 0,8 % ne passe pas. Cette augmentation représente 12 € pour un salaire de 1500 € net."
Citée par la presse, Nadia Haddadj, Déléguée syndicale CGT et élue au CSE chez Sanofi-Pasteur, a expliqué : « Le groupe affiche presque 13 milliards de bénéfices sur l’année. Nous souhaitons seulement que les richesses soient mieux partagées. Tout le monde travaille. En période Covid, tout le monde s’est mobilisé et nous avons déjà dû nous battre pour obtenir une prime de 1500 €. Aujourd’hui, on ne nous propose que 0,8 % sur l’enveloppe globale. Ce n’est pas normal. C’est de la provocation. »
« Avec 100 000 employés à travers le monde, on peut dire que chaque salarié rapporte 40 000 euros de dividendes aux actionnaires. C’est le ruissellement à l’envers. », a également rappelé Jean-Louis Peyren, coordinateur CGT Sanofi. Ce dernier a par ailleurs déclaré auprès de l'AFP que la mobilisation se poursuivait car "on ne peut pas se quitter sur 1 % d’augmentation". La grève se poursuit d'ailleurs le lundi 13 décembre, à l'appel de la CGT.
Rappelons que la CGT revendique :
- 5 % d’augmentation générale/collective avec un talon minimum de 200 euros par mois + revalorisation des primes de 5 % partout et pour toutes les primes fixe- Déblocage de la prime d’ancienneté
- de 1 %/an jusqu’à la fin de la carrière
- Embauche de tous les précaires et augmentation du nombre d’embauches en CDI dans le groupe,
- 32 heures appliquées et semaine des 4 jours de partout sans perte de revenus et embauches en conséquence, 28 heures pour les rythmes postés"