MACRON et l'oligarchie tuent l'hôpital public : L’hôpital français, exténué, cherche un second souffle social pour 2022
Si l'hôpital public est exténué c'est par la volonté politique de tous ceux (de droite et de "gôche") qui ont toujours voulus donner la priorité au privé et ont refusé les moyens (en infrastructure, en formation, en personnels, en attractivité de la profession ...) à la santé comme au service de TOUS !
Les non-vaccinés (au profils très divers au demeurant) étant désigné comme de potentiels responsables de l'aggravation de la situation dans l'hôpital, pour mieux masquer la responsabilité du pouvoir qui a continué à fermer des lits (Plus de 5000) en pleine pandémie !
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Abattement, fatigue, perspectives négatives : l’hôpital présente plusieurs signes cliniques de dépression. « Le moral des troupes est clairement dans les chaussettes », résume Yann Le Baron, secrétaire national de l’Unsa-Santé. Un diagnostic partagé par d’autres organisations, indépendamment des habituelles bisbilles partisanes. « Tout le monde à l’impression de hurler sans être entendu », explique Olivier Milleron, porte-parole du Collectif interhôpitaux.
« On a le sentiment d’être complètement inaudibles », insiste-t-il, alors que « partout on ferme des lits par manque de personnel » et que « la diminution de l’offre de soins est sans précédent ». « La situation n’a jamais été aussi gravissime », renchérit Marie-Pierre Martin, présidente du Collectif interurgences, déplorant qu'« on ne recrute pas à la hauteur des départs » et qu’en bout de chaîne « les patients en paient le prix fort ».
« Effondrement total »
Pour garantir la continuité des soins, « le plan blanc est devenu le fonctionnement ordinaire », relève-t-elle. Avec ce que cela implique de congés annulés, d’heures supplémentaires et d’opérations déprogrammées. « L’hôpital n’est pas revenu en situation normale depuis des mois », confirme Patrick Bourdillon, secrétaire fédéral de la CGT-Santé, qui parle même « d’effondrement total ». « On le voit sur le taux d’absentéisme », assure-t-il.
Cet alarmisme généralisé tranche avec le flegme de l’exécutif, qui relativisait encore mi-décembre les fermetures de lits et les pénuries de personnel. « On ne nie pas les tensions », mais « il n’y a pas de saturation générale », affirmait ainsi le ministère de la Santé, reconnaissant tout de même une « légère » hausse de l’absentéisme au début de l’automne. Ce constat « nuancé » s’appuyait toutefois sur des chiffres remontant à octobre ou novembre, avant la double vague des variants Delta puis Omicron, qui enfonce le clou sur des soignants épuisés.