Plan blanc dans les hôpitaux : "ça fait un an et demi qu'on fonctionne comme ça" dénonce la CGT
SOURCE : France Bleu
A l'hôpital de Montélimar comme à celui de Valence, la CGT dénonce une situation de tension permanente liée au manque d'effectifs, qui conduit les établissements de santé à obligatoirement avoir recours au plan blanc pour faire face aux vagues de contaminations. Comme depuis le début de l'épidémie.

Les établissements de santé de Drôme et d'Ardèche enclenchent de nouveau le plan blanc pour faire face à la cinquième vague épidémique, comme tous ceux d'Auvergne-Rhône-Alpes, conformément à ce qu'a demandé l'Agence régionale de santé ce mercredi matin. Des opérations pourront être déprogrammées pour libérer des lits.
"Quand on ne met pas le paquet pour essayer de renforcer le nombre de lits et de mettre plus de personnel, oui, la marge de manœuvre, c'est le plan blanc." - Karim Chkéri, secrétaire CGT à l'hôpital de Valence
Pour Karim Chkéri, secrétaire CGT à l'hôpital de Valence, "les réanimations sont déjà surchargées en temps normal. Alors vous rajoutez un Covid, deux Covid, cinq Covid, évidemment, l'hôpital est plein !" Elsa Ruillère, secrétaire adjointe CGT à l'hôpital de Montélimar renchérit : "ça fait un an et demi qu'on fonctionne comme ça, à jouer les vases communicants. Là on va demander à du personnel épuisé de revenir sur ses congés".
"Nous avons eu une réunion entre directeurs. Nous étions unanimes sur le fait de ne pas déprogrammer les congés annuels de nos agents." - Aline Chizallet, directrice adjointe de l'hôpital de Montélimar
Même si le plan blanc le permet, les soignants drômois et ardéchois ne devraient pas être rappelés sur leurs congés."Nous avons eu une réunion avec l'ensemble des établissements du territoire sud Drôme-Ardèche et du territoire de Valence, nous étions tous unanimes sur le fait de ne pas déprogrammer les congés annuels de nos agents" assure Aline Chizallet, la directrice adjointe de l'hôpital de Montélimar. "Ils ont besoin de souffler" ajoute-t-elle. Le discours est en effet le même de la part de la direction des hôpitaux de Valence ou de Privas.
Le levier pour libérer des lits : la déprogrammation
Dans les différents établissements, des réunions ont lieu dès ce jeudi et dans les prochains jours avec les services et les médecins pour identifier les rendez-vous qui peuvent être reportés sans conséquences.
"Ce qui risque d'être impacté, ce sont les opérations programmées de médecine" indique Patrick Méchain, le directeur adjoint de l'hôpital de Valence, "en neurologie, en cardiologie, ou encore en diabétologie, les rajustements de traitements ou les bilans" complète-t-il. Il ajoute : "les blocs chirurgicaux vont fonctionner normalement". L'évolution de l'épidémie décidera ensuite de nouvelles décisions à prendre.