GIRONDE : lutte pour l'augmentation des salaires
SOURCE : France Bleu
100 euros de plus par mois sur la fiche de paye. C'est ce que demandent les salariés de l'entreprise Stryker Spine à Cestas, l'un des leaders dans la fabrication de matériel médical sur le marché mondial. Face au refus de la direction lors de la réunion pour les négociations annuelles obligatoires, lundi 20 décembre, l'intersyndicale (CGT Métallurgie, Sud Industrie et CFDT Métallurgie 33-47) a maintenu son appel à la grève.
Si la direction refuse la principale revendication, celle d'augmenter les salaires, elle a proposé en contrepartie le versement d'une prime de 500 euros. Cette prime, dite "prime Macron", est défiscalisée, mais elle ne correspond pas aux revendications syndicales. "Une prime, c'est bien mais le salaire de base, c'est toujours mieux par rapport au fait qu'on le pérennise dans le temps", explique Sébastien Bernard, responsable syndical SUD Industrie à Stryker. "On va l'avoir une année, et la suivante, on se retrouvera dans la même situation", craint-il.
Le mouvement va se poursuivre
Au cœur de leur argumentaire, les syndicats mettent en avant la forte inflation qui a de lourdes conséquences sur le pouvoir d'achat, mais aussi l'importance pour l'entreprise d'investir dans les moyens humains au moment où elle connaît de bons résultats financiers. "On investit pour agrandir le site (la surface du site va doubler en 2022 et 70 emplois seront créés, NDLR), pour les machines, mais depuis des années, on a rien mis sur la table pour investir dans l'humain, s'agace Bouchta Zerka, responsable syndical CFDT Métallurgie 33-47 chez Stryker Spine. Certes, on a quelques avantages, mais ce n'est pas suffisant à la hauteur de nos efforts."