UN PEU D’HISTOIRE DE FRANCE
En 1939 juste avant la catastrophe, ceux qui n'avaient pas accepté les congés payés, qui avaient approuvé Munich livrant la Tchécoslovaquie à Hitler, ceux qui faisait le choix de Hitler interdisant les syndicat, ceux qui plus tard choisir Pétain firent à ce moment la guerre aux communistes.
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- Le 26 septembre 1939 le gouvernement décide par décret la dissolution du Parti Communiste et de nombreuses organisations démocratiques dont les biens et les locaux sont confisqués.
Un deuxième décret autorise les Préfets à suspendre les Maires et les conseils municipaux pour des motifs aussi vagues que : Ordre public, Intérêt général.
La pression idéologique s’exerce sur la population, alimentée par la presse patronale qui offre ses colonnes aux renégats de tous poils et aux futurs collabos, reprenant la calomnie qui avait servi de prétexte à l’assassinat de Jean JAURÈS, et des agents de l’étranger.
Le 9 janvier 1940, à l’ouverture de la session parlementaire ordinaire, quatre Députés, mobilisés et en permission régulière, sont dans l’hémicycle
Raymond GUYOT
Charles MICHELS
Fernand GRENIER
André MERCIER.
Les fascistes dont Ybarnégaray et Tixier Vignancourt, les attaquent brutalement et vont obtenir de la chambre qu’ils soient frappés de censure.
Le 11 janvier le fasciste CHIAPPE demande la discussion immédiate d’un projet de déchéance des députés communistes.
Le 16 janvier Etienne FAJON qui s’oppose au projet, est interrompu par Georges BARTHÉLEMY bientôt ministre de PÉTAIN 1941/1943 signataire du statut des Juifs et d’exécutions de patriotes. Il déclare “IL FAUT FRAPPER VITE” “IL FAUT FRAPPER FORT”, puis plus tard pour les communistes “LES POUSSER SOUS LE COUPERET DE M.de PARIS”
A la fin du débat aussi étrange que d’appeler cette haine un débat
La déchéance des députés communistes est adoptée -par 522 voix sur 524 votants –
Au sénat, six sénateurs s’abstiennent.
L’un d’eux, Alexandre BACHELET, socialiste, va malgré les cris et de violentes interruptions sauver une partie de l’honneur des parlementaires SFIO en déclarant :
“Devant l’attitude d’un homme qui a cru conforme à son honneur politique de rester fidèle à ses théories et devant l’attitude de ceux qui préfèrent y renoncer, peut-être pour des motifs ou des intérêts personnels, je le dis très sincèrement, c’est au premier que je conserve mon estime”. “JE CONSERVE MON ESTIME À MON CAMARADE MARCEL CACHIN”
En mars 1940 deux mois avant l’invasion hitlérienne le bilan de la répression anti-communiste : - trois cent Conseil Municipaux suspendus
-deux mille sept cent soixante dix huit élus communistes ont été déchus - l’Humanité qui tirait à 500.000 exemplaires
- Ce Soir qui éditait à 25.000 exemplaires ont été supprimés.
- 159 autres parutions supprimées
- 620 syndicats ont été dissous
- 11000 perquisitions ont eu lieu
- 675 dissolution de groupements politiques prononcées
- 10000 sanctions prises contres les fonctionnaires communistes
-Le 9 avril 1940 pour parachever l’ensemble des mesures le décret loi signé Albert SEROL va prévoir la peine de mort pour les communistes. - le 10 mai la WEHRMACHT passe à l’offensive, vous savez la suite…… !
Cet épisode de notre triste histoire de France est méconnu des Français. Certains politiques de droite voire même de soc-dem anti communistes le savent mais se gardent bien d’en faire mention .!
Le chemin de l’honneur d’Ambroize Croizat
Lisez la biographie d’Ambroize Croizat et voyez à quel point cet homme fut ce qu’on appellerait aujourd’hui un stalinien, il fut condamné au bagne pour avoir refusé avec ses camarades de désavouer l’URSS, on appelait ça le chemin de l’honneur… Ils disaient eux et tous ceux qui moururent sous les balles allemandes que c’était Munich, la guerre et ils dénonçaient le refus de Blum et des socialistes d’intervenir en Espagne contre Franco…
Son père, Antoine Croizat, est ouvrier et sa mère, Louise Jeannette Piccino, employée dans un tissage de velours. Il travaille en usine dès l’âge de 13 ans lorsque son père est appelé sous les drapeaux en 1914. Apprenti métallurgiste, il suit en même temps des cours du soir et devient ouvrier ajusteur-outilleur dans la région lyonnaise.
En 1917, il s’inscrit aux Jeunesses socialistes et adhère au Parti socialiste en 1918. Il se déclare partisan de l’affiliation de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) à l’Internationale communiste. Il anime les grandes grèves de la métallurgie lyonnaise. Ambroise Croizat entre lui-même au Parti communiste dès sa fondation en 1920 et il est l’un des dirigeants des Jeunesses communistes de 1920 à 1928. Il devient un permanent du Parti communiste en 1925. En 1928, il est nommé secrétaire de la Fédération unitaire des métaux. En 1929 — et jusqu’à sa mort en 1951 — il est membre du comité central, puis membre du bureau de la Fédération de la jeunesse. Il déploie une intense activité militante dans de multiples endroits en France En 1936, au moment où se réalise l’unité syndicale, il devient secrétaire général de la Fédération unique des métallurgistes CGT, qui regroupe alors 20 % des effectifs de la CGT
Aux élections législatives de 1936, il est élu dans la deuxième circonscription du 14e arrondissement de la Seine. Il est négociateur de la convention de la métallurgie parisienne, rapporteur sur la loi des conventions collectives à la Chambre. Il est également négociateur dans le secteur des grands magasins et membre à la Chambre de la commission sur les armements
A la suite de l’interdiction de leur parti survenue le 26 septembre 1939, parce que les communistes, comme nous venons de le voir, sont accusés par ceux-là même qui ont signé Munich et refusé d’intervenir en Espagne d’approuver le pacte germano-soviétique, les députés communistes présents à Paris se réunissent les 27 et 28, et décident la formation d’un nouveau groupe ; le 29, le Journal officiel (JO) annonce la création du Groupe ouvrier et paysan français (GOPF). Accusé d’avoir, avec ses collègues communistes, « participé à la formation et au fonctionnement du Groupe ouvrier et paysan » il est arrêté dans la nuit du 7 au 8 octobre 1939, déchu de son mandat le 20 février 1940 et condamné le 3 avril 1940 par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 4 000 francs d’amende et 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques. Ayant transité par 14 prisons, il finit par être transféré en mars 1941 au bagne de Maison Carrée dans la banlieue d’Alger. Libéré le 5 février 1943, trois mois après le débarquement allié en Afrique du Nord, il est nommé par la CGT clandestine à la commission consultative du gouvernement provisoire d’Alger. Au titre de la CGT, à partir de novembre 1943, il siège à l’Assemblée consultative provisoire et participe à ses délibérations. À la Libération, il est élu membre des deux Assemblées constituantes (scrutins du 21 octobre 1945 et du 2 juin 1946) puis de l’Assemblée nationale de 1946 à 1951.
Ambroise Croizat est ministre du Travail du général de Gaulle du 21 novembre 1945 au 26 janvier 1946, puis ministre du Travail et de la Sécurité sociale du 26 janvier au 16 décembre 1946 (gouvernements Gouin et Bidault) et du 22 janvier au 4 mai 1947 (gouvernement Paul Ramadier, fin de la participation communiste au gouvernement). C’est à ce poste qu’il dirige la mise en place du système de protection sociale : assurance maladie, système de retraites, allocations familiales, et amélioration du droit du travail français, avec les comités d’entreprise, la médecine du travail, la réglementation des heures supplémentaires, le statut des mineurs5.