Les salariés et leurs représentants des CSEC EDF et Enedis vous alertent sur le lien entre l’augmentation des prix de l’électricité et la privatisation du secteur de l’énergie.
La baisse générale des prix promise par l’ouverture à la concurrence n’a jamais eu lieu. Au contraire, elle a fait place à un mouvement massif de hausse tarifaire. Entre 2006 et 2020, les tarifs de l’électricité ont augmenté de 60% (étude INSEE).
L’envolée des prix sur le marché est devenue à tel point incontrôlable que certains concurrents sont aujourd’hui dans l’incapacité d’assurer leurs livraisons d’électricité et appellent directement leurs « clients » à redevenir des « usagers » d’EDF.
Face à cela, la seule réponse de l’État est de continuer l’affaiblissement d’EDF en obligeant l’Entreprise publique à vendre sa production d’électricité à perte à ses concurrents, via le mécanisme de marché absurde de l’Arenh.
Les dernières mesures gouvernementales viennent amplifier ce mouvement.
Si « le bouclier tarifaire » (augmentation du volume d’Arenh, baisse des taxes) permet à très court terme une limitation de la hausse des tarifs, ces mesures viennent impacter à long terme la viabilité d’EDF. Là où l’entreprise compte déjà 13 milliards d’euros de pertes dues à l’Arenh, ces décisions amputent de nouveau ses comptes de 8 milliards d’euros.
Cette situation révèle l’échec complet de l’ouverture à la concurrence imposée au service public de l’électricité.
Ce processus de privatisation a gravement remis en cause l’indépendance énergétique française et est à la source de l’explosion des prix de l’électricité.
La seule solution pour une électricité accessible au prix maîtrisé et stable c’est la renationalisation d’EDF et la sortie du marché de l’électricité :