Encore des lits supprimés dans un centre hospitalier !

Publié le par FSC

SOURCE : La Dépêche

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"Je suis R2", "Je suis EPH", "Je suis ICM". Bon nombre des 200 personnes solidaires du mouvement de grève mercredi à l’institut Camille-Miret arboraient cet autocollant, pour soutenir le personnel, les patients et l’avenir de l’établissement dont la portée d’action est départementale. Le rassemblement a commencé à midi par un repas partagé, avec casse-croûte offert par les personnels du service R2 qui va fermer dès le 19 avril et par le syndicat CGT.

Dès 14 heures, c’est Sylvie Roustan, déléguée syndicale CGT, qui ouvre le bal des prises de parole en apportant une précision : "Ce sont bien 18 lits et non 13 qui ferment, auxquels il faut ajouter les lits déjà fermés par l’organisation dégradée du centre hospitalier sur les services de gérontologie et du CSSR, soit 24 lits." Dans son discours, la direction est remise en cause : "Si elle assume ses décisions, aujourd’hui ce sont les patients et les soignants qui en assument les conséquences."

Puis ce sont les personnels de R2 qui prennent la parole, suivis de ceux de l’EPH, l’autre service de la MAS menacé de fermeture. C’est d’ailleurs cette perspective qui fait prendre la parole à un parent d’un résident de cette unité. Il partage son désarroi et sa colère face à une décision qu’il n’attendait pas, en se demandant quelle solution trouver, tout comme pour toutes les familles des autres résidents.

De nombreux élus locaux et départementaux ont manifesté leur soutien par leur présence, en particulier Jean-Pierre Jammes, conseiller départemental et ancien infirmier de l’ICM, qui souhaite mettre en place des assises départementales pour réfléchir à l’avenir de l’institut et sur la politique de santé mentale dans le département. Serge Laybros pour le Parti communiste et Thierry Grossemy pour l’Union populaire ont aussi apporté leur soutien.

Puis les manifestants sont montés dans les couloirs à la rencontre de la direction qui s’est d’abord montrée réticente face à l’ambiance houleuse, mais qui a finalement accepté de recevoir une délégation composée de personnels de R2, d’un patient de cette unité et de deux représentants syndicaux.

À l’écoute de leurs témoignages, dont celui particulièrement poignant du patient, la direction a rappelé les difficultés de recrutement entraînant "surmenages et découragement" des personnels, en disant qu’elle était aussi "victime des difficultés persistantes dans un secteur en manque cruel de moyens."

 

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