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COLOMBIE : une bonne nouvelle

Publié le par FSC

Le candidat de la coalition Pacte

 

historique, Gustavo Petro en tête avec

 

40% des voix

SOURCE : Le Monde

 

 

 

 

Présidentielle en Colombie : un second tour entre l’opposant de gauche Gustavo Petro et l’indépendant Rodolfo Hernandez

Le candidat de la coalition Pacte historique, Gustavo Petro, a récolté 40 % des voix au premier tour, contre 28 % pour Rodolfo Hernandez. M. Petro pourrait devenir le premier président de gauche du pays à l’issue du scrutin, le 19 juin.


M. Petro cumule 40,32 % des voix, devant M. Hernandez (28,20 %), indiquent ces résultats donnés par le Registre national, en charge de l’organisation du scrutin, après le dépouillement de plus de 99 % des bulletins. Le candidat conservateur Federico Gutierrez est en troisième position avec 23,87 %, un résultat surprise qui marque une défaite inédite de la droite traditionnelle colombienne.

De l’avis de tous les observateurs, le sénateur Petro, un ex-guérillero converti à la social-démocratie, économiste et ancien maire de Bogota, a su exploiter la soif de changement manifesté par les Colombiens face aux inégalités et à la corruption, un besoin dont il a fait son emblème avec son slogan « Pour la vie ».


Les quatre années de mandat du président conservateur sortant Ivan Duque, qui ne pouvait se représenter, n’ont vu aucune réforme de fond. Elles ont été marquées par la pandémie, une forte récession, des manifestations antigouvernementales massives dans les villes et une aggravation de la violence des groupes armés dans les campagnes.

« Il n’y a que deux options : laisser les choses telles qu’elles sont, (…) ce qui signifie plus de corruption, de violence, de faim. Ou changer la Colombie et la conduire vers la paix, la prospérité et la démocratie », a déclaré M. Petro, dimanche, après avoir voté à Bogota.

Son accession à la magistrature suprême serait un séisme politique dans un pays où les conservateurs monopolisent le pouvoir depuis des décennies. Des dizaines de journalistes attendaient dimanche soir les premières déclarations du vainqueur de ce premier tour à son QG de campagne dans la capitale. Autour d’eux, les partisans de la coalition de gauche célébraient par des applaudissements chaque décompte confirmant l’avancée de leur champion.


C’est la troisième fois que M. Petro participe à une présidentielle. Cette fois-ci, il a comme colistière pour la vice-présidence une Afro-Colombienne, Francia Marquez. L’ascension au sommet de l’Etat de cette charismatique activiste au discours féministe et antiraciste marquerait également un tournant dans la politique colombienne, traditionnellement dominée par les mêmes élites.

Face au « Trump colombien »


Comme le laissaient percevoir certains sondages en fin de campagne, le millionnaire Rodolfo Hernandez, 77 ans, est, lui, arrivé en deuxième position. L’ex-maire de la ville de Bucaramanga (nord), homme d’affaires aux déclarations souvent outrancières ou excentriques, est surnommé par la presse locale le « Trump colombien ».

Alors que M. Gutierrez a été considéré tout le long de la campagne comme le challenger de Petro, ces résultats surprise marquent la déroute historique de la vieille droite colombienne, à l’image de son mentor, l’ex-président Alvaro Uribe, aujourd’hui englué dans les démêlés judiciaires.


« Aujourd’hui, le pays a gagné parce qu’il ne veut pas continuer un jour de plus avec les mêmes personnes qui nous ont amenées à la situation douloureuse que nous connaissons », a commenté en soirée M. Hernandez depuis son fief de Bucaramanga.

« Nous savons désormais qu’il existe une volonté ferme des citoyens de mettre fin à la corruption en tant que système de gouvernement », s’est-il félicité, jugeant que « les prochains jours seront décisifs pour déterminer l’avenir du pays ». « Je compte sur vous pour gagner au second tour et ainsi pouvoir concrétiser cette grande voie que vous avez ouverte aujourd’hui », a-t-il conclu.

Faible participation

« Il y a quinze jours, personne n’aurait pu imaginer qu’un tiktokero [fan de TikTok] serait la force de ce premier tour » et qu’il pourrait devenir « le pire cauchemar de Petro », commentait en soirée le média en ligne Cambio, résumant la surprise de la presse locale.

« Cet ingénieur presque octogénaire et grossier est sorti de nulle part, a commencé à monter dans les sondages et a réussi, sans sortir de chez lui et à la faveur d’une campagne éclair sur les médias sociaux, à rencontrer les aspirations d’une partie de la population et à devenir le seul candidat capable de battre Petro en tête-à-tête », s’est étonné Cambio.


La participation s’est élevée à 54,8 % et le scrutin s’est déroulé normalement, selon les autorités. Une pléthore d’observateurs internationaux, notamment de l’Union européenne et de l’Organisation des Etats américains, ont assisté au scrutin, et près de 300 000 policiers et militaires avaient été déployés sur tout le territoire, en proie à des violences croissantes des groupes armés ces derniers mois. Le ministre de l’intérieur Daniel Palacios a parlé d’une « absolue tranquillité, sans altération majeure sur l’ordre public », malgré près de 600 irrégularités signalées.

Le Monde avec AFP

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L'article d'Histoire et société précédent le scrutin pour faire ressortir les enjeux et resituer ces élections dans i=une plus longue durée :

LES ELECTIONS EN COLOMBIE

 

Elles font partie des inquiétudes des USA, dans ce qui est le lieu d’installation privilégié de leur armée surveillant le VENEZUELA et introduisant trafics et hommes de main. De vastes manifestations contre la politique du président Iván Duque ont eu lieu de fin avril à décembre 2021. Au milieu de la pandémie de COVID-19, qui avait porté un coup à l’économie colombienne et à un moment où les taux de chômage étaient élevés, Duque a proposé une augmentation des impôts. En outre, un projet de loi controversé a été proposé au Congrès qui entraînerait la privatisation des soins de santé. Selon des groupes de défense des droits de l’homme, la police a réagi violemment aux manifestants dans divers cas, entraînant des décès et des violences sexuelles. Les manifestations ont conduit au retrait des projets de loi sur la réforme sanitaire et fiscale et à la démission du ministre des Finances Alberto Carrasquilla Barrera. L’élection a lieu dans cette tension. Le système électoral colombien organise un filtrage tel que sur les sept candidats ayant obtenu les signatures pour se présenter il n’en reste plus que deux, le candidat du camp conservateur et celui du rassemblement de la gauche : l’économiste, ancien guérillero et ancien maire de Bogotá Gustavo Petro, ancien candidat à l’élection présidentielle colombienne de 2018, a conservé une avance dans la plupart des sondages d’opinion et pourrait devenir le premier président de Colombie issu d’une coalition de gauche. Son parti politique, Humane Colombia, a promu la création de la coalition Pacte historique pour la Colombie, qui comprend des mouvements sociaux, des associations socialistes, environnementales et féministes.

Cécilia dont nous avons souvent publié le cri de révolte est communiste et féministe, d’un féminisme radical qui désigne le capitalisme comme la source des maux qui unissent libération de la femme et des prolétaires.

Voici ce qu’elle nous dit de ses espérances…

Nous voulons le nommer des mots solides qui résistent au milieu de la nuit, aux nouveaux vents du monde, mots filles de leurs paroles fondatrices, perçants pour la lutte et la fraternité pour la lutte de la fraternité.

Les mots ne sont pas pour la danse

ou la déclamation dans notre monde urgent, mais pour démêler la soif, le cri

le proclamé «Ça suffit ! » des affamés, métis par les ténèbres de l’exploitation et la lumière de la colère.

Les mots pour le chant des consciences.II

Pour les paysans de ma patrie

Je veux la voix de Lénine.

Pour les prolétaires de ma patrie

Je veux la lumière de Lénine.

Pour les persécutés de ma patrie

Je veux la paix de Lénine.

Pour la jeunesse de ma patrie

Je veux l’espoir de Lénine.

Pour les assassins de ma patrie,

pour les geôliers de ma patrie,

pour les dénicheurs de ma patrie,

Je veux la haine de Lénine,

Je veux le poing de Lénine,

Je veux la poudre de Lénine.___

Extrait du poème de Roque Dalton, LES MOTS, Livre rouge pour Lénine___🔻t.me/capitalismoesbarbarie___  · Voir l’original  · Notez cette traduction

Peut être une image de 1 personne et texte qui dit ’coB6ToBb! A Lenin Para los campesinos de mi patria quiero la vOB de Lenin. Para los proletarios de mi patria quiero la luz de Lenin. Para los perseguidos de mi patria quiero la paz de Lenin. Para la juventud de mi patria quiero la esperanza de Lenin. Para los asesinos de mi patria, para los carceleros de mi patria, quiero el odio de Lenin, quiero el puño de Lenin, quiero la pólvora de Lenin. Roque Dalton’

ET 

À propos de la Colombie, des « élections », du terrorisme d’État et de l’ingérence américaine omniprésente, par Hernando C. Ospina
 

Cecilia Zamudio : Si la victoire de Petro et de France Marquez [les candidats les plus à la « gauche » dans la compétition électorale actuelle, dans un pays où la gauche gît dans des fosses communes ou est poussée dans la clandestinité], « ils devraient affronter un pays endoctriné par les États-Unis », explique Hernando calvo Ospina*.

La réaction du fascisme colombien à la perte éventuelle d’un millimètre de pouvoir est déjà tangible.

« L’État colombien suit les directives de Washington et sa doctrine de sécurité nationale consiste à poursuivre et tuer quiconque s’oppose à ses préceptes. Cette dernière chose est très difficile à changer ».

Il y a des questions que la lutte populaire doit affronter, au-delà des « élections », et évidemment le peuple colombien continuera à lutter pour ses droits, comme l’ont montré les mobilisations massives du Paro national de 2021 et les mobilisations de 2022.

Il est important de garder à l’esprit que la voie « électorale » sous la dictature du capital, et plus encore dans un pays aussi colonisé et pillé par l’impérialisme américain qu’est la Colombie, a des limites très concrètes, et que la lutte populaire au-delà des « élections » est fondamentale.

« La Colombie souffre d’un État paramilitaire narco et son armée est un corps militaire d’occupation dans son propre pays dont la spécialisation est de réprimer le peuple.

Cette armée ne répond qu’aux intérêts du quatrième bastion de ce système colombien que sont les États-Unis. »____* Avec des citations d’interview de Calvo Ospina à AlMayadeen, voir l’interview complète en vidéo :http://es.mdn.tv/6hAe_____t.me/capitalismoesbarbarie

 

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