REPRESSION anti-CGT chez General Electric Belfort

Publié le par FSC

Pour RAPPEL le contexte :

C'est Macron qui a vendu Alstom à General Electric sous pression américaine et sans la perspective d'une relance du nucléaire en France il est en envisagé de racheter les turbines Arabelle DEUX FOIS  PLUS CHER que lors de la vente initiale !!!!!

GE devait créer des emplois alors qu'il en supprime !!!

Bonjour la politique sociale de l'entreprise et bonjour l'indépendance nationale !

____________________

Belfort

Conflit social chez General Electric : la CGT assignée en justice pour « entrave à la circulation des salariés »

Dans le cadre du conflit social touchant le site de General Electric à Belfort, la CGT, à l’origine du mouvement de grève, vient d’être assignée en justice par la direction pour « entrave à la circulation des salariés ». Une pétition a été adressée aux salariés ce mercredi pour prouver le contraire.

Par Hugo COUILLARD - 
  
« On bosse comme des malades et on a que dalle. » Ces mots résonnent ce mercredi 29 juin, peu après midi, porte de la Découverte à Belfort. Depuis le vendredi 24 juin, un piquet de grève est installé au niveau de cette entrée de General Electric. La raison ? Une prime versée aux cadres mais pas aux ouvriers et techniciens de Thermal Manufacturing Belfort (TMB), les ateliers de l’entité nucléaire de l’entreprise.


Au tribunal ce vendredi à 10 h

Après un apaisement lundi matin et un durcissement quelques heures plus tard, le conflit a pris une nouvelle tournure ce mardi. La CGT, seule organisation syndicale à l’origine de ce mouvement de grève, a appris qu’elle était assignée en justice par la direction. Dans ce cadre, le délégué syndical central CGT Laurent Santoire et son adjoint Saïd Bersy ont reçu un courrier les informant de leur convocation au tribunal judiciaire de Belfort ce vendredi 1er  juillet à 10 h.

La prochaine réunion que la direction nous propose, c’est au tribunal…

Laurent Santoire, délégué syndical central CGT

« On est assigné en justice pour entrave à la circulation des salariés, on nous reproche d’empêcher nos collègues de travailler. Alors qu’on a mis en place des barrages filtrants : les accès sont libres et les salariés peuvent rentrer travailler », explique Laurent Santoire, qui précise qu’une centaine de salariés sont en grève actuellement.

« Ce n'est jamais arrivé dans la dernière décennie »

Il continue : « Aujourd’hui, le problème est que la direction ne veut pas venir à la table des négociations. La prochaine réunion qu’elle nous propose, c’est au tribunal… Une assignation en justice, dans la dernière décennie, sur les conflits belfortains, ce n’est jamais arrivé. »

Plusieurs centaines de signatures

Ce mercredi, afin de prouver que les employés travaillant sur le site ne sont pas « empêchés de travailler » par le mouvement de grève, la CGT a fait circuler une pétition. « On a obtenu plusieurs centaines de signatures, de la part d’employés de GE Steam Power mais aussi de Gaz, d’Alstom, etc. », indiquait Laurent Santoire, peu après 16 h.

Dans l’après-midi, une turbine a pu quitter les ateliers du site. Les « barrages filtrants », quant à eux, restent installés dans l’attente de propositions « concrètes » de la part de la direction.

La direction demande le déblocage du site

Contactée en début d’après-midi ce mercredi, la direction de GE Steam Power Belfort (l’entité concernée) a réagi dans la foulée : « GE Steam Power continue de demander le déblocage du site afin que le dialogue puisse reprendre dans de bonnes conditions et de manière respectueuse. La direction de GE Steam Power condamne la poursuite de ce blocage illégal ainsi que certains comportements d’un petit groupe d’employés. Nous continuerons à faire tout notre possible pour assurer la sécurité du site et de tous les employés. » D’après une source proche du dossier, la direction resterait toujours sur une revalorisation de 150 € de la prime de 1 200 € obtenue en janvier. Une proposition perçue comme une « provocation » par la CGT.

____________________

« Nous produisons la turbine Arabelle, le fleuron de l’industrie nucléaire française. Et voilà comment on nous remercie… C’est du mépris ! » Ce salarié belfortain de Thermal Manufacturing Belfort (TMB), les ateliers de l’entité nucléaire de General Electric, ne cache pas sa colère sur le piquet de grève installé porte de la Découverte à Belfort. En cause, l’utilisation du « pouvoir discrétionnaire » du conseil d’administration du groupe américain pour verser une prime aux cadres, mais pas aux ouvriers et techniciens.

Ce lundi à 14 h 30, le ton s’est à nouveau durci entre la direction et les salariés, qui ont décidé de reprendre le blocage des trois entrées du site de General Electric , entamé vendredi. « La direction du groupe a fermé toute négociation ; nous avons donc décidé de reprendre notre action », explique un délégué syndical CGT.

Quelques heures plus tôt, il y avait pourtant eu des signes d’apaisement. A 8 h 30, la direction de TMB avait annoncé aux salariés grévistes et non-grévistes l’ouverture immédiate denégociations avec les organisations syndicales. En contrepartie, les grévistes avaient accepté un déblocage partiel, en laissant les non-grévistes accéder aux ateliers.

 
 

La CGT dénonce « une provocation »

« Cela faisait partie des engagements pris lors d’une réunion de médiation, organisée vendredi soir avec la Direccte », précise le délégué syndical. « Nous avons respecté les nôtres. Pas la direction qui ne propose une revalorisation de 150 € de la prime de 1200 € obtenue en janvier (NDLR : déjà après un blocage du site). Une revalorisation pour tous les salariés, cadres “bonussés” y compris. C’est de la provocation. »

En fin de matinée, les syndicats avaient déposé leurs revendications auprès de la direction : prime de 5 000 € pour tout le monde, prime à chaque sortie de turbine et embauche des intérimaires qui la souhaitent en octobre. Avec un ultimatum jusqu’à 13 h. Devant la fin de non-recevoir de la direction, les salariés ont donc décidé de durcir à nouveau le ton.

Contactée ce lundi, la direction n’a pas souhaité réagir. Lors du premier blocage vendredi, elle avait pourtant indiqué vouloir « engager un dialogue constructif et respectueux avec les salariés pour trouver une solution ». « Une fois le blocage levé », précisait-elle. Au vu des événements de ce lundi, ce dernier semble plutôt parti pour s’installer dans la durée.

 

  •  
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article