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Publié le par FSC

REPRIS du site de la CGT Unilever Le Meux (OISE) :

Un ouvrier de 19 ans se fait arracher le bras sur le chantier du Grand Paris Express

Un jeune intérimaire de 19 ans a eu le bras sectionné à Aulnay sous Bois alors qu’il travaillait dans la nuit du 4 au 5 juillet sur le chantier du Grand Paris Express. Ce drame fait partie de la longue série d’accidents s’étant produits sur ce chantier où la rentabilité des investisseurs justifie des conditions de travail dangereuses qui mettent en péril des ouvriers souvent jeunes, précaires et immigrés.

Accidents du travail

Crédit photo : Ludovic Marin / AFP

Un nouvel accident sur un chantier dangereux

Dans la nuit du 4 au 5 juillet, un jeune intérimaire italien de 19 ans a eu le bras arraché sur un chantier du Grand Paris Express. Selon le journaliste de Basta ! Pierre Jecquier Zalc qui a partagé l’information sur Twitter, Il était en mission dans le groupe Néo et travaillait sur la construction de la ligne 16 à Aulnay sous bois. Alors qu’il intervenait sur la bande convoyeuse (dispositif qui permet d’évacuer les gravats du chantier) du tunnelier en surface, son bras s’est coincé et a été sectionné.

Les chantiers du Grand Paris Express sont colossaux, ils prévoient plus de 200 kilomètres de ligne de métro, 68 gares. Mais ces chantiers donnent lieu à des situations dangereuses pour les ouvriers. Comme le montre cet article de Basta !, depuis le 1er janvier 2020, il y a eu plus de 18 accidents qui ont donné lieu soit à des blessures graves, soit à la mort d’ouvriers. Plus particulièrement, la ligne 16 est appelée “ligne maudite” tant il y a eu d’accidents : depuis 2020, toujours selon Basta !, deux ouvriers seraient morts et sept autres auraient été très grièvement blessés.

Des travailleurs souvent précaires, jeunes et immigrés victimes des cadences infernales et de la course au profit

Cette blessure d’un intérimaire n’est pas un cas isolé, mais est symptomatique du recours massif à l’intérim et la sous-traitance de la part des entreprises sur les chantiers du Grand Paris Express. L’objectif est de maximiser les profits en augmentant les cadences de travail, auprès d’une main d’oeuvre souvent jeune et immigrée qui n’a pas d’autres choix que d’accepter ces conditions de travail souvent dangereuses.

En effet, les intérimaires ne sont pas mis au courant de toutes les procédures et normes de sécurité, ce qui a parfois pu coûter la vie de certains d’entre eux.

Nos vies valent plus que leurs profits

Depuis début 2022, plus de 189 personnes sont mortes au travail. Parmi eux, 44 étaient des ouvriers du BTP selon Matthieu Lépine qui recense avec son compte Twitter les accidents du travail. Ces accidents ne doivent pas rester sous silence. Car derrière les chiffres, il y a des vies et des familles brisées.

Les blessures et les morts au travail ne sont pas des faits divers, ils découlent des logiques de rentabilité et de pressions pour bien rentrer dans les délais demandés par l’Etat pour les Jeux Olympiques 2024. Contrairement à ce que laissent entendre les patrons, aucune raison, aucun délai, même pour des grands événements ne devraient mettre en péril la sécurité des ouvriers.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

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