Délocalisations responsables du chômage !
Le fabricant de sièges ferroviaires Compin, basé à Evreux, va supprimer la moitié de ses effectifs via 55 licenciements, a affirmé vendredi la CGT dans un communiqué à l'AFP.
"La direction annonce la mise en place d'un PSE et la moitié de l'effectif sera licenciée. 55 salariés sur 113 seront sur le carreau!", écrit le syndicat pour qui Compin est "un maillon essentiel de l'industrie ferroviaire" en fabriquant "les sièges de trains, bus, métros, TGV, tramways qui transportent les voyageurs en France et dans le monde entier".
L'entreprise, "qui annonce pourtant une augmentation constante de son activité globale dans ses usines européennes, a décidé de fermer la production en France", affirme encore la CGT.
Le CSE de l'entreprise, détenue majoritairement par le fonds d'investissement Trainvest, avait été "informé" mardi de ce PSE et de la tenue d'une autre réunion jeudi 1er septembre afin que le CSE soit "consulté", a expliqué le syndicat à l'AFP. Contactée par mail l'entreprise n'a pas donné suite et n'était pas joignable par téléphone.
Délocalisations de la production
L'entreprise, dont le second actionnaire est la Banque publique d'investissement, a déjà subi des suppressions de postes, précise le syndicat: "en 2010, 280 salariés et 120 intérimaires travaillaient pour Compin à Evreux". Le syndicat dénonce l'attitude des donneurs d'ordre.
"Les délocalisations de la production, responsables du déclin de notre site, vers les usines du groupe Compin-Fainsa en Pologne, Espagne, Turquie ont été décidées par la direction et encouragées par les clients ALSTOM et SNCF", pense la CGT.
"Les clients finaux, uniquement des entités publiques (villes, conseils régionaux, Île-de-France-Mobilités, SNCF...) ont-ils conscience que les sièges de leurs moyens de transport ne seront plus réalisés par Compin Evreux ?", interpelle-t-il encore.
Selon un syndicaliste de la CGT qui a préféré rester anonyme "depuis 2017 et le contrat d'équipement des trains Omnéo de la Région Normandie, il n'y a pas eu de nouveaux contrats". "Nous souffrons aussi d'un manque d'activité localement. Même si on vivait avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, nous sommes choqués", a-t-il ajouté.*