Guerre en Ukraine - Informations alternatives du 22.08.30

Publié le par FSC

Envoi de notre camarade Stéphane MARTIN du Vaucluse :

« Les responsables des guerres ne sont pas ceux qui les déclenchent, mais ceux qui les ont rendues inévitables… » (Montesquieu)

« Le courage, ce n’est pas de suivre le mensonge qui passe ; le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire »  (Jean Jaurès)
« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage » (Jean Jaurès)

Position des parties

Discours de Vladimir POUTINE aux participants de la 10ème conférence de Moscou sur la sécurité internationale, le 16 août 2022 : "Je répète que l’ère du monde unipolaire est en train de devenir une chose du passé. Peu importe la force avec laquelle les bénéficiaires du modèle mondialiste actuel s’accrochent à la situation familière, il est voué à l’échec. Les changements géopolitiques historiques vont dans une direction totalement différente [...] Nous devons rétablir le respect du droit international, de ses normes et principes fondamentaux. Et, bien sûr, il est important de promouvoir des agences universelles et communément reconnues comme l’Onu et d’autres plateformes de dialogue international. Le Conseil de sécurité de l’Onu et l’Assemblée générale, comme prévu initialement, sont censés servir d’outils efficaces pour réduire les tensions internationales et prévenir les conflits, ainsi que pour faciliter la fourniture d’une sécurité et d’un bien-être fiables aux pays et aux peuples".

Discours d'Emmanuel MACRON à Bormes-les-Mimosas le 19 août 2022: "Je pense à notre peuple auquel il faudra de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs". En avril dernier, entre deux scrutins, le gouvernement MACRON a pris un décret organisant la fin du corps diplomatique. Pour faire la guerre, pas besoin de corps diplomatique, lequel constitue a priori, comme les services de renseignements, un levier du rappel du réel et donc un contre pouvoir mettant à mal le narratif de l'employé du grand capital.

Discours d'orientation du 29 août de la Présidente von der Leyen au Forum stratégique de Bled : "En outre, nous avons soutenu financièrement l'Ukraine à hauteur de plus de 10 milliards d'euros depuis le début de la guerre, sans compter l'aide bilatérale fournie par nos États membres. Nous préparons actuellement la prochaine tranche d'aides. L'Ukraine doit recevoir davantage. Mon message aux États membres est extrêmement clair. En outre, pour la toute première fois, nous avons consacré des ressources du budget européen à des équipements militaires pour soutenir l'effort courageux de défense de l'Ukraine. Nous soutiendrons l'Ukraine aussi longtemps qu'il le faudra. Nous le faisons pour l'Ukraine. Nous le faisons pour défendre nos valeurs européennes. Mais nous le faisons également pour montrer — à la Russie et au reste du monde — que la violation de règles partagées à l'échelon international a un coût considérable. Il faut que cela soit très clair. Cet effort doit s'accompagner d'une nouvelle réflexion stratégique européenne. Aujourd'hui, je voudrais en souligner trois des grands principes. Premièrement, pour défendre durablement l'état de droit et l'ordre fondé sur les règles, nous devons neutraliser la capacité de chantage de la Russie et renforcer nos propres capacités d'action. Deuxièmement, nous devons soutenir les démocraties les plus exposées aux menaces étrangères — et je pense non seulement à l'Ukraine, mais aussi aux Balkans occidentaux. Troisièmement, nous devons également voir plus loin, envisager des changements géopolitiques mondiaux, et utiliser notre puissance économique pour préserver et étendre l'ordre mondial fondé sur des règles"... Comprendre : Fonder sur les règles de l'empire Nord Américain !

Témoignages et autres éléments factuels

Tirs sur la centrale nucléaire de Zaporodje : le point de vue d'Erwan CASTEL : "Lorsque les opérations militaires russes sont engagées en Ukraine, la 58e armée russe atteint très rapidement le site extrêmement sensible de la centrale nucléaire et, dès le 2 mars 2022,  le sécurise, d'ailleurs en coopération intelligente avec les forces de sécurité ukrainiennes du lieu, qui comprennent alors avec les russes qu'aucun combat ni bombardement ne doit menacer les installations nucléaires. Mais rapidement, la centrale nucléaire devient le théâtre de provocations répétées de la part du régime de Kiev qui tente d'agiter au dessus de "l'opinion internationale" le spectre de Tchernobyl pour bien sûr accuser la Russie de vouloir provoquer une catastrophe nucléaire en Ukraine [...] Depuis la fin du mois de juillet les forces ukrainiennes ont augmenté leurs provocations contre la centrale nucléaire de Zaporodje, allant même jusqu'à bombarder des stations électriques réglant le refroidissement des réacteurs et des sites de stockage de combustibles radioactifs [...] Moscou a d'ailleurs plusieurs fois invité l'Agence Internationale à l’Énergie Atomique (AIEA) à se déplacer sur le site pour contrôler la situation sécuritaire de la centrale nucléaire. Or l'ONU, de qui dépend l'AIEA, bloque son accès sur le site d'Energodar, prétextant que l'accès lui est refusé par les autorités gérant la centrale officiellement, à savoir Kiev et l'opérateur qui est toujours une société ukrainienne".

Guerre militaire... guerre médiatique et propagande

Eric STEMMELEN, ancien directeur de programmation de France 2, expliquait en 2019 en quelques mécanismes simples de fonctionnement de la presse comment le pluralisme de la presse s'est effondré. "La quasi totalité de la profession s'autocensure".  Corruption et copié-collé !

Le tribunal de l'Union européenne confirme la suspension de RT France par la présidente de la Commission européenne le 27/02.

L'horreur de la guerre, brute, en image : les restes des militaires ukrainiens prisonniers des russes et bombardés par l'armée Ukrainienne. Ceux-là n'auront pas pu témoigner au procès qui était prévu quelques jours plus tard.

Documentaire Off-Shore 95 sur la corruption du Président ZELENSKY : 55 mn sur les révélations des Pandora papers. Une histoire d'un oligarque Ukrainien qui se sert d'un acteur Ukrainien pour chasser du pouvoir un autre oligarque Ukrainien. Comment est-il possible qu'il soit acclamé par la très grande majorité des élus des peuples occidentaux ? Comment est-il possible qu'ils ne soient pas au courant ?

Le responsable du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, Eric DENECE, revient sur la guerre de l'information et le formatage de l'opinion à propos de la guerre en Ukraine. Il observe la mise en œuvre de "20 techniques utilisées par les Spin Doctors de Kiev, leurs conseillers américains et leurs relais médiatiques pour conditionner l’opinion et imposer leur seule version de faits, faire porter l’entière responsabilité de ce conflit à Moscou et neutraliser tout point de vue divergent"... Techniques qui ne s'appliquent pas seulement à la guerre en Ukraine. "Force est de constater que ces méthodes ne relèvent pas de l’erreur journalistique et vont bien au-delà de la simple mauvaise foi. C’est bien d’une désinformation systématique qu’il s’agit. Le régime de Kiev et les médias occidentaux sont parvenus à instaurer un véritable totalitarisme médiatique, lequel a pour but de faire taire toute voix discordante, d’empêcher toute critique de ce régime corrompu et violent, notamment en faisant systématiquement passer pour « pro-russes » ceux qui dénoncent ses actions et celles des Américains".

Rapport d'Amnesty Internationale sur le fonctionnement du régime Ukrainien, le réel remonte à la surface y compris dans les ONG occidentales, notamment sur l'utilisation des populations civiles comme bouclier militaire, en violation des accords militaires internationaux. Zelensky accuse Amnesty International de supporter le terrorisme. L'association subit depuis d'importantes pressions des pouvoirs politiques pour modifier la teneur de son rapport. La directrice du bureau ukrainien d'Amnesty International a démissionné.

Analyse l’évolution de la situation à la centrale nucléaire de Zaporozhye au 19/08 : La Russie se dit prête "à présenter à l’AIEA de vraies images à très haute résolution, l’échantillon est placé sur une diapositive, ce qui montre que nous ne plaçons pas d’armes, en particulier lourdes, sur le territoire de cette station. Le ministre de la Défense de la Fédération de Russie l’a dit au secrétaire général de l’ONU GUTERRES" [...] Nous savons qu’en présence d’un grand nombre de satellites étrangers militaires et commerciaux, la même information peut être présentée à la communauté mondiale par la partie américaine [...] Dans le même temps, les États-Unis suppriment les données objectives sur les bombardements et la situation à la centrale nucléaire, encourageant ainsi l’impunité du régime de Kiev et contribuant au développement possible d’une catastrophe nucléaire en Europe".

 

Un peu d'histoire pour comprendre le présent

Sur la chaine TheSwixxBox, l'Ancien colonel d’État-major général, ex-membre du renseignement stratégique suisse, spécialiste des pays de l’Est, Jacques BAUD revient sur diverses fake news stratégiques diffusées par les médias mainstream justifiant la position Otannienne. Il rappelle que le Président Ukrainien, qui avait été élu sur la promesse de paix et de réconciliation en 2019, a retourné sa veste sous pression et menaces des oligarques et mouvements néo-nazis ukrainiens... et des États occidentaux (15 mn)."ZELENSKY a fait plusieurs tentatives de négociations, et chaque fois ce sont les occidentaux qui lui ont mis les bâtons dans les roues. Les américains et les Anglais... Je dirais l'Union Européenne et les Anglais aussi. La première tentative de ZELENSKY, c'était le 25 février, le lendemain du déclenchement de l'attaque Russe, ZELENSKY a déclaré qu'il était prêt à négocier avec les Russes. C'est l'Union Européenne qui a dit, "non, non, on se bat. Et ils ont voté un budget de 450 millions d'euros pour des armes [...] Il n'y a eu aucune initiative diplomatique européenne [...] le 27 février est arrivé avec le package de 450 millions, deux jours plus tard. Un mois plus tard, le 21 mars, on a exactement le même phénomène qui se produit [...] ZELENSKY fait une offre à la Russie de reconnaître les deux Républiques du Dombass, de renoncer à l'Otan, de rester neutre et d'abandonner la Crimée. Évidemment, les Russes étaient tout content de ça. Le 23 mars, deux jours plus tard, l'Union Européenne arrive avec un deuxième package de 500 millions d'armes. Dans les jours qui ont suivi, Boris JOHNSON a téléphoné à ZELENSKY pour lui demander d'abandonner sa proposition [...] Ce sont les médias Ukrainiens qui disent que les Anglais ne veulent pas que l'on fasse la paix avec la Russie [...] On est dans cette idée que les Ukrainiens doivent lutter contre la Russie jusqu'au dernier". Concernant les semaines et mois qui ont suivi le coup d’État du Maïdan en 2014, il reprécise et confirme que jusqu'à février 2022, il n'y a jamais eu de troupes de l'armée Russe en Ukraine (45 mn)."Même à l'OTAN on a constaté qu'il n'y avait pas de troupe Russe."

Justin Curieux contextualise la guerre et les mensonge sur le conflit en Ukraine, notamment en rappelant l'historique puissance impériale Nord Américaine qui dispose, rappelle-t-il, d'au moins 800 bases militaires dans près de 70% des pays de la planète, bases de l'Otan comprises. S'appuyant sur l'ouvrage de l'historien Oward Zinn "Une histoire populaire des Etats-Unis", il rappelle que ce pays a signé 400 traités avec d'autres pays et tribus amérindiennes... qu'il n'a pas respecté. Peut-on faire confiance aux dirigeants de ce pays ? S'appuyant sur les écrits du géopolitologue Zbigniew BREZINSKI, qui a fixé la doctrine géopolitique Nord Américaine, il montre comment la guerre en Ukraine était planifiée par les autorités politiques de l'Oncle Sam. Ce que confirme aussi Jacques BAUD dans cette interview à Sud radio qui rappelle, à propos d'un risque de nucléarisation du conflit : "Poutine n'a jamais évoqué l'arme nucléaire sans que nous l'ayons évoqué précédemment. Il y a une raison pour laquelle il l'évoque. C'est que les Américains, et ça a été fait début avril, et personne n'en a parlé dans nos médias : Joe BIDEN a signé un ordre qui autorise l'usage premier de l'arme nucléaire (en avril 2022) [...] C'est à dire que les Américains se réservent le droit d'utiliser l'arme nucléaire à n'importe quel moment".

Analyses

Dr. Volodymyr & Mr. Zelensky : la face cachée du président ukrainien : Le député suisse et ancien rédacteur-en-chef de la Tribune de Genève, Guy Mettan, dresse le portrait du saltimbanque qui joue le rôle de président de l’Ukraine. Un président corrompu à la tête d'un État corrompu dictatorial fasciste violent et criminel, copiloté de l'intérieur par des forces oligarchiques et néo-nazies, de l'extérieur par les Etats-Unis d'Amérique, très loin des intérêts du peuple Ukrainien, mais avec le soutien total des "démocraties" occidentales, le camp du "bien". "On rappelle qu’il a été élu avec le score canon de 73,2 % des voix en promettant de mettre fin à la corruption, de mener l’Ukraine sur le chemin du progrès et de la civilisation, et surtout de faire la paix avec les russophones du Donbass. Aussitôt élu, il va trahir toutes ses promesses avec un zèle si intempestif que sa cote de popularité tombera à 23 % en janvier 2022, au point de se faire distancer par ses deux principaux adversaires. Dès mai 2019, pour satisfaire ses sponsors oligarques, le nouvel élu lance un programme massif de privatisation du sol portant sur 40 millions d’hectares de bonnes terres agricoles sous prétexte que le moratoire sur la vente des terres aurait fait perdre des milliards de dollars au PIB du pays. Dans la foulée des programmes de « décommunisation » et de « dérussification » entamés depuis le coup d’État pro-états-unien de février 2014, il lance une vaste opération de privatisation des biens d’État, d’austérité budgétaire, de dérégulation des lois sur le travail et de démantèlement des syndicats, ce qui fâche une majorité d’Ukrainiens qui n’avaient pas compris ce que leur candidat entendait par « progrès », « occidentalisation » et « normalisation » de l’économie ukrainienne.

Le PRCF analyse politiquement et économiquement la situation actuelle du conflit en Ukraine, l'évolution des rapports inter-impérialistes et les perspectives pour le mouvement populaire – 05 Août 2022 : "N’est-ce pas le ministre vert des Affaires étrangères Joschka Fischer qui, toute honte bue, déclarait naguère que la « construction européenne » était désormais le meilleur moyen pour l’Allemagne d’atteindre en souplesse ses objectifs géopolitiques que les méthodes grossières de Guillaume et de Hitler n’avaient pas permis d’atteindre en leur temps ? Et n’est-ce pas l’aristocrate Von Thaden, jadis chargé par Berlin du suivi de la politique franco-allemande, qui déclarait en son temps sous les applaudissement du député vert de Francfort Daniel Cohn-Bendit : « faire l’Europe, c’est un peu défaire la France » ? [...] Bref, l’UE atlantique et supranationale ne peut qu’entrer dans une nouvelle zone de tempêtes et de turbulences: nos « élites » violentes et cruelles le savent pertinemment et se préparent au choc de deux manières : en fascisant les appareils d’État et en les disposant à une répression sans précédent sur fond d’anticommunisme et de chasse aux sorcières « pro-russes » continentale, mais aussi en s’efforçant d’échapper à la colère des peuples par la mise en place rapide d’un État fédéral européen (l’expression est d’Olaf Scholz) – en clair, d’un EMPIRE continental – permettant si besoin à chaque oligarchie « nationale » menacée par « son » propre peuple de recourir aux services répressifs d’une nouvelle Sainte-Alliance européenne.

Le Général Antoine MARTINEZ produit une large analyse du conflit ukrainien au travers d'un nouvel ouvrage : Conflit Ukraine-Russie : Du fantasme à la réalité, de l’illusion à la désillusion. "D’ailleurs, Emmanuel Macron, comme son prédécesseur François Hollande, a une responsabilité immense – comme ses homologues allemands mais plus encore, la France puissance nucléaire et membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU ayant des devoirs supplémentaires – dans le déclenchement de cette guerre. La France et l’Allemagne étaient, en effet, signataires et garantes de l’application des accords de Minsk signés en 2014 et 2015. La France aurait dû tout faire pour forcer une Ukraine récalcitrante à appliquer ces accords. Par son renoncement, elle a permis aux Etats-Unis de tout faire, eux, depuis 2014 pour que cette guerre éclate [...] Aujourd’hui, après l’engagement des forces russes sur le territoire de l’Ukraine, la Suède et la Finlande envisagent de rejoindre cette alliance devenue résolument anti-russe. En 2021, l’OTAN a officiellement reconnu l’Ukraine elle-même comme un « membre aspirant ». D’ailleurs, un accord de partenariat stratégique et militaire entre les Etats-Unis et l’Ukraine a été signé le 10 novembre 2021, trois mois avant l’offensive ukrainienne sur le Donbass le 16 février 2022 et la réponse russe le 24 février. Cet accord qui scellait une alliance entre les Etats-Unis et l’Ukraine était dirigé contre la Russie et promettait à Kiev l’entrée dans l’OTAN. Cette démarche ne constituait-elle pas une véritable provocation, une de plus, pour pousser Moscou à la faute ? Il faut être malhonnête pour le nier ! [...] Une question se pose : le 7 février, à Moscou, le président français représentait-il la France, l’UE, l’OTAN ou les Etats-Unis ? [...] La raison inavouable du conflit : la mise à mal de la suprématie du dollar comme monnaie d'échange internationale. C’est dans ce contexte que la Russie et la Chine ont considérablement réduit leur utilisation du dollar dans le commerce bilatéral au cours des dernières années. En 2015, environ 90% des transactions bilatérales étaient effectuées en dollars. À la suite du déclenchement de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine et d’une poussée concertée de Moscou et de Pékin pour s’éloigner du dollar, ce chiffre est tombé à 51% en 2019."

L’invasion russe de l’Ukraine du point de vue de Marinus, pseudonyme d'un probable haut gradé de l'armé Nord Américaine, paru dans une revue officielle du corps des Marines."Les trois campagnes terrestres menées par les Russes en Ukraine en 2022 devaient beaucoup aux modèles traditionnels. Dans le même temps, le programme de frappes de missiles a exploité une capacité qui n’était rien moins que révolutionnaire. Qu’ils soient nouveaux ou anciens, ces efforts ont été menés d’une manière qui démontre une profonde appréciation des trois domaines dans lesquels les guerres sont menées. En d’autres termes, les Russes ont rarement oublié qu’en plus d’être une lutte physique, la guerre est à la fois un concours mental et un argument moral. L’invasion russe de l’Ukraine pourrait marquer le début d’une nouvelle guerre froide, une « longue lutte crépusculaire » comparable à celle qui s’est achevée avec l’effondrement de l’Empire soviétique il y a plus de trois décennies".

Le Sri-Lanka, autre pièce du puzzle géopolitique de l'oncle Sam dans sa guerre à la Chine, que décode Jean-Pierre PAGE, ancien responsable de la Cgt sur les questions internationales, qui réside là-bas depuis des années.

Un pas de géant pour la Russie et l’Iran, et un pas de géant encore plus pour le non-Occident vers la parité avec l’Occident... Ou comment le multilatéralisme s'organise concrètement dans le camp des BRICS. " Dans un accord d’une valeur de 40 milliards de dollars, le fournisseur d’énergie russe doit apporter son aide sur le plan technologique alors que l’Iran développe deux gisements de gaz et six gisements de pétrole. Cela fait partie d’un projet de longue date qui reliera la Russie, l’Iran et l’Inde par voie maritime, routière, ferroviaire et, éventuellement, un oléoduc très important entre l’Iran et l’Inde. [...] Dans la cohérence croissante du non-Occident, il y a eu quelques jours importants l’an dernier. Ils se sont produits après la première rencontre significative du régime de Biden avec les Chinois. Vous vous souvenez : les pourparlers désastreux d’Anchorage , en Alaska, en mars 2021. Dès que Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, est revenu à Pékin, Sergueï Lavrov, le FM russe, s’est envolé pour la capitale chinoise pour des entretiens. Dès la fin de ces pourparlers, Wang s’est envolé pour Téhéran et a conclu un accord de 400 milliards de dollars sur 25 ans avec la République islamique – transfert de technologie, développement d’infrastructures, ventes de pétrole, etc. – qui avait été des années en gestation.

Autre signe de l'évolution des rapports de force internationaux, la manière dont le Chief manager Français Macron tente désespéramment d'exacerber les tensions inter-ethniques au Sahel pour conserver la main dans ces pays d'Afrique. Le leader panafricaniste Kemi Seba invite les populations africaines à ne "pas se faire avoir".

Le Président de l'UPR, François ASSELINEAU analyse la situation internationale actuelle : A propos de la visite à Taïwan de la présidente américaine de la chambre des représentants, Nancy PELOSI, il souligne que ce coup de force a été fait en "violation expresse de l'engagement par un traité international des Etats-Unis". Que cherchent les Etats-Unis ?  Diviser pour mieux régner ! Concernant le rapport d'Amnesty Internationale sur le fonctionnement du régime Ukrainien et les exactions militaires, " à l’Élysée, on sait les exactions qui ont été commises [...] Qui finance Amnesty Internationale ? Vous trouvez la NAID, qui est un faux nez de la CIA, vous avez l'Open Society de Georges Sorros, vous avez les intérêts de l’État profond Américain et des services de renseignement ; et vous avez aussi l'Union Européenne [...] C'est une volonté de calmer un peu les ardeurs du Président Zelensky [...] Cette révélation s'est accompagnée d'articles ou de reportages [...] d'un seul coup on commence à changer le narratif [...] Le journal Le Monde a réagit à ce rapport d'Amnesty International en disant "Toutes les vérités ne sont peut-être pas bonnes à dire". Incroyable ! C'est une violation frontale de la charte de Munich [...] Zelensky a retiré la nationalité Ukrainienne à huit Oligarques, dont notamment le fameux Kolomoisky qui chapeautait tout ça. Alors, est-ce qu'il y aurait une lutte d'influence dans l'entourage de Zelenski, parce que là il s'est attaqué à de très gros poissons ? Pourquoi est-ce qu'il a fait ça, est-ce qu'il aurait appris qu'on allait le remplacer, je ne sais pas ? Mais en tout cas, ce qui me paraît certain là-dedans, il ne fait que ce que demande les Etats-Unis. Et si les Etats-Unis décident qu'il fait arrêter, d'une façon ou d'une autre, il y aura une révolution de palais [...] Lorsqu'on dit que la Russie est isolée, non ! C'est l'occident qui est de plus en plus isolé. Progressivement l'occident est en train de s'isoler du reste du monde [...] J'estime que la France n'est plus une démocratie. D'ailleurs il y a un classement international, la France a été classée dans les démocraties imparfaites. [...] Monsieur Macron décide tout tout seul sur des sujets comment la cobéligérance avec la Russie. On est en train d'entraîner le peuple Français dans un risque de guerre frontale avec la Russie, première puissance nucléaire mondiale. Et ceci se fait en piétinant la constitution. Parce que dans la constitution Française, il y a un article, qui est l'article 35, qui précise que la déclaration de guerre doit être approuvée par le Parlement. Alors il n'y a plus de déclaration de guerre. Que l'envoi de troupes à l'étranger - on ne dit pas forcément contre la Russie, en ce moment il y a des troupes françaises en Roumanie et en Estonie - et bien que ceci doit être au bout de trois jours, il doit y avoir un débat éventuel au Parlement. Je ne crois pas que ça été fait [...] Quatre mois après qu'il y ait des troupes françaises à l'étranger, il doit y avoir un accord, c'est le Parlement qui doit dire si on continue ou pas. Moi je n'ai vu aucun débat au Parlement Français [...] Est-ce que les Français sont d'accord pour détruire leur niveau de vie, se geler cet hiver, avoir des prix des hydrocarbures qui flambent ? Tout ça pour quoi ? Tout ça parce que il faudrait que l'Ukraine, dirigée par un régime corrompu, avec des affinités néo-nazies, entre dans l'OTAN à la demande des intérêts géopolitiques américains [...] Je me demande ce que fait le Rassemblement National, la NUPES, RFI, Il devrait exiger qu'il y ait un débat au Parlement sur ces questions". Des parlementaires actuellement en vacances, avec une reprise des débats prévue le 3 octobre. Il n'y aura donc pas de session extraordinaire en septembre, ce qui est semble t-il exceptionnel. Une autre manière pour la Macronie de poursuivre son agenda sans être entravé ?

Sanctions économiques des pays occidentaux contre la Russie... ou contre leurs propres populations ?

Les Etats-Unis fixent aux pays de l'Union Européenne la feuille de route de gestion de la crise énergétique : "Pour atteindre cet objectif, l’Europe les gouvernements devront mener une campagne de communication réfléchie et directe, expliquant à leurs populations pourquoi ces sacrifices sont nécessaires. Les décideurs politiques doivent convaincre les citoyens de réduire leur consommation d’énergie domestique en échange de la préservation des emplois et de la paix. Dans le cadre de cet effort, ils devront s’assurer que les consommateurs sont incités à réduire leur consommation. Par exemple, les ménages pourraient bénéficier d’un crédit d’impôt basé sur la quantité d’énergie économisée par rapport à la consommation de l’année précédente". Le tout sous la conduite d'un fil rouge : éviter tout rapprochement géopolitique avec la Russie et préserver à tout prix l'unité de l'Union Européenne et de son marché.

Le spécialiste de l'énergie Nicolas MEILHAN explicite dans le détail les incohérences des politiques énergétiques de la France et de l'Union Européenne depuis plusieurs années, et leur amplification au regard de la gestion du conflit armé en Ukraine. "Il n'y a pas de transition énergétique". Rationnement ou guerre civile dès l'automne ? Y a-t-il une façon d'éviter le choc ? "Il y en a une, mais elle est très compliquée parce que les hommes politiques n'ont pas l'habitude de le faire, ce serait que nous tenions nos engagements. La France et l'Allemagne se sont engagés en 2008 à ce que l'Ukraine ne rejoigne pas l'OTAN [...] La France et l'Allemagne se sont engagés en  2015 à faire respecter les accords de Minsk. Ce sont grosso modo les deux revendications de monsieur POUTINE. Après le troisième c'est qu'il aimerait bien mettre en place son tuyau Nord Stream 2 dans lequel il a investi 6 milliards €. Si nous respections nos engagements et notre parole, ce qui n'est pas a priori très courant chez nous, on pourrait envisager une désescalade du conflit"... Nos élus incompétents et dangereux pour le peuple !?

Pour l'analyste Peter Schwarz, L’Union européenne exige le rationnement du gaz naturel pour faire la guerreEn réalité, il s’agit d’une mesure de guerre appliquée par la Commission européenne et le gouvernement allemand avec une force brute. L’objectif est de permettre à l’Europe de poursuivre la guerre par procuration contre la Russie en Ukraine pendant des mois et des années, jusqu’à la défaite militaire de la Russie. Bruxelles et Berlin craignent que la pénurie d’énergie, l’inflation et les coûts effroyables du réarmement n’entraînent une résistance et que la pression sociale sur les gouvernements ne mette en péril la cohésion de l’UE. Par conséquent, le pouvoir concentré de l’appareil de l’UE est utilisé pour faire passer les mesures d’austérité et mettre au pas tous les membres. Ce qui soude la classe dirigeante européenne, c’est la crainte d’un soulèvement de la classe ouvrière. L’escalade de la guerre en Ukraine sert notamment à diriger ces tensions internes vers l’extérieur ―même si elle conduit à une troisième guerre mondiale, nucléaire".

--
Stéphane MARTIN
 
 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Attention au témoignage de Jacques BAUD ex espion suisse qui a combattu contre l L URSS et converti au poutinisme et à celui de son tink thank le centre français du renseignement tout aussi anti communiste
Répondre