Hiroshima : pour ce crime contre l'humanité, toujours ni excuses, ni repentance ni traduction devant les tribunaux internationaux

Publié le par FSC

Le film diffusé hier au soir sur Arte 

 

Soixante-dix ans après la déflagration d'Hiroshima, une enquête de grande ampleur replace la vérité historique aux avant-postes et révèle d’étonnants témoignages. Un regard neuf sur un événement qui a provoqué tant d’aveuglement.

Les noms sont entrés dans la mémoire collective, et ils résonnent encore de manière macabre. Le projet atomique américain s’appelait "Manhattan Project", la bombe "Little Boy", et l’avion qui a ouvert sa soute "Enola Gay". Le 6 août 1945, sur ordre du président Truman, un bombardier B-29 largue sur Hiroshima la première arme nucléaire jamais utilisée lors d’une guerre. "Il y eut un anneau de feu rouge et aveuglant, un scintillement de couleurs. Je ne devrais pas le dire, mais c’était magnifique", dit aujourd’hui un des survivants. "L’aube d’une ère nouvelle", assurent certains scientifiques. 80 000 Japonais paient sur-le-champ ce basculement de l’histoire de l’humanité, et au moins 140 000 au total. Si, bien entendu, les suites immédiates et dantesques de l’explosion sont l’épicentre du documentaire, elles n’en constituent pas l’unique objet. Grâce à la révélation d’étonnants secrets, Hiroshima, la véritable histoire dissipe les écrans de fumée qui ont, en grand partie à cause de l’habile désinformation occidentale, détourné le monde de la réalité des faits.

Test grandeur nature


Cette investigation ambitieuse éclaire aussi bien les motivations réelles des Américains que les conséquences sociales, sanitaires et environnementales du désastre. Little Boy était-elle un "mal nécessaire" pour forcer les Japonais à capituler ? Hiroshima démontre que le pays de l’empereur Hirohito avait de toute façon déjà perdu la guerre et s’apprêtait à négocier. Les objectifs de Truman étaient autres : tester in vivo l’efficacité de la bombe et devancer les Russes dans la course à l’armement. Même duplicité après la seconde explosion atomique (Nagasaki, le 9 août) : les Américains coupent du monde les zones japonaises dont ils ont pris le contrôle, font des études scientifiques mais ne soignent personne. Le quotidien des irradiés est occulté : considérés comme des pestiférés, ils doivent subir l’emprise rapace des mafias japonaises et la désagrégation des rapports humains. Dans le même temps, aux États-Unis, une propagande gouvernementale massive tente de légitimer les bombes et de rendre populaire le recours au nucléaire. Bénéficiant d’images d’archives inédites et de documents confidentiels, le film de Lucy van Beek met en avant de nombreux témoignages, notamment japonais (experts, agents secrets, survivants). Les souvenirs et les histoires individuelles qu’ils esquissent aboutissent tous au même constat : les ondes de choc d’Hiroshima n’ont pas encore disparu.

 

ARTICLES précédents du site :

ICI

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Un autre crime contre l humanité vient d être confirmé par amnesty international : l utilisation de son propre peuple en tant que bouclier humain par l armée ukrainienne avec le silence complice de ceux qui ont la prétention de vouloir traduire poutine et des militaires russes devant des tribunaux car ils seraient des criminels de guerre...
Répondre