JOURNALISME : c'est le propriétaire qui a toujours le dernier mot !

Publié le par FSC

L'affaire Christian Jeudy/ Paris Match montre de manière récurrente que quelles que soient les volontés  " d'indépendance " des rédactions en dernière instance c'est le propriétaire du média qui détermine l'orientation.

Plus trivialement : "Qui paye l'orchestre décide de la musique !"

Pour une véritable information démocratique et pluraliste c'est cette main-mise des oligarques sur les grands moyens de diffusion qu'il faudra remettre en cause !

 

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Le Monde avec AFP

La rédaction de « Paris Match » signe une motion de défiance contre la direction après le départ de Bruno Jeudy
Bruno Jeudy, l’un des rédacteurs en chef, avait critiqué à plusieurs reprises les choix éditoriaux du magazine. Ce nouvel épisode traduit les tensions qui secouent les rédactions du groupe Lagardère depuis la prise de contrôle par Vincent Bolloré.

 

Au lendemain de l’annonce du départ de Bruno Jeudy, rédacteur en chef politique et économie de Paris Match, la rédaction de l’hebdomadaire a voté, vendredi 19 août, une motion de défiance contre la direction.

La motion a été votée par 60 voix pour, deux contre et huit blancs, sur un total de 78 inscrits à la Société des journalistes, a annoncé cette dernière, dimanche soir, à l’Agence France-Presse.

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« Nous considérons que l’avenir de Paris Match est menacé et ce, dans le contexte de la prise de contrôle du groupe Lagardère, propriétaire de Paris Match, par le groupe Vivendi et son actionnaire de référence, le groupe Bolloré », s’alarment les journalistes.

« La presse est un métier qui impose des devoirs et ne peut se cantonner à des opérations financières ou des stratégies d’influence », poursuivent-ils dans une lettre accompagnant la motion.

« Un avertissement »


La rédaction explique avoir appris « avec stupeur » le départ de M. Jeudy : cette « mise à l’écart d’un pilier de Match affaiblit considérablement notre rédaction (…) Elle symbolise au plus haut point l’arbitraire et la brutalité des pratiques managériales ».

La rédaction rappelle notamment que Bruno Jeudy avait « critiqué » à plusieurs reprises « l’ingérence » de la direction dans les choix éditoriaux du magazine. Elle cite notamment « l’absence de couverture [sur] Emmanuel Macron, au lendemain de sa réélection », une première dans l’histoire du magazine, et une première page consacrée, contre l’avis de la rédaction, en juillet, à l’une des figures de proue des conservateurs catholiques, le cardinal Sarah, deux choix critiqués par M. Jeudy.

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Son départ « est un avertissement donné à ceux qui veulent exercer leur métier en toute indépendance, sans céder aux pressions éditoriales. N’importe qui contesterait les choix de la direction prendra désormais la porte », poursuit la rédaction.

Cette dernière avait appris, jeudi, par un courriel des directeur général et directrice de la rédaction, Patrick Mahé et Caroline Mangez, le départ de Bruno Jeudy, « d’un commun accord » entre les parties selon ce message.

Bruno Jeudy occupait ce poste depuis 2014. Son départ marque un nouvel épisode des remous, polémiques et mouvements dans les trois principales rédactions du groupe Lagardère (Europe 1, le Journal du dimanche et Paris Match) depuis que Vivendi, contrôlé par Vincent Bolloré, en a pris progressivement le contrôle.

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