LA LUTTE PAYE : Travailleurs sans papiers à Bagnolet : le piquet de grève levé après des négociations satisfaisantes

Publié le par FSC

Plus de deux semaines après le début de la grève, les travailleurs sans-papiers du centre d'hébergement d'urgence de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ont obtenu satisfaction.

Le piquet de grève tenus par les travailleurs sans-papiers du centre d'hébergement d'urgence de Bagnolet a été levé ce samedi 6 août suite à l'avancée des négociation avec l'opérateur Coallia.
Le piquet de grève tenu par les neuf travailleurs sans-papiers du centre d’hébergement d’urgence de Bagnolet a été levé samedi 6 août 2022, étant donné l’avancée des négociations avec l’opérateur Coallia. (©MG / actu Seine-Saint-Denis)

Après plus de deux semaines de lutte, les travailleurs sans-papiers du centre d’hébergement d’urgence installé dans un hôtel Ibis de Bagnolet (Seine-Saint-Denis) ont levé le piquet de grève. Satisfaits de l’avancée des négociations qui se sont tenues vendredi 5 août 2022 avec le gestionnaire du centre, l’opérateur de l’État Coallia, les neuf salariés et le syndicat CGT saluent, dans un communiqué paru le lendemain, « un important succès » pour la régularisation des travailleurs. 

Un pas supplémentaire vers la régularisation des travailleurs

En grève depuis le 20 juillet, les travailleurs faisaient partie d’une équipe de 20 personnes, pour la plupart sans-papiers, embauchées par un sous-traitant de Coallia, Gaba global service international. Chargés de tâches d’entretien, d’accueil ou encore de livraison de repas dans l’hôtel Ibis réquisitionné par l’État depuis avril 2020 pour être transformé en centre d’hébergement d’urgence, ils n’avaient pas été rémunérés depuis le mois de mars 2022.

Après douze jours de grève, ils étaient déjà parvenus à glaner le paiement d’une partie des salaires dus. Concernant leur demande de reconnaissance de leur statut de salarié et de régularisation, c’est vers le donneur d’ordre Coallia qu’ils se sont tournés. 

De l’opérateur social, ils ont obtenu l’édition de promesses d’embauches individuelles pour les salariés, les documents CERFA demandant l’autorisation de recrutement de travailleurs sans-papiers ainsi qu’une lettre attestant du travail fourni par chacun d’entre eux. Autant de documents indispensables à leur potentielle régularisation et qui seront déposées en préfecture aussitôt reçus. « Dans les prochains jours, d’après Coallia », précise Kamel Brahmi, secrétaire général de le CGT Seine-Saint-Denis.

 

 

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