"Comment maintenir une offre de soins de qualité dans ces conditions? Nous manquons de personnel, cela oblige à fermer des lits. Le secteur de la gérontologie n’y échappe pas", constate, amer, Stéphane Gauberti, secrétaire général de la section CGT du CHU Nice.
Alors inlassablement, ce lundi encore, il a sorti pancartes et drapeaux aux côtés de ses collègues. Question de principe: "nous voulons montrer qu’on ne baisse pas les bras, qu’on veut poursuivre la lutte parce que si rien n’est fait, le système de santé va s’effondrer."
Cette fois, le lieu choisi était symbolique: l’hôpital de Cimiez, site de la gériatrie niçoise.
"En novembre 2021, 25 lits ont été fermés en unité de moyen séjour. Début juillet 2022, c’était 32 lits en soins de suite et de réadaptation, rappelle Marina Garcia qui travaille au pôle Réhabilitation autonomie et vieillissement du CHU. C’était la seule solution possible: on manque de soignants (infirmiers, aides-soignants et médecins) partout. La fermeture des lits devait permettre de redéployer des professionnels dans d’autres services et en Ehpad, pour maintenir une activité de soins correcte."
Salaires et formation
Le fond du problème est donc le recrutement de personnel. "
Il y a un levier d’action, c’est le salaire. Il n’est pas assez attractif, estime Stéphane Gauberti. Le Ségur n’a pas été à la hauteur. L’augmentation du point d’indice de 3,5% ne suffit pas face à une inflation à 7%. Nous demandons une revalorisation du point d’indice à 6. Il faut impérativement trouver des leviers pour rendre le métier et l’hôpital attractifs."
Autre angle d’attaque: "l’augmentation du budget formation. Cela permettra, en contrepartie du financement de leur diplôme, de pouvoir compter sur des infirmiers qui resteront 5 ans sur l’hôpital", note Danielle Albin de l’union syndicale départementale santé action sociale 06.
Prochain rendez-vous national: le 22 septembre pour une journée de mobilisation et d’action des professionnels de santé.