Vols en jet privé, golfs arrosés : malgré la crise écologique, les bourgeois ne se refusent rien

Publié le par FSC

REPRIS du site CGT Unilever Le Meux (OISE) 

 

Dérogations pour arroser les greens des golfs, jets-privés utilisés par des multi-milliardaires pour des trajets d’une heure...au moment où le pays connaît des épisodes de sécheresses inédits et des pénuries d’eau, confirmant les prévisions du Giec, les plus riches polluent comme jamais et montrent qu’ils ne connaissent ni la crise économique ni la crise écologique.

Derrière le greenwashing

Crédits photo : AFP

La France et l’Europe connaissent un été marqué par de très fortes vagues de chaleurs qui ont entraîné des sécheresses, des incendies massifs et des pénuries d’eau. Autant de phénomènes qui rendent de plus en plus concret les effets du réchauffement climatique causés par l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre. En France, ce sont pas moins de 96 départements qui ont été concernés par des états d’alertes sécheresse accompagnés de restrictions pour les habitants pour éviter le gaspillage d’eau.

Dans ce contexte, les appels à la population sur la sobriété énergétique et à faire des efforts se sont multipliés de la part du gouvernement et du patronat. Pourtant, l’été aura également montré que ces appels à la réduction de sa consommation énergétique ou d’eau ne semble pas s’adresser aux milliardaires et aux grands patrons qui ont continué de s’adonner à de multiples trajets en jet privé et à faire arroser leurs green de golf.

Cet été, l’hypocrisie des bourgeois et des grands patrons concernant leurs discours de greenwashing ainsi que leur responsabilité dans la crise climatique a été mise en lumière par plusieurs comptes sur les réseaux sociaux qui se sont mis à tracer quotidiennement les allées et venues en jet privé de grands patrons du Cac 40 comme Bernard Arnault, Vincent Bolloré ou Martin Bouygues : dans une tribune du Monde-[android], on apprend qu’«  au mois de juillet, les 6 jets privés de grands groupes français (Bouygues, Bolloré, Artémis, Décaux et Arnault) auraient effectués 53 vols et émis 520 tonnes de CO2, soit l’équivalent des émissions d’un Français moyen pendant 52 années ». Une illustration criante du traintrain quotidien des milliardaires, qui consomment en trois jours l’énergie que consomme un français moyen en quelques sept années. Et ce alors que le gouvernement et le patronat n’a de cesse d’appeler à la sobriété énergétique et la responsabilité de chacun. En témoigne par exemple l’appel des trois groupes EDF, Engie et TotalEnergies qui appelaient fin juin dans une tribune du JDD les français à réduire leur consommation d’énergie...pendant que le PDG de TotalEnergies, Patrick Pouyanné multipliait les vols en jet privé et doublait son salaire l’an passé.

Le comble c’est que les bourgeois n’aiment pas qu’on vienne mettre son nez dans leurs affaires et qu’on vienne montrer la réalité de leur système derrière leurs discours hypocrites. En effet, on apprend que cette pratique de suivi des itinéraires des jets privés irrite leurs propriétaires. C’est le cas d’un jeune de 19 ans qui a créé le compte « ElonJet », suivant de près les allers-retours d’Elon Musk, qui a suscité l’agacement du multi-milliardaire, lui proposant 5000 dollars pour enterrer ce compte, suivi par plus de 480 000 abonnés.

Alors que début août, plus d’une centaine de communes en France étaient privées d’eau potable, et approvisionnées par des camions-], on pouvait voir cet été des greens de golfs d’un vert rare en cette période estivale. En effet, la Fédération française de golf a signé avec le ministère de la Transition écologique un accord de dérogation pour arroser les greens la nuit... De quoi rire jaune lorsque l’on sait qu’un parcours de golf moyen, c’est-à-dire d’une quarantaine d’hectares, consomme autant d’eau qu’une ville de 7000 habitants. Ces dérogations pour un sport pratiqué par les plus riches, accordées par le gouvernement qui se repeint régulièrement en vert, illustrent ainsi que si les plus riches contribuent le plus au réchauffement climatique (comme on le voit avec leurs jets privés), ce ne sont pas eux qui subissent les effets du dérèglement climatique et ne semblent pas concernés par les appels à la sobriété.

Alors que les conséquences de la crise climatique apparaissent de plus en plus au grand jour, c’est en premier lieu les plus précaires et la classe ouvrière qui en paient les conséquences. Tandis que le gouvernement, en chœur avec le patronat, appellent à la sobriété énergétique, à rationner l’eau, ou encore à couper la wifi, les milliardaires continuent leur train de vie à base de vols en jets privés et de parties de golf sur des greens fraichement arrosés. Ce sont donc bien les grands patrons et les multinationales, aux manettes d’un système qui détruit la planète, qui sont les principaux responsables de la crise climatique, et ce avec la bénédiction du gouvernement.

Face à cette situation, il est clair qu’aucune solution ne pourra venir

de ceux-là même qui détruisent la planète et que c’est aux travailleurs, en particulier dans les secteurs des transports et de l’énergie de prendre en charge la question écologique.

Publié par REVOLUTION PERMANENTE

 

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R
Je me permets un petit cour sur le golf car en effet il y a golf et golf pour ma part je ne suis ni un bourgeois ni riche puisque retraite de la secu., jouer au golf me coûte 700 euros à l année soit moins cher que d autres loisirs , comme le fitness, le bowling, la chasse et même le cinéma. De même il ne faut pas confondre le Green qui est la surface ou est situé le drapeau et le trou avec le farway qui constitue le parcours et si il est indispensable d arroser le Green Tous les jours soit l équivalent de 100 litres d eau il n est pas indispensable d arroser les farways il appartient alors aux golfeurs de s adapter à un terrain sec et donc plus rapide. Ne pas arroser les greens conduirait à la fermeture du golf pendant plusieurs mois car reconstituer un green demande beaucoup de temps avec pour conséquence la mise au chômage du personnel et peut être fermeture du golf car contrairement à ce que l on pense, hormis les golfs très sélects les autres sont dans le rouge,<br /> La fédération aurait dû imposer le seul arrosage des greens et interdire celle des farways.
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