Avec deux autres syndicats, elle appelle à la mobilisation, jeudi 29 septembre.
"C’est reparti !", attaque Martine Sagit, la secrétaire générale de l’union locale de la CGT, annonçant, dans la foulée, une journée d’action, mêlant grève et défilé, jeudi 29 septembre, à l’appel de son organisation syndicale, de la FSU et de Solidaires. Elle tacle alors d’emblée le président de la République : "Il y en a assez des restrictions. L’abondance, je ne pense pas qu’on l’a vécue. Si Macron veut qu’on la connaisse, il faut qu’il augmente les salaires, les retraites et les minimas sociaux."
De telles mesures, estiment l’UL CGT, permettraient d’ailleurs "d’alimenter les caisses de la Sécu et des pensions de retraite". Martelant une nouvelle fois qu’il faut taxer les supers-profits, les cégétistes appellent aussi à réduire le temps de travail. "Partager les richesses, c’est aussi partager le temps de travail. Il y en aura ainsi pour tout le monde…"
Alain Martin, membre de l’UL, pointe alors les différentes crises vécues ces derniers temps (sanitaire, écologique, puis énergétique avec la guerre en Ukraine) pour s’arrêter sur la problématique du pouvoir d’achat. "Comment le faire progresser sans augmenter les salaires ?", s’interroge-t-il. Et, à l’évocation du bouclier tarifaire du gouvernement sur l’énergie et d’une augmentation des tarifs qui se limiterait à 15%, il balance : "Cet hiver, on va se geler !"
Un rassemblement devant la sous-préfecture d’Alès
Martine Sagit, quant à elle, ne décolère pas. "Là encore, on veut nous faire peur", assure-t-elle. "Je suis désolée. Moi, l’hiver, je me chauffe déjà à 19 °C. Ce n’est pas aux petits de se restreindre. C’est aux gros de le faire, de partager les richesses. Nous, on va se restreindre de quoi ?" Au regard de tout cela et parlant d’un "ras-le-bol" provenant de sa base, la secrétaire générale, non sans faire allusion au mouvement des “gilets jaunes”, redoute qu’"il va se passer quelque chose. Je ne sais pas quoi ; je ne suis pas devin. Il va falloir que Macron se penche sérieusement sur le sujet…" Alain Martin enchaîne : "On est dans une catastrophe sociale ; c’est dramatique."
Aussi, le 29 septembre, "au regard de ce mal-être, on sent qu’il y aura une forte mobilisation", pensent-ils de concert. À Alès, le rassemblement est prévu à 10h30, devant la sous-préfecture, avant un défilé qui partira en direction des Prés Saint-Jean.