HEROUVILLE : Arrêtez le massacre !!!

Une mobilisation a eu lieu le 1er septembre dernier!

Rejoignez-nous le 1er septembre 2022 devant le dépôt d’Hérouville-Saint-Clair à 5h du matin ou devant le CEMT à l’heure de sortie du premier tramway pour un rassemblement dynamique et pacifique qui se rendra en centre-ville et qui pourrait terminer sa déambulation du côté de Caen-la-Mer…

Le 1er septembre prochain, nous serons dans la rue, pour la douzième fois depuis la dernière mandature de 2019, pour dénoncer nos conditions de travail mais également pour réclamer une revalorisation de nos salaires à hauteur des responsabilités et des contraintes importantes qui sont les nôtres dans l’ensemble des services : exploitation, maintenance, agence commerciale, administratifs…

La CGT se félicite des revalorisations successives du SMIC avec + 5,5 % depuis le début de l’année mais notre salaire, quant à lui, ne suit pas la même courbe ! Si ça continue, nous serons tous smicards dans 3 ans ! Aujourd’hui, avec les contraintes imposées par nos métiers, travail posté ou le samedi, les changements de rythmes incessants pour une proportion non négligeable des salariés, l’insécurité, une clientèle pas toujours compréhensive ni bienveillante… on constate une crise de la vocation de conducteur de bus ou de tramway. En effet, d’après la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs, il manquerait 8500 conducteurs dont 500 à la RATP sur le territoire !

Parmi les principales conséquences de ces conditions de travail déplorables, on constate une forte augmentation de l’absentéisme qui oscille entre 13 et 17 %. En effet, beaucoup de salariés vont au bout d’eux-mêmes physiquement et moralement et certains, sont victimes d’épuisement professionnel ou burn-out. Dans ce cercle vicieux, avec cet absentéisme généré par les mauvaises conditions de travail, les salariés ne peuvent quasiment pas disposer de leurs congés quand le besoin s’en fait ressentir…

Face à ces évidences, la direction de Keolis Caen Mobilités a fini par trouver les responsables de ce marasme, ce sont les personnels malades ! Pour y remédier, la direction a doublé la provision allouée aux frais de justice et licencie les « malades » qui, d’après eux, désorganisent par leur absence !? Encore des litiges qui seront tranchés du côté de l’espace Gardin…

Parmi les symptômes inquiétants mais parlants, ce sont les départs qui se multiplient, à tous les niveaux de l’organigramme, qu’ils soient de nature volontaires ou pour inaptitude. Il ne fait plus bon vivre ici ! Si on ajoute à cela, notre cousin sous-traitant Keolis Pays Normands qui crève la gueule ouverte avec ses CPS, contrats périodes scolaires et ses contrats précaires de 24h hebdomadaires avec des amplitudes de 12h, avec des délais de prévenance peu ou pas respectés, et tout cela payé au raz des pâquerettes, évidemment ! Alors aujourd’hui, les politiques de Caen-la-Mer et la direction de Keolis s’étonnent des démissions permanentes et de l’impossibilité à recruter ! Quel mépris ! Pour un peu, on aurait presque honte de nos dirigeants !!!

Maintenant ça suffit ! La CGT KCM demande à la communauté urbaine de Caen-la-Mer et à la direction de Keolis Caen Mobilités d’assumer leurs responsabilités dans ce chaos orchestré collégialement. Le transport de nos enfants et de notre clientèle en général, dans des conditions dignes de la qualité de service qu’ils sont en droit d’attendre n’est pas une marchandise qu’on peut brader tous les 6 ans au « mieux-disant » ! On sait pertinemment qu’à force de rogner sur les prix, la qualité de service ne sera plus là. En jouant sur la distance entre les arrêts, on a pu ainsi transférer une partie importante de notre activité chez KPN, notre cousin low-cost et par ce tour de passe-passe, appliquer une convention collective beaucoup moins favorable avec des contrats toujours plus précaires ! Les politiques sont les complices de Keolis ! Les transports en commun sont-ils une priorité pour eux ?

Permettez-nous d’en douter, les administrés et les parents d’enfants scolarisés qui prennent les bus apprécieront !

Enfin, nous regrettons l’absence du syndicat dit « majoritaire » qui est une nouvelle fois absent du combat, alors que son préavis, il dénonce la dégradation de nos conditions de travail, l’absence de dialogue social et le manque de reconnaissance aux dernières NAO !?

Pour toutes ces raisons, il est capital que dans tous les services, la mobilisation soit massive !

Montrons à notre chère direction ainsi qu’à l’autorité organisatrice que nous ne sommes pas les variables d’ajustement de leurs profits pour certains et du bétail interchangeable pour les autres.