Manifestement ils ont la trouille

Publié le par FSC

Raison de plus pour les conforter dans leurs angoisses !

 

  •  Edition Principale, Les Echos

  •  
 lundi 17 octobre 2022
 
L'exécutif veut éviter que l'inquiétude se transforme en colère du plus grand nombre
 
Jean-Luc Mélenchon a voulu voir dans la marche de dimanche « un nouveau Front populaire ». La Première ministre, Elisabeth Borne, devait défendre le soir même sur TF1 la « mobilisation » du gouvernement.
 
Tout faire pour tenter d'éviter que cette semaine soit celle d'une « grande conjonction », selon les mots du chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, lors de la marche organisée par la Nupes, dimanche dernier, contre « la vie chère et l'inaction climatique ». Tout faire pour que l'inquiétude des Français autour de la pénurie de carburants et du pouvoir d'achat ne se retourne contre le gouvernement ou fasse tache d'huile à partir des foyers de contestation de dimanche et surtout de mardi 18 octobre, avec le mouvement de grève interprofessionnelle lancé par la CGT, avec FO, Solidaires et la FSU. C'est ce que visent le gouvernement et sa cheffe, Elisabeth Borne, invitée du 20 heures de TF1, dimanche soir dernier.
 
« Beaucoup de Français ont vécu les difficultés d'approvisionnement cette semaine, et la situation du pays est complexe, voire inquiétante pour nos concitoyens avec l'inflation, la crise énergétique et la guerre en Ukraine », souligne son entourage. Sur TF1, la Première ministre devait insister sur « la mobilisation du gouvernement pour encourager le dialogue social dans les entreprises ».
 
Pression
 
De quoi laisser entendre qu'elle a mis la pression pour que la direction de TotalEnergies se mette autour de la table avec les syndicats afin d'arriver à l'accord majoritaire signé le 14 octobre. Elle devait aussi expliquer les mesures prises par le gouvernement pour que l'approvisionnement en carburants reprenne, c'est-à-dire faire la pédagogie des réquisitions, tout en essayant de contrer les accusations de manque d'anticipation venant de l'opposition.
 
Jean-Luc Mélenchon voulait croire, dimanche, que la France allait « vivre une semaine comme on n'en voit pas souvent », espérant « la conjonction de la mobilisation populaire, de la mobilisation syndicale et de la crise institutionnelle […], la construction d'un nouveau Front populaire ». Il a, au passage, fustigé un Emmanuel Macron qu'il juge « à bout de souffle » et a assuré qu'Elisabeth Borne allait « amplifier la crise » avec le 49.3, qu'elle devra utiliser pour le budget.
 
Au sein de l'exécutif, on surveille de très près la mobilisation de dimanche et plus encore celle de ce mardi. « On ne va pas dire que ce ne sont que deux gilets jaunes sur un rond-point », reconnaissait un poids lourd du gouvernement cette semaine, quand celui d'Edouard Philippe avait pu laisser l'impression de ne pas avoir vu venir la crise. Mais on souligne aussi que la CGT de Philippe Martinez a pris soin de ne pas coller à la roue de Jean-Luc Mélenchon, en mobilisant avant - le 29 septembre - et après : ce mardi. « LFI, fragilisée, essaie de se refaire la cerise sur le dos de la contestation dans le secteur pétrolier », lâche un conseiller de l'exécutif.
 
Le gouvernement espère que les Français mesureront les efforts des boucliers tarifaires. Et que l'accord conclu chez TotalEnergies, avec des hausses de salaires de 7 %, fera basculer l'opinion contre les blocages et la grève, sans donner des idées de revendications salariales de même ampleur partout.
par  Isabelle Ficek



     
  •  
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Il n'est de "SAUVEUR SUPRÊME"... Que nous-même !<br /> Donc très chère Isabelle veuillez éviter de mettre en exergue, au pinacle un politicien qui, ayant soutenu quasiment sans faille l' ami "jusqu'à la mort" de Papon, Touvier et autre AUSSARESSES sans analyser qui était EFFECTIVEMENT son mentor MITERRAND ...<br /> Comme tout individu MELENCHON à l' ego surdimensionné est susceptible de commettre des erreurs ...<br /> La première c'est justement de se couper du "petit peuple" : <br /> Une preuve : depuis plus de dix ans je n'ai JAMAIS obtenu de réponse à maints courriers et courriels que j'ai expédiés à son adresse.<br /> Ni reçu réponse de quiconque de son "entourage" !...<br /> Donc très chère concitoyenne veuillez s'il vous plaît élever le débat afin que vos lectrices et lecteurs élèvent elles et eux aussi leur compréhension de la situation plus qu'inquiétante dans laquelle nous plongent nos mandataires bien peu et bien mal démocrates...<br /> Lou DESTRABAT en ce mardi 18 octobre 2022 à Midi dix .
Répondre