Dordogne : grève à Péribus
SOURCE : Sud Ouest
Une trentaine de salariés ont répondu à l’appel de la CGT, ce lundi 7 novembre, au matin. Suffisant pour perturber une partie du trafic des bus dans l’agglomération du Grand Périgueux
Ce lundi 7 novembre, au matin, à l’appel de la CGT, 30 salariés en grève de Péribus ont installé un piquet de grève devant l’entrée du dépôt de réseau de bus de l’agglomération, situé rue du 5e-Régiment-de-chasseurs, à Périgueux (Dordogne)
Les conducteurs receveurs et les mécaniciens grévistes demandent une hausse de leurs salaires de 15 % pour faire face à l’inflation généralisée. « On a mis volontairement la barre haute, admet Abdelhakim Djemaoun, le délégué syndical de la CGT. Les négociations annuelles qui se sont tenues en janvier 2022 ont débouché sur une augmentation d’à peine 1,4 %. »
Après avoir discuté avec leur directeur, Joannès Bouillaguet (1), autour du piquet de grève, les manifestants se sont rendus en milieu de matinée devant le siège du Grand Périgueux, gestionnaire de Péribus. « Nous voulons que nos élus sachent à quelle sauce nous sommes mangés. Beaucoup ignorent sans doute que les salariés victimes d’accident de travail n’ont pas touché leur prime d’assiduité et leur prime vacances, sans que les syndicats n’en soient avertis dans le cadre du comité social et économique (CSE) », insiste Abdelhakim Djemaoun.
La CGT a déposé un préavis de grève jusqu’à la fin du mois de décembre. À défaut de s’engager dans un mouvement social dur, le syndicat pourrait organiser plusieurs débrayages d’une heure dans les semaines à venir », afin de maintenir la pression sur la direction. Ce lundi 7 novembre, la grève a entraîné des perturbations sur les lignes secondaires du réseau, sans désorganiser celui le trafic des lignes structurantes.
« Nous restons pourtant ouverts aux propositions qui nous seront faites avant la clôture des négociations annuelles obligatoires [NAO] qui interviendra en janvier, fait savoir de son côté Joannès Bouillaguet. La CGT parle de 15 % d’augmentation : la base est déjà plus raisonnable que les 25 % demandés initialement. »
Majoritaire chez les 100 salariés de Péribus, la CFDT n’a pas souhaité s’associer au mouvement de grève. Le syndicat pourrait toutefois envisager de mener une action pour la revalorisation des salaires dans les semaines prochaines.