La bataille pour les salaires

Publié le par FSC

SOURCE : le journal du Centre

Aucun accord trouvé sur les salaires, les débrayages se poursuivent chez FPT à Bourbon-Lancy
Aucun accord trouvé sur les salaires, les débrayages se poursuivent chez FPT à Bourbon-Lancy

Le mouvement est appelé à continuer.

 

Depuis lundi 14 novembre, les syndicats CGT et Sud ont déclenché un mouvement de grève chez Fiat Powertrain Technologies à Bourbon-Lancy. Faute d'accord, le mouvement va continuer lundi 21 novembre.

En entreprise, les Négociations annuelles obligatoires (NAO) permettent d’aborder certains sujets sensibles entre représentants du personnel et direction, comme la politique de rémunération, la pénibilité au travail, ou encore la parité entre les équipes de l’entreprise.

 

À l’usine Fiat Powertrain Technologies (FPT) de Bourbon-Lancy, ces négociations ont débouché sur un mouvement de grève, lancé lundi 14 novembre par la CGT et Sud et rejoint, depuis, par Force ouvrière (FO). Comme en mars dernier, ces trois syndicats ont refusé les propositions d’avancées salariales provenant de la Direction des relations humaines du groupe FPT-IVECO.

 

Pourtant, l’avancée de pratiquement quatre mois de la mise en place des NAO pouvait sonner comme une bonne nouvelle pour les salariés. Mais les leaders des syndicats ne le voient pas de cet œil.

 

« Il faut savoir que ces NAO se sont faites à la demande des syndicats pour anticiper sur la perte de pouvoir d’achat », expliquent les représentants, qui évoquent « l’inflation galopante qui devrait passer à deux chiffres dès janvier. Et la direction nous propose seulement 120 € bruts jusqu’au coefficient 305, et 100 € à partir du coefficient 335 et cadres. Ce n’est pas suffisant pour les ouvriers ! »

Il ne faut pas oublier que celui qui crée la richesse, c’est l’ouvrier

FO demande 150 € au 1er janvier, tandis que la CGT et Sud souhaitent 250 €. « De même, le différentiel entre les salaires des ouvriers et des cadres est trop important. Il ne faut pas oublier que celui qui crée la richesse, c’est l’ouvrier », soulignent les syndicalistes.

 

La direction espérait une « signature au plus tard à 12 h » ce vendredi 18 novembre, mais aucun accord n'a été trouvé. Ses dernières propositions sont « une augmentation générale au 1er janvier 2023 de 120 €, ainsi qu’une prime énergie de 100 € nets pour les salaires jusqu’à 3,5 Smic au 1er janvier. Puis un budget d’augmentation individuelle de 0,4 % en avril, la prise en charge de la mutuelle de 10 € bruts par mois, l’extension de la prime Leaders au Teams Experts, ainsi qu’un budget promo développement de 0,2 % géré par les RH sur toute l’année. »

La direction propose aussi « l’augmentation des primes spécifiques de 7 %, un bonus de 100 € pour cinquante heures supplémentaires effectuées et la revalorisation de la grille interne des salaires de 4,5 % en janvier ». Tout en précisant que des réunions sur cet accord NAO pourraient être mises en place en avril et juillet, pour s’adapter à la situation.

Le mouvement va continuer lundi 21 novembre

La dernière réunion de ce vendredi 18 novembre matin avec la direction des relations humaines de FPT, groupe IVECO et les syndicats FO, CGT avait pour seul objet la signature des NAO face aux ultimes propositions de la direction RH du groupe Iveco, qualifiées de « justes et équitables ».

Alors que le SNI est signataire, les syndicats FO et CGT ne sont toujours pas d’accord. Aussi ont-ils décrété de poursuivre leur mouvement, après consultation des salariés grévistes. Ils appellent donc à poursuivre la semaine du lundi 21 novembre, le mouvement et les débrayages de deux heures par poste devant la cheminée. Pour le poste du matin, de 8 h à 10 h, le poste du soir, de 16 h à 18 h, le poste de nuit et VSD de nuit de 23 h à 1 h. La normale et le SD de jour, 2 h sur les horaires définis pour les postes du matin et du soir.

« Le procès-verbal est en cours de rédaction. Sous deux mois (délai légal), sans signature, l’augmentation générale sera de 3 % jusqu’au coefficient 305, de 2 % au-delà de 305 et cadres. L’augmentation individuelle de 1 % et de 2 % au-delà de 305 et cadres. Telle est la fin des négociations pour la direction », précisent les syndicalistes CGT Raphaël Guarrido et Olivier Maupas.

Le mouvement est appelé à continuer.
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