Réforme du lycée professionnel: nouvelle grève jeudi, de nombreux établissements fermés

Publié le par FSC

SOURCE : Le Figaro

Les syndicats dénoncent notamment l'augmentation prévue du temps de stage d'au moins 50% dans les filières professionnelles, qui réduirait les heures d'enseignement général.

 

 

Les syndicats dénoncent notamment

 

 

 

 

 

l'augmentation prévue du temps de stage d'au moins 50% dans les filières professionnelles, qui réduirait les heures d'enseignement général. VALENTINE CHAPUIS / AFP

Cette mobilisation est lancée par huit organisations dont les principaux syndicats du secteur.

 

La grande majorité des syndicats d'enseignants des lycées professionnels organisent jeudi 17 novembre une nouvelle journée de grève et des manifestations dans plusieurs villes pour exiger le retrait d'un projet de réforme voulu par Emmanuel Macron.

Cet appel à la grève, qui devrait entraîner la fermeture de nombreux établissements, a été lancé par huit organisations dont les principaux syndicats du secteur. Seul le Sgen-CFDT s'est désolidarisé du mouvement. Une première journée de mobilisation suivie par de nombreux enseignants de la voie pro avait eu lieu le 18 octobre. Dans une rare alliance intersyndicale, ils dénoncent cette réforme de la voie professionnelle, lancée par Emmanuel Macron dès sa campagne présidentielle, et notamment l'augmentation prévue du temps de stages d'au moins 50% qui réduirait les heures d'enseignement général.

Jeudi, le cortège parisien des enseignants de la voie professionnelle doit partir à 14H00 «de la place de la Sorbonne, en direction du ministère de l'Education nationale», a expliqué à l'AFP Sigrid Gérardin, secrétaire générale du syndicat Snuep-FSU. A Marseille, Le Havre ou encore Reims, des mobilisations auront lieu dès 10H30.

«Une réforme imposée de manière autoritaire et pyramidale»

Depuis un mois, la ministre déléguée chargée de l'Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean, a lancé «quatre groupes de travail» sur cette réforme impliquant des représentants syndicaux, des régions, des parents d'élèves, des établissements, des entreprises ou encore des collectivités. Ils doivent se réunir jusqu'aux vacances de Noël, avant des conclusions fin février et une deuxième phase de construction de la réforme ensuite.

Mais dès le premier rendez-vous, malgré un souci d'apaisement du ministère, les principaux syndicats, Snetaa-FO, la CGT et le Snuep-FSU (qui représentent près de 70% des personnels enseignants), n'ont pas souhaité y prendre part, dénonçant «une réforme imposée de manière autoritaire et pyramidale». «Face à la forte opposition des personnels, la ministre, malgré quelques infimes concessions, ne renonce pas en réalité à son projet. Elle persiste à vouloir imposer plus de stages aux élèves», regrette l'intersyndicale dans un communiqué.

Les syndicats disent aussi «refuser la diminution des heures d'enseignement général et professionnel et les suppressions de postes induites, la perte du cadre national des grilles horaires et une révision des cartes de formation au seul prisme des intérêts économiques particuliers des entreprises sur les secteurs d'activité en pénurie de main-d'oeuvre».

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