Les Dupond et Dupont de l'information - Par Jean LÉVY
REPRIS de Réveil Communiste et de Commun Commune :
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Le vrai problème pour la liberté de l'information en France, c'est l’accumulation de certains médias dans les mains de quelques grands patrons venus des secteurs de l’industrie, du luxe ou des télécoms. Ce phénomène devrait encore s’intensifier en 2022, avec la fusion prochaine de TF1 et de M6, dont le groupe Bouygues deviendra l’actionnaire majoritaire, et le rachat du groupe Lagardère par Vivendi, filiale de Bolloré.
C'est « Libération » qui l'écrit...
Et nous ajoutons : Et de bien d'autres, tel Bernard Arnault avec « Match » et « Le Parisien ».
Ce que « Libé » ne dit pas c'est qu'il est lui-même passé sous le contrôle financier de la société de presse Altice France, dont le propriétaire est milliardaire Patrick Drahi, jusqu'au moment où celui-ci jette l'éponge...
Ainsi, du matin au soir, vous voyez, entendez et lisez à la télé, sur les radios et dans toutes les publications sur papier, de Paris et de province, quotidienne, hebdomadaire et spécialisée,
L'INFORMATION est celle des MILLIARDAIRES.
Ceux-ci confient les rédactions à des journalistes, qui bien sûr, diffuseront des infos et des commentaires en communion d'idées avec leurs patrons.
Ils sont payés pour ça.
Et sur les chaînes publiques, c'est MICRO-MACRON, à toute heure du jour et de la nuit.
Si bien, que l'info donnée sur la chaine parlementaire, sous contrôle des élus, parait pluraliste, simplement du fait qu'on entend parfois aussi, et furtivement, un son de cloche différent.
Mais quand on dit INFO, il faut y intégrer les « débats » diffusés sur les radios et télés, gages, disent les promoteurs, de pluralité.
Vous y trouverez toujours en plus des partisans obéissants du gouvernement, des intervenants dits 'indépendants', choisis pour leur spécialité : des économistes ouvertement libéraux, au côté de professeurs d'université, de Paris-Dauphine, ou du Cercle des Économistes, également super-libéral, ou de l'Institut Montaigne, au nom prestigieux, qui n'est que le lieu de résidence politique d'universitaires de la même eau, qui a d'abord hébergé le candidat Emmanuel Macron en 2017...
Et tout ce beau monde pérore sur le bienfait du marché libre et sans entrave, de Sainte Europe et des salaires qu'il ne faut pas augmenter.
Tout cela irréfutable, coulant de source, du fait de leur pseudo notoriété.
Le plus drôle, si on peut dire, ce sont les 'controverses' organisées entre partisans plus ou moins déclarés du parti de l'Elysée : ils sont d'accord entre eux, telle la bande dessinée des « Dupond et Dupont ».
Ces « débats », faut-il le souligner, se déroulent au nom de la pluralité...
Quand ils sont ouvertement politiques, que des leaders de l'opposition sont conviés, ou d'interview de personnalité dont les idées non-conformes à la ligne de l'Élysée, le journaliste se fait procureur, mettant en cause les opinions exprimées. À l'inverse, face à des macronistes forcenés, le journaliste se fait obséquieux, soulignant les propos tenus, comme la seule vérité.
À vous de juger !