Le rassemblement anti-guerre de ce dimanche 19 février à Washington

Publié le par FSC

Dans le silence assourdissant de nos médias et des chiens de garde occupés à sur-armer le régime de Kiev et à jeter de l'huile sur le feu !

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REPRIS d'Histoire et société

Le dimanche 19 février 2023, à Washington, a eu lieu un rassemblement contre la guerre du nom de “Rage Against the War Machine”. Vous n’en avez pas entendu parler même pas par l’Humanité ? Comme c’est étrange, pourtant il s’agit d’un mouvement qui a rassemblé entre autres des journalistes, des correspondants de guerre, des individus qui croient encore en leur mission d’information et qui s’indignent du silence organisé autour d’Assange et de l’enrôlement de la presse et des médias dans les expéditions des Etats-Unis. Voici traduit par Daniel Arias le discours de Max Blumenthal (je signale une fois de plus qu’il y a un maximum de juifs dans ce mouvement anti-guerre et pour la défense de l’information, cela change de certains antisémites patentés en France et en Europe qui chez nous se prétendent communistes et blanchissent les Etats-Unis en attribuant tout au sionisme pour mieux diviser les peuples sur des bases racistes ou leurs frères d’armes les BHL et autres Glucksman qui font un rempart de leur corps aux nazis pro-atlantistes). Ca suffit ces divisions y compris avec les progressistes des Etats-Unis, rassemblons-nous sans nous identifier à nos dirigeants et politiciens. (note de Danielle Bleitrach traduction de Daniel Arias)

Rage Against the War Machine est une initiative anti guerre qui a l’ambition de mobiliser massivement les américains dans un large mouvement rassembleur contre la guerre, contres les guerres impérialistes d’ici le mois de juin.

Les interventions font le lien entre la sécurité des américains et celle des autres peuples avec et les ambitions démesurées, sataniques de leurs Élites.

De nombreux journalistes indépendants ont pris part à des prises de parole pendant plus de 4 heures, devant le Lincoln Memorial de Washington.

Max Blumenthal a prononcé un discours anti guerre mêlant la lutte pour la Paix, la lutte anti impérialiste et la lutte des classes aux États-Unis.

 

Max Blumenthal est journaliste indépendant qui tient un site “The grayzone” —la zone grise— un site web indépendant dédié au journalisme d’investigation original et d’analyse sur la politique de l’empire.

Transcription du discours de Max Blumenthal traduction et annotations par Daniel Arias.


 

Merci Nick ! Nous ne sommes pas censés être ici aujourd’hui.

Ils ne veulent pas que vous soyez là je vais vous dire pourquoi.

Je vais m’adresser à certaines personnes qui ne veulent pas que nous soyons ici.

Ils ne veulent pas d’un rassemblement anti-guerre dans cette ville.

Je veux vous parler en premier comme un fils de Washington avant de parler en tant que journaliste, quelqu’un qui a connu cette ville qui a grandi dans cette ville dans les années 1980 et cette capitale impériale que j’ai considérée comme ma ville a été soudainement frappée par une épidémie de crack précisément en même temps que la CIA cherchait un financement secret pour ses guerres illégales en Amérique latine et j’ai vu comment les rues de cette ville se remplissait d’anciens combattants du Vietnam sans abris portant souvent encore leur treillis BDU (NdT Battle Dress Uniform: uniforme de bataille).

À l’aube d’une crise des sans-abris qui consume nos villes et qui est visible tout autour de nous ce n’est que récemment quelques années auparavant alors que je traversais le Riverside Park près de chez moi, ici à DC, dans Anacostia que j’ai remarqué un petit mémorial à la Bonus Army (1) commémorant une autre génération de vétérans américains qui ont été abandonnés et trahis par leur gouvernement à peu près 90 ans auparavant, des milliers de vétérans de la Première Guerre mondiale réunis dans les appartements Anacostia et le long du Potomac dans les camps de fortune les Hoovervilles (NdT Bidonvilles apparus lors de la grande dépression) à l’aube de la Grande Dépression pour exiger les primes qu’ils leur avaient été promises et refusées par le gouvernement des États-Unis.

Ils avaient combattu dans une armée ségréguée mais après ils se réunirent et vécurent ensemble en tant qu’hommes noirs et hommes blancs certains étaient des partisans du communisme certains étaient partisans du conservatisme de style America First qui devenait à la mode à l’époque et tous ont été diabolisés par un gouvernement qui a vu cette manifestation d’unité culturelle et politique comme une menace pour un empire en construction.

Le Chef d’état-major de l’armée Douglas MacArthur avertit que le pacifisme et son compagnon de lit le communisme sont tout autour de nous. Alors que lui et les futurs Héros de l’effort de guerre américain dans la Seconde Guerre Mondiale Dwight Eisenhower et George Patton ont envoyé leurs forces contre ces vétérans trahis, et le 28 juillet 1932 MacArthur et l’armée américaine ont attaqué l’Armée Bonus et les ont massacrés avec les chars de la Cavalerie et des mitrailleuses suivant les ordres de tuer les hommes qui avaient combattu à leur côtés sous le drapeau américain dans les tranchées d’Europe. Et nous nous tenons ici 90 ans plus tard dans la même ville où ce massacre a eu lieu. Après les innombrables guerres désastreuses et au bord d’une autre crise économique, nous savons qu’en venant ici aujourd’hui en se réunissant au travers des frontières politiques et lignes culturelles artificielles imposées par nos Élites nous nous tenons dans les bottes boueuses de la Bonus Army.

En tant que régime impérial en profond déclin il tremble devant nous et c’est pourquoi c’est tellement tragique pour moi que ce rassemblement ait été attaqué non seulement par les suspects habituels dans les médias institutionnels mais aussi par des forces sectaires.

Ce défilé est progressiste dans l’anti-guerre ils disent que la droite et la gauche ne devraient pas venir ensemble que nos petites différences doivent nous définir et nous diviser et que ce rassemblement est un danger pour le mouvement.

Eh bien, laissez-moi parler maintenant en tant que journaliste qui a rencontré et vécu avec des gens de l’autre côté des canons de l’empire U.S.

Permettez-moi de parler des Palestiniens que j’ai rencontrés dans les décombres de Gaza qui avaient vu leurs familles anéanties par les missiles et obusiers des États-Unis tirés par les Israéliens l’armée de l’apartheid simplement parce qu’ils osent résister à leur dépossession.

Laissez-moi vous parler des gens de Syrie que j’ai rencontrés à Damas et qui avaient vu leurs villes entourées par des milices djihadistes et qui résistent désormais aux bombes israéliennes et aux sanctions américaines sadiques.

Laissez-moi vous parler des gens que j’ai rencontrés au Venezuela, Nicaragua à Cuba la Troïka de la résistance qui a courageusement résisté à la tempête de complots de déstabilisation de la CIA et aux blocages économiques.

Les gens que je connais dans la Corne de l’Afrique de l’Érythrée à Addis-Abeba qui ont vu 5 millions de personnes déplacées par une guerre par procuration soutenue par les États-Unis dont peu d’Américains savent même qu’elle a eu lieu.

Les Coréens que j’ai rencontrés et qui ont été séparés de leur propre peuple et leur famille par une division imposée qui n’ont pas connu la paix depuis la guerre génocidaire américaine menée contre eux.

Et les gens que je connais dans les républiques du Donbass et de Lougansk qui ont souffert pendant neuf ans sous les bombes fournies par les États-Unis de l’armée ukrainienne et de ses sig-hiling (NdT allusion au cri nazi “sieg heil”) brigades néo-nazies qui célèbrent et adorent le collaborateur nazi Stephan Bandera qui a tué mon propre peuple dans un pogrom après un autre.

Ces gens que je connais et que j’ai rencontrés de l’autre côté de l’Empire américain, peu leur importe si vous êtes de l’aile droite ou de l’aile gauche, ils s’en fichent si vous êtes un Trumper vêtu de camouflage ou un activiste social progressiste de la justice, ils s’en fichent si vous êtes vacciné et masqué et boosté ils ne se soucient pas si vous êtes libertaire ou communiste tout ce qu’ils veulent que vous fassiez est être ici aujourd’hui pour faire rage contre cette Machine de guerre néoconservatrice, satanique, malade c’est ce qu’ils veulent.

Nos médias institutionnels qui ne sont qu’un mégaphone pour nos élites oligarchiques ne cessent de dire qui sont nos ennemis. Ils ont dit que notre ennemi était en Serbie quand j’étais un adolescent puis ils ont dit notre ennemi était en Afghanistan puis ils ont dit que notre ennemi était en Irak et peut-être notre ennemi était en bas de la rue dans la mosquée locale.

Et nous sommes ici aujourd’hui pour dire que nous savons qui est notre véritable ennemi et notre ennemi n’est pas en Russie ; notre ennemi c’est vous les médias institutionnels et l’oligarchie pour laquelle vous parlez ; notre ennemi est l’empire qui nous a volé nos droits qui a pillé notre trésor pour ces guerres impériales insensées de changement de régime et ainsi ils ont traqué et emprisonné de vrais journalistes comme Julian Assange.

Ils disent que nous devons les combattre là-bas pour ne pas avoir à les combattre ici.

Nous disons que nous combattrons les néoconservateurs ici avant qu’ils ne tuent des millions d’autres là-bas.

Pouvez-vous le comprendre ? Ce n’est pas notre guerre ; que ce soit en Ukraine ou la guerre qu’ils planifient dans le Détroit de Taïwan ; leur guerre n’est pas notre guerre.

Notre guerre est pour des centaines de milliers de sans-abris dormant dans le froid, nos guerres sont pour nettoyer nos rivières, notre guerre est de réparer nos écoles en ruine et les routes, notre guerre est de se battre pour l’esprit de nos frères et sœurs soumis à un raz de marée Non-Stop de la propagande des médias institutionnels notre guerre commence ici notre guerre commence aujourd’hui pouvez-vous le comprendre ?

Pouvez-vous le comprendre ?

Pouvez-vous le comprendre ?

Merci !

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