RETRAITES : Quand la social démocratie prend ses désirs pour des réalités
Dans l'Obs de ces serniers on peut relever les affirmations suivantes
Retraites : la CFDT attitude
Le syndicat réformiste s’impose aux avant-postes de la contestation contre le projet du gouvernement. Laurent Berger, son responsable, mise sur la pression citoyenne, et non sur le blocage du pays, pour faire fléchir les parlementaires qui commencent l’examen du texte
Goûtons l’instant social-démocrate… On croyait la France condamnée aux grèves paralysantes, aux assauts désespérés des « gilets jaunes » et aux récupérations populistes. Or voici que le plus puissant mouvement social depuis 1995 mobilise en masse, dans le calme et derrière les bannières syndicales, des salariés de tous horizons, issus du public comme du privé. Et pas seulement à Paris, entre République et Nation. Les manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement Borne se déploient sur l’ensemble du territoire. A Lille comme à Nice, Marseille ou Brest. En proportion de la population, la participation aux cortèges se révèle particulièrement massive dans les petites villes. Du jamais-vu.
« Ce mouvement ressemble à la CFDT », résume Laurent Berger. Car la principale surprise de ce « tous ensemble contre la retraite à 64 ans » est de voir la centrale réformiste s’imposer aux avant-postes de la contestation. En optant pour la mesure d’âge – financièrement efficace mais socialement coûteuse –, Emmanuel Macron a franchi la ligne rouge continue tracée par la CFDT depuis 1998, et réveillé le premier syndicat de France
Goûtons l’instant social-démocrate… On croyait la France condamnée aux grèves paralysantes, aux assauts désespérés des « gilets jaunes » et aux récupérations populistes. Or voici que le plus puissant mouvement social depuis 1995 mobilise en masse, dans le calme et derrière les bannières syndicales, des salariés de tous horizons, issus du public comme du privé. Et pas seulement à Paris, entre République et Nation. Les manifestations contre le projet de réforme des retraites du gouvernement Borne se déploient sur l’ensemble du territoire. A Lille comme à Nice, Marseille ou Brest. En proportion de la population, la participation aux cortèges se révèle particulièrement massive dans les petites villes. Du jamais-vu.
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Ironie de la situation : l’exécutif a même dû redécouvrir les vertus de la réforme des retraites de 2014. Concoctée par une autre ex-ministre du Travail, Marisol Touraine, soutenue par la CFDT et adoptée sans trop faire de vagues, l’extension de la durée de cotisation à 43 annuités contribue déjà à allonger la plupart des carrières. A la CFDT, il se murmure que l’accélération du dispositif, déjà prévue par le projet gouvernemental, pourrait permettre de financer les futurs déficits… A condition d’abattre le totem de « l’âge légal de départ à la retraite »
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SAUF QUE :
Le maintien de l'objectif des 43 annuités est aussi plombant pour les travailleurs que l'âllongement de l'âge légal puisque par exemple un jeune qui ferait des études disons jusqu'à 24 ans (ce qui est courant) ne pourrait prétendre à un départ qu'à l'âge de 67 ans SAUF à partir AVANT MAIS avec une décote qui ferait lourdement baisser sa pension.
RAPPELANT ainsi qu'un des objectifs centraux des contre-réformes et donc celles mises en aouvre par les socialistes et approuvées par la CFDT visent A FAIRE BAISSER PRECISEMENT LES PENSIONS et à enclancher des processus d'épargne.
SAUF QUE s'agissant de la perspective du mouvement contre la réforme, ce qui se profile en contradiction avec le souhait de Laurent Berger c'est une , des grèves reconductibles visant à BLOQUER la production et le pays face à l'entêtement du pouvoir.
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« Si malgré tout, [ils] restaient sourds à la contestation populaire, l'intersyndicale appellerait [...] à durcir le mouvement en mettant la France à l'arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain», ont prévenu les huit organisations, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot.
La date du 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, est également envisagée « pour mettre en évidence l'injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes».
Pour le leader de la CGT, Philippe Martinez, «la balle est dans le camp du président de la République et du gouvernement pour savoir s'il faut que le mouvement s'amplifie, se durcisse ou s'ils prennent en compte les mobilisations actuelles ».
Le numéro un de la CFDT, Laurent Berger, estime pour sa part que cette annonce «d'un durcissement le 7 mars, ça laisse un peu de temps s'ils veulent réagir», et renvoie la faute sur «la position ferme et définitive du gouvernement» sur le report de l'âge légal de 62 à 64 ans.
VU sur l’application RT News
ALORS l'Obs toujours à la pointe de l'information ?
Sans crainte comme Berger de se contredire face à la détermination des bases syndicales ?
Et la déclaration de l'intersyndicale nationale où la CFDT en contradiction avec les déclarations antérieurs de Berger indique :
Depuis le 19 janvier dernier, la population ne cesse de démontrer sa très forte détermination à refuser le projet de réforme des retraites du gouvernement à travers les grèves, les manifestations mais aussi la pétition en ligne qui a atteint un million de signatures.
Au fil des semaines, les sondages démontrent également une hausse de ce rejet massif puisque dorénavant, plus de 7 français sur 10 et 9 travailleurs et travailleuses sur 10 se disent opposés au projet de réforme.
Ce mouvement social inédit par son ampleur est donc désormais ancré dans le paysage social. Le gouvernement, comme les parlementaires, ne peuvent y rester sourds.
Durant la poursuite des débats parlementaires, les organisations syndicales professionnelles et de jeunesse vont poursuivre la mobilisation et l’amplifier. Ainsi, elles appellent à une
journée d’actions interprofessionnelles
sur l’ensemble du territoire le 16 février.
A cette occasion, les secrétaires généraux ou présidents des organisations syndicales manifesteront à ALBI pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire, dans les petites villes comme dans les plus grandes.
Par ailleurs, les parlementaires appelés à se prononcer sur ce projet de réforme doivent entendre comme le gouvernement, le mécontentement de la population, et rejeter massivement ce texte. Il en va de leur responsabilité. C’est dans ce cadre que l’ensemble des secrétaires généraux et présidents écriront à chaque parlementaire de l’arc républicain pour réaffirmer notre opposition et celle de la population. Parallèlement, nous appellerons nos structures locales à interpeler député-es et sénateurs-trices dans leurs circonscriptions.
Enfin, si malgré tout le gouvernement et les parlementaires restaient sourds à la contestation populaire, l’intersyndicale appellerait les travailleurs et les travailleuses, les jeunes et les retraité.e.s à durcir le mouvement en mettant la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars prochain.
L’intersyndicale se saisira du 8 mars, journée internationale de luttes pour les droits des femmes pour mettre en évidence l’injustice sociale majeure de cette réforme envers les femmes.
L’intersyndicale se réunira le 16 février au soir. D’ici là, elle appelle le gouvernement à retirer son projet de loi et les parlementaires à prendre leurs responsabilités face au rejet massif de la population face à ce projet injuste et brutal.
Paris, le 11 février 2023