Ce mercredi 1er février 2023, l'un des délégués syndicaux du domaine Cazes, Yves Ganter, était convoqué pour un entretien préalable à licenciement. La CGT, qui évoque un cas de "discrimination syndicale", a organisé en fin de matinée un rassemblement de soutien devant le siège de l'entreprise viticole.
Drapeaux rouges, pétards, gendarmes bloquant l'accès de la rue menant au siège du domaine... Ce mercredi matin, devant les locaux rivesaltais de la Maison Cazes, filiale du groupe d'envergure internationale Advini, l'heure était à la mobilisation. Une cinquantaine de personnes (une quinzaine de salariés de l'exploitation et des militants CGT d'autres secteurs) s'y étaient rassemblées pour soutenir l'un des délégués syndicaux de l'entreprise viticole, Yves Ganter, qui était convoqué à 11 heures pour un entretien préalable à licenciement.
"S'il est menacé de licenciement, c'est parce qu'il porte la CGT dans l'entreprise, estime le secrétaire de l'union locale du syndicat, Alexandre Pignon. Pour nous, il s'agit clairement d'un cas de discrimination syndicale. Nous le soutiendrons dans la rue et en justice si c'est nécessaire."
Des motifs fallacieux
Yves Ganter a reçu sa lettre de convocation la semaine dernière. Ce qui lui est précisément reproché ? "Pour nous, l'ensemble des griefs dont fait état l'entreprise sont fallacieux, répond Alexandre Pignon. On lui reproche un collage d'autocollants sur des vestiaires. Ou encore d'avoir volé du bois, ce qu'il n'a pas fait. La direction dit aussi qu'il met la pression aux salariés par rapport à la CGT et qu'il a distribué sans son accord aux ouvriers des vestes chaudes qui étaient stockées depuis un an, ce que nous contestons aussi."