Selon Les Echos, A la CGT, 18 fédérations demandent un débat immédiat sur la succession de Philippe Martinez

Publié le par FSC

Pour un débat de fonds sur le bilan de ces 20-25 dernières années et sur l'orientation de la CGT.

Rien à voir avec le machisme, la mysoginie ... qui pourraient être invoqués pour éviter précisément le débat sur le fond !

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18 fédérations représentant deux tiers des adhérents ont écrit à Philippe Martinez pour demander l'ouverture d'un débat sur sa succession ce mercredi au premier jour de la réunion du «parlement» de la CGT. Elles refusent de « prendre le risque de sortir [du congrès] avec une direction mal ou pas élue ». La direction de la CGT se réunit ce mercredi à 13 heures sur le sujet.

 

Par Leïla de Comarmond

Publié le 31 janv. 2023 à 13:58Mis à jour le 1 févr.

« Nos organisations sont différentes, mais nous partageons la nécessité de trouver un chemin pour rassembler la CGT. » C'est ainsi que débute un courrier, dont « Les Echos » ont eu connaissance, qui a été envoyé lundi soir à la direction de la centrale par 18 des 33 fédérations du deuxième syndicat français. 

Cette lettre, dont le principe a été acté lors d'une réunion à laquelle participaient 22 fédérations la semaine dernière , intervient alors que le prochain congrès de la centrale qui se tiendra à Clermont-Ferrand doit désigner fin mars le ou la successeur(e) de Philippe Martinez et que Marie Buisson, la candidate qu'a choisie le cégétiste, peine à s'imposer .

Une solennité particulière

Les 18 fédérations demandent au leader cégétiste d'ouvrir en amont de ce rendez-vous un débat entre les organisations de la CGT sur « la conception et le fonctionnement de la direction confédérale [et sur] les modalités de construction du bureau confédéral ». Y compris, donc, la désignation du ou de la secrétaire générale. L'échéance est très rapprochée puisque la dernière réunion avant le congrès du Comité confédéral national de la centrale qui regroupe les numéros un des fédérations et unions départementales démarre ce mercredi pour deux jours. Si la discussion a lieu, il faudra donc que ce soit dès le premier jour pour donner à tous le temps de s'exprimer.

Une telle demande n'est pas nouvelle et jusque-là, le numéro un de la centrale s'y est toujours refusé, arguant de la légitimité accordée par la direction sortante du syndicat à celle qu'il a désignée en juin pour lui succéder. Cette fois-ci, cependant, l'interpellation prend une solennité particulière. 

Deux tiers des adhérents

Sa valeur tient d'abord à ses signataires : ils représentent en effet quelque 390.000 adhérents soit les deux tiers des 605.606 cégétistes encartés en 2021. Y figurent de surcroît quatre des cinq premières fédérations de la centrale : la santé, les services publics, l'énergie et le commerce. Ne manque dans le quintet que la troisième force cégétiste, la fédération de la métallurgie, celle d'où vient Philippe Martinez.

La légitimité de l'interpellation est aussi renforcée par la diversité des signataires. De la chimie, partisane de l'ultra Olivier Mateu, qui veut se présenter contre Marie Buisson, au Syndicat des journalistes, plutôt favorable à la candidature de cette dernière, tous s'affirment « inquiets des fractures qui se creusent dans [l']organisation ». Des fractures qu'alimentent les opposants à Philippe Martinez, mais aussi ses proches, qui, pour tenter d'imposer sa candidate, ont été discrètement à l'initiative de pétitions très controversées accusant ceux qui ne soutiennent pas Marie Buisson de misogynie.

Le risque d'une nouvelle crise

Le courrier vaut enfin aussi par l'alerte qu'il contient sur le risque, à ne pas ouvrir la discussion avant le congrès, de déclencher une nouvelle crise à la CGT alors que le syndicat garde encore les stigmates de celle ouverte au départ de Bernard Thibault. Plaidant pour travailler à un rassemblement qui permette de déboucher à Clermont-Ferrand fin mars sur « une orientation et une direction très largement adoptée », les 18 fédérations refusent de « prendre le risque de sortir [du congrès] avec une direction mal ou pas élue ». Elles renvoient ainsi de fait à l'équipe de Philippe Martinez la responsabilité d'un tel scenario.

Les signataires de la lettre ont prévu de se retrouver jeudi, après la réunion du CCN dont la direction devra modifier l'ordre du jour si elle veut faire un geste d'ouverture. A défaut, certains envisagent de demander la tenue d'un CCN extraordinaire avant le début du congrès, mais il n'est pas certain qu'ils seront suivis, tant l'initiative apparaît clivante. Ce qui est sûr, en revanche, c'est que la CGT entrera dans une forte zone de turbulences si la succession de Philippe Martinez se règle au congrès.

A la suite du courrier, les 50 membres de la commission exécutive la direction élargie de la confédération) qui seule peut modifier l'ordre du jour du CCN a été convoquée ce mercredi à 13 heures, décalant d'autant le début de la réunion du parlement.

 
 
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B
Madame  Leïla de Comarmond, journaliste aux ordres du grand capital financier mondial dit «  …… La légitimité de l'interpellation est aussi renforcée par la diversité des signataires. De la chimie, partisane de l'ultra Olivier Mateu, qui veut se présenter contre Marie Buisson, au Syndicat des journalistes, plutôt favorable à la candidature de cette dernière,………….<br /> <br /> Et, Madame  Leïla de Comarmond vous vous permettez d’émettre un jugement de valeur « ULTRA » à l’encontre d’Olivier Matheu, qui, N’A PAS DECIDE TOUT SEUL D’ETRE DESIGNE PAR LES MILITANTS SYNDIQUES ( qui en ont assez de voir la CGT transformée, depuis plusieurs décennies, en courroie de transmission des ordres du grand patronat français laquais du grand capital financier mondial ) AU CONGRES SECRETAIRE GENERAL du syndicat CGT afin qu’il redevienne « un syndicat de classe et de masse » et qui veulent, de toutes leurs forces, s’extirper enfin de l’organisation réformiste et mafieuse qu’est la Confédération Européenne Syndicale.
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R
Un événement considérable, celle fait des mois que des camarades alertent sans être cru sur les méthodes du clan MARTINEZ qui ont pour objectif la liquidation du seul syndicat de classe, espérons que cette réaction ne soit pas trop tardive
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