Sur la guerre en Ukraine, trois choses pour les sourds volontairement
REPRIS du site Réveil communiste de Gilles Questiaux
Que répondre à ceux qui prétendent entre la poire et le fromage et sans jamais mesurer les conséquences de la folie collective où ils sont égarés qu'il faut "aider l'Ukraine"? et maintenant y envoyer les Panzers comme en 1941?
Il y a trois raisons majeures de ne pas aider l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie, par ordre de décroissante importance :
Un, il faut dire ça haut et fort à tous, si on ne dit rien d’autre, car c’est le plus important et le plus universel : ne pas laisser entraîner notre pays dans une guerre contre la Russie, puissance nucléaire, ni participer à ce conflit où il n’a aucune obligation ni intérêt national, rien à gagner et tout à perdre.
Deux : comme la Russie va gagner cette guerre, et que l’opinion publique occidentale tenue dans l'ignorance des faits et des enjeux réels n’a aucune influence sur l'issue des événements, tout soutien à l’Ukraine est contreproductif et ne fait que prolonger inutilement le massacre des soldats ukrainiens et la destruction de leur pays, engagé au service d’autres dans une guerre par procuration, au lieu de le défendre.
Trois : la cause de la Russie est juste, comme le savent tous ceux qui ont suivi les événements en Ukraine depuis 2013 et qui ne sont pas aveuglés par le parti pris antirusse – anticommuniste presque universellement répandu dans les médias et la culture et de la droite à la gauche du champ politique par quatre générations de propagande de guerre froide et de diabolisation du grand pays eurasiatique.
Il n’y a pas grand-chose à dire de plus que ces trois choses-là. Mais il ne faut pas cesser de les redire inlassablement au peuple des sourds volontairement qui sinon va droit au désastre comme les lemmings sur la banquise, en nous entrainant avec eux.
GQ, 30 décembre 2022, revu le 27 février 2023
PS : Certains sont prêts à concéder tout ce qui précède, mais ajoutent que le viol de la légalité internationale commis par la Russie en faisant entrer ses troupes en Ukraine le 24 février efface tout le reste. Ce purisme juridique extrémiste serait plus convainquant si on entendait exprimer un tel degré d'indignation vertueuse quand les États-unis ou leurs satellites la foulent aux pieds, ce qu'ils font quotidiennement depuis 1945 au moins. Et il est bien certain que continuer à tolérer cette "exception" ne préservera pas la paix, bi