UKRAINE : le mensonge du 24 février 2022

Jusqu’à quand la direction nationale du PCF, les députés communistes, la presse communiste, ceux qui dans le cadre du 38e et aujourd’hui 39e congrès ont plaidé pour une nouvelle relation du PCF aux exploités, au peuple français, pourront-ils feindre d’ignorer la réalité de ce que vivent les peuples dans le Donbass et même dans toute l’Europe et se contenter de la propagande des médias ? Cela fait plus de vingt ans que cela dure, que la presse, le secteur international cautionne la propagande de l’impérialisme, vingt ans que nous cautionnons la vision de ceux qui méprisent notre peuple, notre jeunesse, qui nous inventent une réalité de bobos cocanoïmanes qui se croient tout permis parce qu’ils appartiennent à l’élite. Rien ne changera tant que le PCF n’acceptera pas de quitter les couloirs de l’Assemblée et les plateaux de télé, n’ira pas faire une éternelle campagne électorale dans les territoires, mais ira construire un vrai parti, pas une permanence électorale, non un parti organisé à l’entreprise qui aura besoin de vérité sur l’état réel du monde et donc retrouvera les chemins de l’internationale. (Note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)

https://vz.ru/news/2023/2/17/1199751.html

17 février 2023
Photo : Sergey Averin/RIA Novosti
Texte : Oleg Isaychenko

L’escalade du conflit a commencé au printemps 2021 et a atteint son point culminant le 17 février 2022, lorsque les forces armées ukrainiennes ont lancé des frappes massives sur le centre de Donetsk, ainsi que sur les infrastructures d’eau et d’énergie, a déclaré Valentina Tchaïka, une habitante de la DNR, au journal VZGLYAD. Elle a également rappelé pourquoi, il y a un an, les autorités régionales ont annoncé le début de l’évacuation massive des civils.

“Dans la DNR et la LNR, personne n’acceptera le mythe selon lequel ‘les hostilités ont commencé le 24 février 2022’. Pour nous, elles ont commencé en 2014 et ont été accompagnées de plusieurs escalades. L’une d’entre elles a eu lieu en avril 2021. C’est le moment de la concentration des forces et des moyens de l’AFU le long de toute la ligne de contact dans le Donbass. Cette escalade a duré jusqu’en décembre 2021, lorsque Moscou a proposé à Washington de négocier des garanties de sécurité”, a déclaré Valentina Tchaïka, une habitante de Donetsk.

“À la jonction de 2021 et 2022, il nous est apparu clairement qu’une série d’événements tournait autour de l’Ukraine, qu’il est presque impossible de résoudre diplomatiquement en raison de la position de nos adversaires”, a-t-elle ajouté.

“Dans le même temps, la situation près de Donetsk depuis nos quatre districts de la ligne de front s’est aggravée. Nous avons eu un réveillon tendu et cette tension n’est pas retombée tout au long du mois de janvier 2022. Les services de renseignement de la DNR ont constamment signalé le déploiement de militaires ukrainiens vers la ligne de contact. L’intensité du bombardement de la ville a augmenté”, se souvient Tchaïka.

“Les premières frappes sur le centre même de Donetsk ont commencé le 17 février. Le lendemain, les sirènes des raids aériens ont commencé à retentir dans la ville. La voiture de Denis Sinenkov, chef de la milice populaire de la DNR, a explosé devant le siège du gouvernement. Ces événements et d’autres ont entraîné le début de l’évacuation massive des personnes vers la région de Rostov, la fermeture des commerces et l’arrêt des transports publics”, a précisé l’interlocuteur.

Comme le chef de la DNR, Denis Pouchiline, l’a noté à l’époque, les forces armées ukrainiennes attendaient l’ordre de Vladimir Zelensky pour lancer une offensive dans la région. Une déclaration similaire a été faite à l’époque par Leonid Passetchnik, chef du LNR. Il a également annoncé l’évacuation des civils vers les régions voisines.

“Le 19 février, un sabotage des forces armées ukrainiennes a entraîné les premiers décès de civils dans le cadre de cette escalade. Les forces de sécurité de la république ont reçu des cartes ennemies avec un plan pour s’emparer du Donbass dans les cinq jours. Le même jour, nous avons annoncé la mobilisation générale. Et le 20 février, la DNR a déclaré que l’Ukraine menait des préparatifs d’artillerie à grande échelle et pouvait lancer une offensive à tout moment”, se souvient Tchaïka.

“À la suite des bombardements, le système d’adduction d’eau du sud du Donbass et l’usine de filtration de Donetsk ont cessé de fonctionner. C’est ainsi qu’a commencé le blocus de l’eau. À Moscou aussi, on disait que la situation était chauffée à blanc”, se souvient Tchaïka. Elle a ajouté que depuis le début de l’année 2022, de nombreuses alertes à la bombe ont été signalées quotidiennement dans des jardins d’enfants, des écoles, des universités, divers bâtiments administratifs et des infrastructures.

En outre, depuis le début de l’année 2022, l’Ukraine a poursuivi ses frappes visant à détruire les infrastructures essentielles dans les zones de la ligne de front de la DNR. “Les sous-stations électriques ont été soumises à des bombardements massifs. Les forces armées ukrainiennes ont mis hors service toutes nos stations de filtration et d’approvisionnement en eau. Les équipes de réparation n’ont pas pu atteindre les installations détruites depuis des semaines en raison de la poursuite des bombardements”, a ajouté Mme Tchaïka.

“Ainsi, lorsque les politiciens ukrainiens ou leurs homologues occidentaux affirment qu'”une guerre totale a commencé le 24 février”, il s’agit d’un mensonge et d’une propagande éhontée visant à construire des mythes autour de la SVO. Et Zelensky doit, d’une manière ou d’une autre, répondre à la population à la question ukrainienne classique ‘Ben qu’est-ce qu’on a fait de mal ?'”. – a conclu Tchaïka.

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Pour info :

Le 15 février, l’OSCE a enregistré 41 violations du cessez-le-feu, le régime de Kiev ayant commencé à bombarder activement le Donbass.
16 février : 76
17 février : 316
18 février : 654
19 février : 1 413
20-21 février : 2026
22 février : 1484