A GRÈVE EST DÉCLARÉE LES CENTRALES NUCLÉAIRES ENTRENT EN GRÈVE RECONDUCTIBLE
REPRIS du site CGT Unilever Le Meux (OISE)
Publié par CGT COMPIEGNE FACEBOOK
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Libération :
C’est la surprise CGT du vendredi. «Compte tenu du débat qui s’ouvre au Sénat» pour l’examen du projet de réforme des retraites, des grèves dans l’énergie ont débuté dès cet après-midi avec des baisses de production d’électricité dans plusieurs centrales nucléaires et hydrauliques, a annoncé le secrétaire général de la fédération des mines et de l’énergie (FNME), Sébastien Menesplier. Contacté par Libération, le numéro 2 de la FNME, Fabrice Coudour, parle d’un «tour de chauffe» qui «peut prendre de l’ampleur dans le week-end», avant la grève reconductible prévue à partir de lundi. Par ces actions surprises, «les électriciens et gaziers ont souhaité se manifester et montrer qu’ils sont plus que jamais opposés à l’article 1, qui prévoit la suppression de leur régime spécial de retraite».
Dans la foulée de cette annonce, le site d’EDF recensait des baisses de charge dans plusieurs centrales. Celles de Flamanville (Manche), Paluel (Seine-Maritime) et Saint-Alban (Isère) étaient touchées par des baisses équivalant au total à un peu plus de 1 000 MW, selon l’électricien, soit la puissance d’un réacteur nucléaire. «On vient d’appeler à généraliser, y compris dans l’hydraulique. Ça va s’organiser aujourd’hui, ce soir et demain samedi» et le mouvement durera «a minima jusqu’au 7 et a maxima jusqu’à la gagne», a indiqué Menesplier à l’AFP.
Le syndicat a également indiqué que «plusieurs centrales hydrauliques», dont celle de Bort-les-Orgues, en Corrèze, «sont aux mains des grévistes» depuis 17 heures. De plus, le courant a été coupé dans un dépôt pétrolier, à Ajaccio.
Jeudi, lors d’une conférence de presse avec quatre autres fédérations, Sébastien Menesplier avait annoncé pour lundi une «une reprise en main de l’outil de travail et une semaine noire» dans son secteur, avec coupures ciblées et blocages de sites stratégiques à la clé. Fabrice Coudour complète à sa façon : «Dès le 7 mars au soir, ou le 8 au matin, on va installer nos bastions, nos QG de grève sur les sites. Avec des initiatives quotidiennes, jusqu’au retrait du projet de loi.»