Automobile : Zones à faible émission, une politique de classe

Publié le par FSC

Des raisons supplémentaires de bloquer la machine à reculs sociaux et sa politique en faveur des plus riches de Macron et compagnie !

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OU  une écologie punitive pour les plus pauvres.

 

 

Les zones à faible émission (ZFE) n'ont pas fini de faire couler de l'encre. Après le report de l'interdiction des véhicules Crit'Air 2 à Lyon (69), de 2026 à 2028, Fabien Roussel, député et secrétaire national du Parti communiste français, appelle à "revenir en arrière" sur ces zones à faible émission dans les grandes agglomérations

 

"C'est une bombe sociale parce qu'il y a aujourd'hui dix millions d'automobilistes qui ont des véhicules Crit'air 3 4 5 qui ne vont plus pouvoir se déplacer", s'est indigné sur Franceinfo le député après avoir salué la décision de la métropole de Lyon de "repousser de deux ans" son application. "Il faut un moratoire, il faut déplacer ces ZFE, il faut les décaler dans le temps", a-t-il ajouté.

"On a besoin de pouvoir additionner la réponse aux urgences sociales et la réponse aux urgences climatiques, on a besoin de mettre les richesses que nous avons au service du développement humain, au service de l'écologie pour tous et pas d'une écologie punitive", a-t-il insisté.

 

Des véhicules électriques moins chers et des primes de conversion plus élevées

 

Fabien Roussel préconise dans le même temps de "permettre aux Français de pouvoir acheter des véhicules électriques pas chers avec une prime à la conversion plus importante" et "avec des véhicules au prix bloqué" et de "rendre gratuits les transports en commun".

 

Le président EELV de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, avait annoncé le 14 février "l'assouplissement" du calendrier de la mise en place de la zone à faible émission de l'agglomération et "la remise à plat" de son projet d'extension, en reconnaissant un "besoin d'une acceptabilité du plus grand nombre, du milieu économique jusqu'aux maires et citoyens".

 

A ce jour, onze métropoles, dont les premières ont été Lyon, Grenoble (38) et Paris (75), ont leurs ZFE avec des calendriers différents. Une généralisation en France de ces zones est prévue par la loi d'ici à 2025 dans les 43 agglomérations de plus de 150 000 habitants. (avec AFP)

 

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Ls villes concernées :

D’ici 2025, toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants en compteront une. Ce qui représente donc 45 périmètres du genre, dans lesquels la circulation de certains véhicules sera restreinte. Voici les agglomération et les métropoles concernées par cette mesure :

  • Dunkerque
  • Douai-Lens
  • Lille
  • Valenciennes
  • Paris – Métropole du Grand Paris
  • Reims
  • Metz
  • Strasbourg
  • Nancy
  • Mulhouse
  • Clermont-Ferrand
  • Dijon
  • Lyon
  • Annemasse
  • Annecy
  • Chambéry
  • Grenoble
  • Nice
  • Toulon
  • Aix-Marseille
  • Avignon
  • Nîmes
  • Perpignan
  • Montpellier
  • Pau
  • Bayonne
  • Toulouse
  • Saint-Etienne
  • Bordeaux
  • Limoges
  • Orléans
  • Tours
  • Angers
  • Nantes
  • Saint-Nazaire
  • Le Mans
  • Brest
  • Rennes
  • Caen
  • Le Havre
  • Rouen
  • Amiens
  • Béthune
  • Montpellier
ZFE : attaque sans précédent contre les milieux populaires Les métropoles interdites à 30 millions d’automobilistes ?
, par  Pascal Brula, sur FVR-PCF

Les Zones à Faible Emissions, ZFE, ont été mises en oeuvre par une loi Macron, mais elles génèrent une sorte de jouissance des maires ou présidents de métropoles EELV dits "écolos", qui sont prêts à en rajouter une couche, ou au moins à l’appliquer avec minutie et une sorte de sévérité "sadique". On a typiquement affaire à la rencontre entre l’idéologie de ces imposteurs que sont les "écolos" et le capitalisme, trop heureux de s’appuyer sur un avis que personne ne pourrait contester puisqu’il a l’apparence de la science. En effet, une étude dont le résultat a été publié dans Le Monde soutient que ce sont 48.000 décès prématurés qui seraient liés à la pollution automobile ; et qui voudrait accélérer le décès prématuré de plusieurs milliers de nos concitoyens ? Il ne s’agit pas de nier l’impact d’émissions polluantes, mais, pour avoir travaillé pendant une vingtaine d’années dans le milieu scientifique des impacts environnementaux, je peux dire que ce soit-disant résultat, n’a été obtenu qu’à partir d’hypothèses, de règles de trois et de statistiques globales, qui plus est, dans un contexte idéologique "écolo" qui pousse le plus souvent ces "scientifiques" à faire coller les résultats avec leur objectif qui est de nature la plus catastrophiste possible.

Il est clair que cette loi favorise les capitalistes de l’automobile, est une négation de l’amélioration constante de la qualité de l’air, et est un mépris incommensurable envers les classes populaires ; en effet, cela va toucher principalement les jeunes, les smicards, les retraités, bref tous ceux ayant un faible revenu (une pub de Leclerc nous apprend même que 60% des français ne peuvent s’acheter une voiture neuve...). Ceux qui prétendent s’adresser désormais aux "milieux populaires" devraient s’emparer à bras-le-corps de cette injustice de classe, pour en faire une lutte exemplaire, sous peine d’être contraint à continuer d’invoquer de manière idéaliste un possible retour en grâce dans ces milieux.

PB

Le reportage ci-dessous nous en apprend plus sur les futures mesures et ses effets que va entrainer cette loi.

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