Préparation du congrés de la CGT de la fin mars

Publié le par FSC

L'information diffusée par Les Echos à quelques jours du congrés de la CGT

_________________________________________

CGT : duel féminin en vue pour la succession de Philippe Martinez

Lors du congrès à la fin du mois, Marie Buisson devrait affronter une autre candidate à la succession de Philippe Martinez, qui l'a désignée comme dauphine en juin. Il s'agit de Céline Verzeletti, une membre du bureau confédéral qui a le soutien des plus grosses fédérations de la centrale.

Par Leïla de Comarmond

 

Ils et elles sont unis dans le combat contre la réforme des retraites , même si le ton peut différer parfois. Les cégétistes pourraient en revanche bien se diviser sur la désignation du successeur de Philippe Martinez à la tête de leur syndicat. De la successeure plus précisément puisque ce sont deux femmes qui devraient en définitive s'affronter, et très bientôt : le congrès de la centrale se tiendra du 23 au 27 mars à Clermont-Ferrand.

Philippe Martinez a mis en juin dernier sur orbite Marie Buisson , la secrétaire générale de la petite Fédération de l'éducation, de la recherche et de la culture, qui n'a toujours pas réussi à s'imposer après de longs mois.

Olivier Mateu en difficulté

Mais jusqu'à présent, elle n'était pas véritablement menacée car seul un autre militant s'était déclaré : Olivier Mateu. Le secrétaire général de l'Union départementale des Bouches-du-Rhône montre ses muscles, mais pour l'heure il n'est pas en capacité de se porter candidat. Il faut pour cela être membre de la future commission exécutive or, pour l'instant, il ne figure pas sur la liste qui sera soumise au vote.

Il représente de surcroît la minorité protestataire de l'organisation, affiliée à la Fédération syndicale mondiale, ancienne organisation syndicale internationale des syndicats du bloc communiste et qui rassemble désormais de nombreux syndicats de dictature. Ce qui en fait un repoussoir pour la majorité des militants.

Pas en rupture avec la ligne confédérale

Tout autre pourrait être la candidature de Céline Verzeletti, qui devrait être annoncée officiellement d'ici la fin de la semaine. Cette ancienne surveillante de prison âgée de 54 ans, qui a commencé par travailler dans le privé, a longtemps dirigé le Syndicat de l'administration pénitentiaire. Elle est actuellement cosecrétaire générale de l'Union fédérale des syndicats de l'Etat CGT.

Son nom, seul ou en binôme, circulait depuis de nombreux mois comme alternative à Marie Buisson. Contrairement à Olivier Mateu, elle ne s'inscrit pas en rupture avec la ligne confédérale. Elue à la commission exécutive de la centrale (direction élargie) lors du congrès de 2013, elle est entrée à son bureau confédéral en même temps que Philippe Martinez est devenu secrétaire général, ce qui ne l'a pas empêchée ces derniers mois de s'opposer régulièrement à lui.  Elle représente souvent la centrale dans les médias et tourne dans l'organisation.

Le paraphe de plusieurs grosses fédérations

« Certaines organisations pensent que [ma candidature] permettrait un meilleur rassemblement » au sein de la CGT, a déclaré Céline Verzeletti à l'agence AEF mardi. « Elle semble réunir les conditions d'un large accord, d'un rassemblement de l'ensemble des organisations de la CGT, et la possibilité d'un travail collectif au sein d'un bureau confédéral solide et d'une CE élargie, construits collectivement », affirment de nombreuses fédérations dans un texte commun, dont « Les Echos » ont eu connaissance. Un texte qui devrait être cosigné notamment par les plus importantes d'entre elles que sont la santé, les services publics, les cheminots, l'énergie et bien sûr, les fonctionnaires de l'Etat.

Les cartes rebattues

Présenter ainsi une femme qui a l'expérience de la direction de la CGT au plus haut niveau coupe l'herbe sous le pied des partisans de Marie Buisson, qui accusent tous ses détracteurs de misogynie. En choisissant cette stratégie, l'entourage de la dauphine de Philippe Martinez, emmenée par la directrice de cabinet du numéro un, Elsa Conseil, n'a pas joué la carte du rassemblement mais a au contraire attisé les divisions. La candidature de Céline Verzeletti rebat donc les cartes.

Mais tout n'est pas pour autant joué. Il reste en effet à savoir comment se positionnera l'appareil territorial de la CGT, que sont les unions départementales de la centrale. Des organisations plus enclines à suivre le secrétaire général en place.

Cela dit, le débat au congrès ne devrait pas se résumer à une bataille de personnes. Les fédérations ont aussi l'intention de poser la question du fonctionnement de la direction de la centrale et notamment de sa dimension démocratique ou non. C'est le sens de la note qui devrait être diffusée aussi d'ici à la fin de la semaine.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
R
Comment se fait il que les candidatures soient annoncées par la presse du MEDEF ? Qui propose la candidature de CÉLINE V ERZETTI, quel est son programme ? Le respect des statuts n'est visiblement pas prioritaire pour ceux qui sont annoncés comme candidat.. LE congrès risque donc être un panier de crabes ou les syndiqués une nouvelle foi auront pour rôle celui des... Cocus
Répondre
B
Ces candidatures maffieuses sont annoncées par la presse du Médef **** car la direction de la confédération CGT , à savoir Martinez and co ( Inutile de tourner autours du pot ! ) sont des KOLABOS  ! Des renégats qui se sont fait acheter par le grand patronat français, grand patronat qui disait, hier lors de l’occupation de notre pays par le fascisme/nazisme «  plutôt Hitler que le front populaire ! Et qui ont collaborés sans vergogne avec l’occupant et ont livré aux fascistes/nazis nos camarades syndiqués internés à Chateaubriand et ailleurs » Martinez and co, ce sont les copiés/collés des Jouhaux/Belin de sinistre mémoire.<br /> <br /> **** Cette journaliste,  Leïla de Comarmond utilise les poncifs les plus abjectes pour tenter de descendre en flèche les camarades syndiqués qui refusent la déliquescence de la CGT en un syndicat au service du pouvoir capitaliste.