APR 29 Nouvelles mobilisations contre la réforme des retraites et l’« omerta » des morts au travail

Publié le par FSC

La contestation de la réforme des retraites s’est poursuivie vendredi dans plusieurs villes de France avec un focus sur les accidents de travail, en amont du 1er mai que les syndicats espèrent « historique ».

La CGT avait annoncé des « actions sectorielles pour rythmer la préparation du 1er mai », avec le 20 avril une journée axée sur la « colère cheminote » et ce vendredi à l’occasion de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail.
A Paris, quelque 200 personnes ont manifesté contre « l’omerta » des accidents mortels du travail et pour le retrait de la réforme, devant le ministère du Travail, a constaté l’AFP.
« Il n’y a aucune fatalité à mourir au travail », a déclaré devant les manifestants Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, qui a dénoncé une « omerta » sur le sujet.
Appelant à rétablir les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) supprimés par les ordonnances Macron de 2017, elle a réclamé une augmentation des effectifs de l’inspection du travail et de la médecine du travail, « pour que nos alertes soient entendues et qu’il y ait une vraie prévention ».
Elle a également appelé à « sanctionner les entreprises qui ne respectent pas les normes de prévention » et à permettre davantage de départs anticipés dans les métiers pénibles.
Elle a souligné que « deux ouvriers meurent au travail chaque jour » en France.
Derrière elle, en présence de proches de victimes, des agents du ministère brandissaient des pancartes noires, portant chacune le nom d’une victime, homme ou femme, d’accident mortel du travail, son âge et la cause de son décès.

« Casserolades »


« Au lieu de travailler sur ces questions de prévention, au lieu d’agir contre les accidents du travail et la mort au travail, le gouvernement et le patronat veulent nous imposer une réforme inique, nous imposer de travailler deux ans de plus, nous voler deux ans de vie », a déploré Mme Binet, qui a appelé à manifester massivement le 1er mai.
Elle souhaite ainsi faire pression sur les parlementaires pour qu’ils votent la proposition de loi d’abrogation de la réforme des retraites qui doit être examinée à l’Assemblée le 8 juin.
A Rennes, une vingtaine de militants FO et CGT étaient également rassemblés vendredi après-midi place de la République, à l’occasion de cette journée mondiale.
« Ce 1er mai, ce n’est pas un baroud d’honneur, on va continuer, dès le 2 mai, le 3, le 4... pour retourner dans les entreprises et voir pour de nouveaux blocages. On ne tournera pas la page », a déclaré Fabrice Lerestif, secrétaire départemental de FO Ille-et-Vilaine.
La CGT a également revendiqué vendredi des coupures de courant, confirmées par Enedis à l’AFP, visant plusieurs mairies d’Île-de-France qui « soutiennent la réforme des retraites ».
Dans le même temps, de nouveaux déplacements de l’exécutif ont été perturbés par des « casserolades », comme à Gonfreville L’Orcher près du Havre, où le ministre de l’Industrie, Roland Lescure, a été accueilli par 150 manifestants, selon la CGT.

Afp du 28 avril 2023

Toutes les études le montrent : la santé au travail ne cesse de se dégrader. Les organisations du travail et son intensification entraînent de plus en plus de maladies professionnelles (troubles musculosquelettiques, troubles psychosociaux, cancers professionnels) et de morts au travail. (La Cgt du 28 avril 2023)

 

 

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