C'est pas à l'Elysée, c'est pas à Matignon ...
Le slogan scandé dans les manifestations et qui ne date pas de la lutte contre la réforme macronienne des retraites est plus que jamais d'actualité.
A l'heure où Elizabeth Borne tente de tourner la page des retraites en appatant les organisations syndicales, en misant sur la division (rencontres une à une et non l'intersyndicale, calendrier de la mi-mai donc AVANT la journée du 6 juin et le vote à l'Assemblée nationale du 8 juin).
Les questions essentielles qui sont posées au mouvement social :
- Doit-on contribuer comme la propagande gouvernementale, celle des médias et des chiens de garde y invitent à conforter l'idée que la page des retraites est tournée et qu'il faut à présent se centrer sur d'autres questions sociales fusssent-elles importantes ?
- Et y a-t-il du grain à moudre véritablement, c'est-à-dire de possibles gains pour les travailleurs à partir d'un simple " dialogue social " avec le gouvernement à l'heure où tout indique que les annonces macroniennes ne sont au fond que communication et enfumage pour tenter de sortir de l'impasse politque dans laquelle le pouvoir se trouve ?
Le pouvoir est affaibli, minoritaire comme le montre les très récents votes au Parlement et seule la poursuite de la lutte et la bunkérisation du pouvoir, la pression sur les députés sont en mesure de conduire au RETRAIT de la contre-réforme et à de nouveaux conquis !
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La Première ministre a adressé les invitations pour ces entretiens, sans "ordre du jour précis", indique Matignon. Ils interviennent après des manifestations historiquement très suivies le 1er mai.
Il y un mois, une rencontre entre l'intersyndicale et la Première ministre avait tourné court. L'intersyndicale a programmé quoi qu'il arrive une nouvelle journée de manifestations le 6 juin.
Les syndicats de policiers, eux, seront reçus à l'Elysée le 12 mai, pour évoquer les violences contre les forces de l'ordre lors des manifestations contre la réforme des retraites.