Les lunettes du Monde sur la situation au Niger
Bien entendu la volonté de ceux qui ont chassé le poulain de l'occident et de la France macronienne de ne pas se laisser intimider par les menaces d'intervention militaire et d'affirmer la souveraineté de leur peuple est présentée comme une position jusqu'auboutiste !
Dans la pensée coloniale continuée il n'y a pas de place pour la résistance aux empiètements, aux diktats et aux ultimatums des métropoles impériales.
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Le Monde
A l’approche de l’ultimatum fixé à dimanche par les pays de la région et face à la menace d’une intervention armée pour réinstaller le président Bazoum, les putschistes ont ouvert la voie à une escalade aux conséquences imprévisibles.
A trois jours d’un ultimatum fixé par les pays de la région pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, avec, à la clé, une possible intervention militaire, les putschistes au pouvoir à Niamey ont ouvert la voie, jeudi 3 août, à une escalade aux conséquences imprévisibles.
Dans un communiqué lu à la télévision nationale, le colonel-major Amadou Abdramane a annoncé que « face à l’attitude désinvolte et la réaction de la France relativement à la situation » au Niger, « le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie [CNSP, militaires au pouvoir], décide de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense avec cet Etat ». Ces accords concernent, notamment, le « stationnement » du détachement français et le « statut » des militaires présents dans le cadre de la lutte antidjihadiste. Paris, qui compte 1 500 soldats déployés au Niger, avait évacué 577 de ses ressortissants du pays mardi et mercredi. Les ambassadeurs du Niger en France, aux Etats-Unis, au Nigeria et au Togo ont été démis de leurs fonctions.