GAZA : les mobilisations de ce samedi
REPRIS de : https://assawra.blogspot.com/2023/11/avant-que-ne-tombe-la-nuit.html
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| Des milliers de manifestants dans Paris ce samedi 18 novembre 2023 en solidarité avec le peuple Palestinien. (Photo Roland RICHA) |
On a marché
parapluie contre parapluie.
On a marché
dans Paris
sous la pluie.
On a marché
et au-dessus de nous
le ciel était gris
et sous nos pas
les pavés gris.
Paris a perdu de sa beauté
de son charme
de sa gaieté.
On a marché
les cœurs endeuillés.
Paris était partout
autour de nous.
Derrière
devant
tout entier sous la pluie.
On a marché
dans Paris
solitaires
groupés
solidaires.
On a marché
longtemps sous la pluie
et tous
avions les yeux rivés
sur Gaza !
-"Tu pleures?",
me demande ma femme.
-"Non, c'est la pluie...
mais rentrons,
avant que ne tombe la nuit"
Par Roland RICHA
Samedi, 18 novembre 2023
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| On a marché, parapluie contre parapluie... (Photo Roland RICHA) |
Les mobilisations pour demander un « cessez-le-feu immédiat à Gaza » ont rassemblé samedi 18 novembre à travers la France, des milliers de manifestants qui exhortent la France à s’investir davantage au profit des Palestiniens pour résoudre le conflit.
Après une première vague d’interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante.
Après une première vague d’interdictions décidées par les pouvoirs publics, les manifestants pro-palestiniens ont défilé pour le troisième week-end consécutif, bravant parfois comme à Paris, une pluie battante.
« Je suis déjà venue la semaine dernière. On se demande "ça va s’arrêter quand?" On est complètement impuissant. Il faut vraiment que ça s’arrête, là, mais dans une heure, pas dans deux jours! », s’alarme Rama Grinberg qui défile dans la capitale.
« L’heure est grave pour nos amis palestiniens », a résumé Bertrand Heilbronn, président de l’association France Palestine Solidarité.
Décrivant des « indescriptibles souffrances », le militant de la cause palestinienne a également mis en cause la « position illisible » de l’exécutif français « qui fait honte à notre pays ».
« La France doit immédiatement appeler à un cessez-le-feu pour que les armes se taisent », a développé Sophie Binet la secrétaire générale de la CGT qui, aux côtés des syndicats Solidaires et FSU, a relayé les appels à manifester du collectif pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens.
Omar Alsoumi, animateur du collectif Urgence Palestine, fustige lui les opérations militaires visant l’hôpital Al-Chifa de Gaza qu’Israël justifie par la présence d’un repaire du Hamas installé notamment dans un réseau de tunnels, ce que le mouvement islamiste dément.
« Il y a un plan » qui est « de rendre la bande de Gaza totalement inhabitable, totalement invivable », a tonné le militant. « C’est un projet de nettoyage ethnique. C’est un projet génocidaire que porte le gouvernement fasciste en Israël », a-t-il accusé.
A Paris, la manifestation s’est déroulée en présence de représentants de la gauche: Marine Tondelier (EELV), Fabien Roussel (PCF), Olivier Faure (PS) ou Mathilde Panot, cheffe de file des députés LFI.
Selon la CGT, des mobilisations étaient prévues dans 83 villes.
A Lyon, entre 7.600 (préfecture) et 15 à 20.000 personnes (organisateurs) ont défilé aux cris de « Palestine vivra, Palestine vaincra ».
« Les réseaux sociaux ont tout changé, on voit ce qu’il se passe », a souligné Nouri Haytham, 27 ans, expliquant selon lui l’affluence du cortège lyonnais.
A Marseille, plusieurs centaines de personnes se sont réunies près du Vieux Port. Une minute de silence a été observée pour les victimes palestiniennes, a constaté une journaliste de l’AFP.
« La France a le devoir de s’élever pour dénoncer les crimes de guerre (de l’armée israélienne) », a réclamé Sarah Brahini, 22 ans, une étudiante pro-palestinienne.
A Toulouse, un cortège a rassemblé 4.000 selon la CGT.
A Nice, Perpignan, Strasbourg, Rennes: les défilés ont comptabilisé plusieurs centaines de personnes, parfois au-delà comme à Rennes ou Montpellier où la préfecture a recensé 1.800 participants