Conditions de travail, salaires faible, répression antisyndicale... la CGT mobilise chez Metro

Publié le par FSC

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Vendredi, la CGT appelle a la grève, chez Metro France, pour les salaires et les conditions de travail. Un rassemblement est organisé devant l'entrepôt de Nanterre où un acte de violence physique à l'encontre d'une élue CGT s'est produit.

© Patrick Stollarz/AFP

Ras-le-bol à Metro France. Ce vendredi, les salariés du grossiste alimentaire, qui fournit de nombreux restaurants, sont appelés à la grève pour les salaires et de meilleurs conditions de travail. La CGT, à l’initiative de la mobilisation, organise par ailleurs un rassemblement francilien devant l’entrepôt de Nanterre (Hauts-de-Seine) à 10 heures.

Chez Metro, le climat social est tendu. En 2022, la direction, avec les organisations syndicales FO, CFE-CGC et CFTC, signe pourtant une série d’accords d’entreprise. Outre des ruptures conventionnelles collectives, un accord de performance collective et un autre sur les gestion des emplois et des parcours professionnels et la mixité des métiers sont convenus.

Or, selon Philippe Burkart, délégué syndical CGT de Metro France à Villeneuve-La-Garenne, ces accords ne sont pas totalement respectés dans plusieurs entrepôts de la marque, De plus, la poly-compétence introduit par la direction, dégrade les conditions de travail. En effet, certains salariés de l’entreprise voient leurs affectations être modifiées, au bon vouloir des directions.

Ainsi, « les salariés qui travaillent dans les rayons de produits “secs” peuvent être envoyés au rayons “frais”, et inversement. Cela pose des problèmes de compétences et de formations », mesure Philippe Burkart. Selon le délégué syndical cette flexibilité entraine « fatigue, stresse » chez les salariés. Ce qui provoque « une souffrance au travail et des conditions de travail exécrables, ce qui conduit à des démissions et des arrêts maladie en cascades. »

Des cas de répression antisyndicale ?

Cette mobilisation prend également des revendications salariales. D’autant que « les tâches supplémentaires imposées par la poly-compétence ne correspondent pas aux salaires dans l’entreprise », déplore le cégétiste. Responsable fédérale de la CGT commerce, Elhadji Niang table sur des hausses de rémunérations « 10%, pour compenser l’inflation »

De son côté, Philippe Burkart explique avoir « interrogé un salarié avec 25 ou 28 ans de boite. Il touche 1 450 euros net par mois. De nombreux collègues sont dans cette situation, alors que la direction annonce un chiffre d’affaire avant clôture historique de 5 milliards d’euros. La possibilité d’augmenter les salaires existe »

 

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