Agriculteurs notamment victimes de la mise en concurrence ... et des choix géopolitiques des dirigeants français et européens
Ce que les médias, le pouvoir macronien et les politiques mettent en avant : certes la question du revenu mais avec insistance la lourdeur des administrations (ça ne coûte rien que de s'engager à y mettre un terme ou à l'atténuer) , le poids des décisions bureaucratiques de Bruxelles ...
MAIS ce qui n'est jamais abordé sauf sous l'angle de la recherche du bouc émissaire qui mettrait de l'huile sur le feu, en l'occurence Poutine, c'est le lien profond et étroit d'aggravation de la situation faite aux agriculteurs entre cette situation et les choix internationaux des dirigeants européens.
A savoir le choix d'un alignement total sur les intérêts américains avec donc des conséquences directes notamment dans le domaine agricole.
D'autant que le choix privilégié, exclusif brandi comme un dogme et critère sanctuarisé dans les traités par la Commission européenne de la concurrence interdit toute mesure protectionniste et met de manière récurrente les paysans (les plus petits notamment) en difficulté majeure.
La politique agicole commune privilégiant par ailleurs à 80% les 20% d'exploitants les plus riches !
Les preuves de ces choix :
SOURCE : le site officiel du gouvernement français
Le saviez-vous ?
L'UE a libéralisé toutes ses importations en provenance d'Ukraine et suspendu ses mesures de défense commerciale à l'égard des entreprises ukrainiennes jusqu'au 5 juin 2023.
Grâce à ces dispositions, l'Union soutient l'économie ukrainienne mise à mal par la guerre que mène la Russie contre le pays depuis le 24 février 2022.
Elle a également mis en place des "corridors de solidarité", pour faire en sorte que les céréales ukrainiennes puissent atteindre les pays qui en ont le plus besoin. L'agression militaire russe a limité l'accès aux ports de la mer Noire. Les corridors de solidarité UE-Ukraine sont devenus vitaux non seulement pour l'économie ukrainienne, afin de sécuriser une nouvelle voie de commerce avec l'UE, mais aussi, plus largement, pour prévenir une crise alimentaire globale (avant la guerre, le pays était le sixième exportateur mondial de blé).
En n'oubliant pas qui contrôle à présent les terres agricoles ukrainiennes
VOIR Guerre et spoliation : la prise de controle des terres agricoles ukrainiennes :
note Mme Olga Samofalova
La rupture des liens économiques avec la Russie, tant dans le secteur de l’énergie que dans celui des engrais, a eu un impact négatif sur les économies européennes. L’Allemagne est entrée en récession.
“Les restrictions imposées aux exportations d’engrais minéraux en provenance de Russie, la disponibilité réduite des sources d’énergie russes et l’effondrement des chaînes agroalimentaires mondiales ont démontré avec une clarté particulière l’importance primordiale des ressources agraires de la Russie et les véritables sources d’efficacité des systèmes agraires des pays développés, en particulier de l’Allemagne et de la France”, .
Avec la crise énergétique, la forte inflation et l’augmentation des coûts, les autorités européennes ont dû prendre des mesures sévères et défavorables aux travailleurs agricoles. “Les gouvernements de ces pays ont dû prendre des mesures pour sauver le budget, modifier les conditions d’importation et d’exportation sans tenir compte des intérêts de leurs propres agriculteurs, surréglementer la filière, ce qui, bien sûr, a eu un impact négatif sur l’efficacité de la production agricole et a “ébranlé” l’indépendance alimentaire”, explique l’interlocutrice.
En ce qui concerne l’Allemagne, 10 000 agriculteurs se sont rendus à Berlin la semaine dernière à bord de 5 000 tracteurs. Il s’agissait de la plus grande manifestation de travailleurs agricoles. L’explosion émotionnelle de l’indignation a été provoquée par la décision des autorités allemandes d’abolir les exonérations fiscales sur le diesel, en vigueur depuis 70 ans. Et elles ont décidé d’abolir ces privilèges dans une période très difficile, alors qu’en deux ans, le coût du diesel a considérablement augmenté. En effet, au lieu d’avoir du pétrole russe et des produits pétroliers bon marché, l’Allemagne doit maintenant importer du pétrole et du diesel plus chers en provenance d’autres producteurs.
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Pourquoi les autorités allemandes ont-elles décidé de priver les agriculteurs d’avantages acquis depuis 70 ans ? C’est simple : en 2023, l’Allemagne est entrée en récession – le PIB a chuté de 0,5 %. Dans le même temps, le budget du pays accuse un énorme déficit, que les autorités tentent de combler, y compris aux dépens des travailleurs agricoles.
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Quant aux agriculteurs français, ils ont à nouveau bloqué des autoroutes et érigé des barricades en signe de protestation lundi. La grève a commencé la semaine dernière, le 18 janvier, et les agriculteurs ont l’intention de continuer “toute cette semaine, et aussi longtemps qu’il le faudra”.
Les agriculteurs réclament la reconnaissance de l’importance de leur profession et dénoncent les politiques agricoles du gouvernement qui, selon eux, les rendent non compétitifs. Ils s’opposent notamment à l’importation de produits agricoles, aux restrictions sur l’utilisation de l’eau pour l’irrigation, à l’augmentation du coût du diesel, ainsi qu’aux mesures restrictives de protection de l’environnement et à l’augmentation des charges financières pesant sur la production. Le ministère de l’agriculture du pays est déjà prêt à reporter la présentation du nouveau projet de loi qui régit l’agriculture. Les autorités françaises craignent sérieusement que les agriculteurs ne créent un nouveau mouvement de protestation sociale sur le modèle des “gilets jaunes”.
L'idée d'une convergence des luttes comme le choix d'une issue politique fondée sur le pain, le bulletin de paye et la lutte pour la PAIX sourdent des conflits en cours.
Objectivement bien sûr.
Autre chose en est des conditions subjectives de cette convergence !
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VOIR sur le site Histoire et société :