Antonio Guterres: « Le droit du peuple palestinien à construire son propre État doit être reconnu par tous »
REPRIS de : https://assawra.blogspot.com/2024/01/antonio-guterres-le-droit-du-peuple.html
SOURCE : Agence France Presse 20 janvier 2024
Le Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a affirmé samedi 20 janvier, lors du sommet du Mouvement des non-alignés en Ouganda, que « le droit du peuple palestinien à construire son propre État doit être reconnu par tous et que tout déni était inacceptable ».
« Le refus d’accepter la solution à deux États pour les Israéliens et les Palestiniens, ainsi que le déni du droit à un État pour le peuple palestinien, sont inacceptables », a déclaré M. Guterres, avant de poursuivre: « Cela prolongerait indéfiniment un conflit qui est devenu une menace majeure pour la paix et la sécurité mondiales; qui exacerbe la polarisation et enhardit les extrémistes du monde entier ».
« Le droit du peuple palestinien à construire son propre État doit être reconnu par tous », a souligné le Secrétaire général de l’ONU.
Dans la bande de Gaza, plus de 24.000 personnes ont tuées par les bombardements et opérations militaires israéliennes, en grande majorité des femmes, enfants et adolescents, selon le ministère de la Santé local.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) déplore des « conditions de vie inhumaines » dans le petit territoire côtier, dont les 2,4 millions d’habitants manquent de tout y compris de télécoms.
Lundi, Antonio Guterres a appelé à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat » à Gaza.
Les Etats-Unis, principal allié d’Israël ont récemment réitéré leur appui à la création d’un État palestinien, provoquant des dissensions avec le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Dans son communiqué final, le Mouvement des non-alignés a « condamné fermement l’agression militaire illégale israélienne contre la bande de Gaza », tout en appelant à « un cessez-le-feu humanitaire durable ».
Les pays ont également plaidé pour « l’indépendance et la souveraineté de l’État de Palestine, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour parvenir à une solution à deux Etats ».
Stéphane Séjourné: « Les Palestiniens ont le droit à un État »
Les Palestiniens « ont le droit à la souveraineté et à un État », a déclaré samedi 20 janvier le chef de la diplomatie française Stéphane Séjourné, après que le Premier ministre israélien a réaffirmé son opposition à une « souveraineté palestinienne » à Gaza.
« La France restera fidèle à son engagement pour atteindre ce but », poursuit M. Séjourné sur X.
Le tweet du ministre français intervient après des déclarations du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu opposé à une souveraineté palestinienne à Gaza et estimant qu’Israël doit conserver « le contrôle de la sécurité du territoire » palestinien.
Israël doit « s’assurer que Gaza ne constituera plus une menace et cette exigence contredit la demande de souveraineté palestinienne », a expliqué M. Netanyahu lors d’un entretien téléphonique vendredi avec le président américain Joe Biden, selon le bureau du Premier ministre.
Les Etats-Unis et l’Europe plaident en faveur d’une solution à deux Etats, à laquelle s’oppose le gouvernement israélien.
Des milliers de personnes à Tel-Aviv pour réclamer le départ de Netanyahu
Des milliers d’Israéliens ont manifesté samedi 20 janvier à Tel-Aviv pour exiger le retour des otages détenus depuis le 7 octobre dans la bande de Gaza et réclamer le départ du Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé notamment de poursuivre la guerre pour rester au pouvoir.
Les manifestants ont défilé sur la place Habima, pour certains munis de pancartes fustigeant Benjamin Netanyahu avec des slogans tels que « le visage du mal » et réclamant des « élections maintenant ».
« Au train où vont les choses, tous les otages vont mourir. Il n’est pas trop tard pour les libérer », a plaidé samedi Avi Lulu Shamriz, le père de l’un des otages tués à Gaza.
M. Netanyahu dit vouloir poursuivre la guerre jusqu’à ce que le Hamas soit « éliminé ».
« Tout le monde dans le pays, à l’exception de sa coalition toxique, sait que ses décisions ne sont pas prises pour le bien du pays, qu’il essaie seulement de rester au pouvoir », critique samedi Yair Katz, 69 ans. « Nous voulons tous qu’il démissionne ».
« Le pays est dirigé par des criminels qui n’ont absolument aucun intérêt pour les citoyens », dénonce Boaz Sadeh, 46 ans. « Ils ne font rien pour les libérer », ajoute-t-il.
A Jérusalem, quelques 250 personnes se sont également rassemblées samedi, devant la résidence du Premier ministre, avec des fleurs et des pancartes à l’effigie des otages.
Chef du gouvernement israélien de 1996 à 1999 puis de 2009 à 2021, Benjamin Netanyahu occupe de nouveau le poste depuis les élections de 2022 après avoir constitué une coalition avec des partis ultra-orthodoxes et d’extrême droite.