Le Point 2019 : L’Ukraine, refuge inattendu des leaders de Daech en exil

Publié le par FSC

Histoire et société

 

Face à ce que l’on subodore de complicité de notre “gouvernement” de ses médias et de son parlement, il reste à opposer les faits. Ils disent ce qu’il faut penser des cris d’indignation à l’idée que la Russie puisse suspecter des gens aussi vertueux que les occidentaux, ils dégonflent comme des baudruches ce consensus complice qui veut que la France ait peur d’être la victime de ceux qu’elle nourrit partout y compris aujourd’hui en Ukraine.

On ne trouve pas de contradicteurs dans “l’opposition” (sic) mais voici un article du Point de 2019 qui reprend des informations de The independant, et qui décrit la manière dont le groupe djihadiste s’est installé en Ukraine… comme tous ses copains néo-nazis, fascistes, trafiquants où ils sont les relais de la politique “occidentale”.

note de Danielle Bleitrach

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Un leader djihadiste a été interpellé à Kiev récemment et ne serait pas le seul membre du groupe EI à avoir élu domicile en Ukraine, selon « The Independent ».

 

Par LePoint.frPublié le 21/11/2019

 

L’arrestation récente à Kiev d’un leader de l’État islamique que le monde croyait mort interroge sur la place de l’Ukraine dans le domaine terroriste. Selon un article du quotidien britannique The Independent, le pays serait devenu l’un des domiciles refuges des djihadistes de Daech en exil depuis leur départ de Syrie et d’IrakJusqu’à son arrestation, le 15 novembre dernier, lors d’une opération conjointe avec la CIA, le djihadiste Al Bara Chichani, originaire de Géorgie et considéré comme l’un des adjoints d’« Omar le Tchétchène », était supposé être mort.

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En réalité, il s’avère qu’il aurait vécu tranquillement pendant deux ans en Ukraine, sans être inquiété des autorités. Selon les précisions des services de renseignements ukrainiens, le SBU, l’homme aurait même continué de coordonner des opérations terroristes depuis Kiev. Une situation rendue possible en raison des failles qui peinent à être résolues dans le système juridique et policier de l’Ukraine. Selon un ancien agent des services de renseignements britanniques, les premiers bénéficiaires de ces failles sont d’ordinaire les réseaux de crime organisé, mais ce régime laxiste a aussi permis aux terroristes d’en profiter.

Pourquoi l’Ukraine ?

Et cela ne semble pas inquiéter outre mesure les autorités locales. Le trafic de faux passeports ne connaît pas de crise, malgré l’introduction, en 2015, des passeports biométriques. Les acteurs sont moins nombreux, mais les passeports sont toujours là, sur le darknet, pour la modique somme de 5 000 dollars en moyenne. Le quotidien britannique dit même avoir une source sûre chez les djihadistes qui a obtenu un passeport ukrainien via ce darknet.

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Selon The Independent, le choix de l’Ukraine comme refuge pour les djihadistes en exil n’est pas anodin : le pays est souvent en proie à une certaine instabilité politique, la corruption reste présente et les services de renseignements et de sécurité ne semblent pas être toujours efficaces. D’un point de vue géographique, le territoire est proche de la Tchétchénie et de la Géorgie, pays ayant produit de nombreux soldats de l’État islamique. La situation pourrait d’ailleurs inquiéter l’Union européenne puisque, dorénavant, les Ukrainiens souhaitant se rendre dans des pays de l’UE n’ont plus besoin, pour la plupart, de demander un visa.

Pas de menace immédiate

Si certains terroristes ne vont pas plus loin que la Turquie, d’autres n’hésitent pas à poursuivre jusqu’en Ukraine pour y poser leurs valises : « Arriver en Ukraine, c’est une opération en plusieurs étapes. Ceux qui y parviennent sont ceux qui sont véritablement dangereux », estime l’experte du djihadisme Vera Mironova dans les colonnes du quotidien.

D’après elle, des centaines d’ex-soldats de l’État islamique se sont installés en Ukraine.

Ils ne représentent toutefois pas une menace immédiate pour le pays, ayant fui les combats pour se refaire une vie, plus tranquille. Et la plupart du temps, ils ne rencontrent aucun problème avec les autorités, ajoute-t-elle, et peuvent s’installer sans être inquiétés par l’administration locale. Avant son arrestation, Al Bara Chichani faisait vraisemblablement partie de ceux-là.

Le SBU réfute toutefois tout laxisme dans sa façon de traiter l’arrivée de ces anciens soldats de l’État islamique sur le territoire ukrainien. « Ce serait porter un jugement fondamentalement incorrect », indique à l’Independent la porte-parole de l’agence. « Nous parlons aujourd’hui de quelques cas individuels, de personnes qui tentent de se cacher des autorités. Mais nous les trouvons tous, et nous les déportons. »

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