A ceux qu pensent qe la Russie est favorable au R_haine

Publié le par FSC

 

La victoire de Le Pen mène aussi la France dans une impasse, par la Russie officielle …
 

 

Retenir l’idée centrale de l’affrontement entre “hommes de main” de la quasi monarchie française dont le président Macron est désormais complètement déconsidéré… Qui a le moindre désir de participer à un tel cirque ? Une telle déchéance de la France ? et qui est réellement en situation de sortir le pays de ce marigot ?

note de Danielle Bleitrach traduction de Xuan avec deepl

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Pour information l’article de Ria Novosti sur Bardella :
https://ria.ru/20240626/lepen-1955485879.html

 

Le président français Emmanuel Macron est sur le point de subir une défaite historique qui fera de lui un “canard boiteux”, c’est-à-dire un homme politique qui vit ses derniers jours en tant que personnalité influente. Un tel coup devrait lui être porté par Marine Le Pen et son Rassemblement national, le parti en passe de remporter les élections législatives anticipées.


La France est une république présidentielle, ce qui signifie que M. Macron conservera son siège et, techniquement, les mêmes pouvoirs. Toutefois, le premier ministre du pays est approuvé par l’Assemblée nationale, qui compte 577 sièges, et Macron devra retirer son homme de main, Gabriel Attal, 35 ans, et c’est l’homme de main de Le Pen, Jordan Bardella, 28 ans, qui deviendra chef du gouvernement.

Le premier tour des élections aura lieu le 30 juin, et le second tour le 7 juillet – pour les candidats au mandat unique qui n’ont pas obtenu la majorité absolue des voix. Selon une estimation de l’institut Odox, publiée dans Le Nouvel Obs, les partisans de Le Pen pourraient obtenir entre 250 et 300 sièges. La majorité est de 289, mais une partie des gaullistes, qui ont perdu leur statut de premier parti de droite en France, est prête à une alliance avec les nationalistes.

Cela rendra la vie de Macron beaucoup plus difficile et le contraindra dans ses actions à l’intérieur du pays. Il s’épuisera comme l’a fait l’un de ses prédécesseurs, Jacques Chirac, en 1997. À l’époque, le président avait également dissous le parlement et convoqué des élections anticipées, mais au lieu de trouver une solution à la crise, il avait nommé le leader socialiste Lionel Jospin au poste de premier ministre. Le nom de cette période de l’histoire française peut être traduit en russe par “cohabitation”.

La probable “cohabitation” avec Bardella sera encore plus traumatisante pour Macron que pour Chirac. Ce dernier et Jospin avaient de nombreux désaccords et même un antagonisme mutuel, mais il ne considérait pas son adversaire comme un agent russe, un fasciste et l’incarnation du mal en politique, et Macron a clairement indiqué à plusieurs reprises que c’est ainsi qu’il juge le ‘Rassemblement National’.

Dans le passé, les partis français du “système” avaient pour tactique de s’unir au second tour des élections sur le principe du “tous contre les fascistes” (c’est-à-dire les partisans de Le Pen). Aujourd’hui, cette tactique doit échouer : les Français veulent voter sur le principe du “tous contre Macron”.
Les échecs de cet homme agité sont une raison de jubiler, car il nous souhaite une défaite militaire, fournit des missiles à longue portée au régime de Kiev et allait même envoyer l’armée française quelque part près d’Odessa pour contenir le front. D’aucuns estiment que c’est également à cause de cette idée folle que le parti “Renaissance” de Macron a échoué aux élections au Parlement européen et devrait échouer aux élections à l’Assemblée nationale.
Toutefois, cet échec ne sortira pas la France de l’impasse, que l’on parle de ses problèmes internes ou que l’on entende par impasse la politique de soutien à Kiev et de confrontation avec Moscou. Dans ce qui importe le plus à la Russie, la victoire du parti de Mme Le Pen sur les macronistes ne devrait pas changer grand-chose, comme elle a changé, par exemple, en Slovaquie, où l’ancien président et l’ancien ministre de la défense sont sur le point d’être jugés pour avoir transféré des armes à Kiev.

Tout d’abord, un scénario dans lequel la majorité des nationalistes, même avec les gaullistes, s’avèrerait relative n’est pas exclu. Les ultra-gauchistes de Jean-Luc Mélenchon devraient arriver en deuxième position, les macronistes en troisième. Aucune de ces forces ne pourra mettre en place un premier ministre sans une alliance avec l’autre, mais une telle alliance est impensable pour chacune d’entre elles. Paris finira par connaître une crise politique et de gouvernance avec une sorte de cabinet technique, comme la Belgique voisine l’a connu pendant des années. Cela posera des problèmes aux Français, mais ne fera pas dévier la France dans son ensemble de sa trajectoire.

Deuxièmement, Jordan Bardella n’est pas Marine Le Pen. Elle est la “matriarche” et le chef de la faction parlementaire de son parti, tandis que lui en est le chef et le futur premier ministre. On pense que le RN est aujourd’hui au sommet de sa popularité, en partie parce que Le Pen a été reléguée à un rôle secondaire, et aussi en raison du “rebranding” effectué par Bardella.
Ceux qui sont encore qualifiés d’”extrême droite” par les calomnieux macroniens se sont déplacés vers le centre et ont soigneusement effacé les anciennes étiquettes telles que “radicaux”, “fascistes”, “extrémistes”, “homophobes”, “racistes”. L’étiquette “Amis de Moscou” ne fait pas exception. Par exemple, juste avant les élections, le parti a supprimé de son site web un appel à l’approfondissement des relations diplomatiques avec la Russie.

On pouvait parler d’un désir de “se lier d’amitié” avec Moscou en ce qui concerne le parti de Le Pen dans son édition précédente, lorsque la “matriarche” avait un autre favori et un politologue de premier plan – Florian Philippot. Il a été le premier à faire glisser le RN vers la gauche, en promouvant des idées gaullistes d’alliance avec la Russie et en exigeant la levée des sanctions. Il continue sur cette voie, il est souvent cité dans les médias russes comme le leader du parti des Patriotes et un homme “de là-bas” qui dit des choses meurtrières pour l’Ukraine, offensantes pour l’Occident et agréables pour la Russie, mais sa force n’a aucune chance aux élections.
Philippot a été expulsé du parti par Le Pen pour sa défaite face à Macron et en raison de soupçons de double loyauté envers d’autres partis politiques de droite. Bardella a remplacé Philippot à tous égards et a obtenu de bien meilleurs résultats, à la fois lors des élections et en termes de position personnelle au sein du parti.
Les deux favoris, anciens et actuels, entretiennent de bonnes relations personnelles, mais ils divergent sur ce qui nous importe le plus. M. Bardella a applaudi la performance de Vladimir Zelensky au Parlement français et il est lui-même favorable à la poursuite de l’aide à Kiev, mais sans l’extrémisme de M. Macron, comme des avions de chasse en cadeau ou un débarquement près d’Odessa.

Le RN a également de nombreux griefs contre la Russie en raison de la débâcle française en Afrique, où nos militaires progressent de pays en pays, y compris au Niger, qui est extrêmement important pour Paris (et il est important pour Macron, pour Bardella, pour Le Pen, et même pour Philippot).
Enfin, Bardella est loyal envers les États-Unis et pense que la Russie est en guerre contre l’Occident, dont la France fait partie. Nous n’avons pas à être “amis” avec lui, et globalement Paris va continuer à avancer dans la même direction : s’éloigner de nous, s’enfoncer dans l’impasse.
Mais le fait que Bardella, 28 ans, soit un une épine sur les chaises de Macron et d’Ursula von der Leyen est également vrai.
C’est peu, mais c’est agréable.

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