Pas d'issue dans les compromis institutionnels

Publié le par FSC

Un gouvernement à tout prix,
un piège pour le PCF !
 

Depuis le 7 juillet la gauche consacre tous ses efforts à trouver un premier ministre qui ferait consensus entre les différences forces. De Bompard à Faure en passant par Panot et Bello, aucun nom ne semble l’emporter.

Cette recherche qui n’aboutit pas masque en fait la véritable question. Ce gouvernement serait minoritaire et dans ce cadre ne pourrait pas véritablement prendre des mesures de transformation sociale ; or, ce débat sur les limites d’une possible action gouvernementale n’est pas abordé par les forces de gauche.

Certains prétendent gouverner par décret, en omettant de dire que c’est le président de la République qui signe les décrets et que pour qu’ils s’appliquent -par exemple l’abolition de la réforme des retraites-, il faut obtenir de l’assemblée nationale, majoritairement à droite et à l’extrême droite, une loi garantissant les financements nécessaires.

D’autres nous disent que la gauche ne pourra pas faire grand chose mais au moins "il" cessera "de brutaliser" les français ; sauf que ce qui brutalise les français, c’est d’abord la volonté du capital de maintenir son taux de profit et de baisser les dépenses sociales.

Personne ne parle dans cette gauche de l’Union européenne et de la manière dont elle pèsera contre les reformes nécessaires, pour la rigueur budgétaire. Personne ne débat de comment se libérer du carcan européen, à croire que la gauche a tout oublié de Syriza et Tsipras.

Personne ne parle non plus de l’OTAN qui nous engage toujours plus vers une guerre mondialisée. Comment répondre aux besoins du peuple sans rompre avec cette logique de surarmement ?

Un nouveau nom est sorti du chapeau, celui de Laurence Tubiana. Peu connue du grand public, elle concentre sur sa fiche wikipédia toute une série de présidences et présences dans divers organismes, centrés essentiellement sur les questions climatiques ; Son parcours indique une proximité forte avec le Parti socialiste d’une part et d’autre part des engagements ponctuels dans des actions commanditées par le président de la république. Nous notons que son profil n’est pas celui d’une lutteuse sociale mais plutôt d’une femme qui fait son chemin dans les hautes institutions.

Non seulement ce gouvernement sera empêché d’agir à l’Assemblée Nationale, mais la gauche se divise et donc se fragilise.

Le PCF devrait avoir le courage de dire la vérité, le résultat obtenu ne permet pas à la gauche de gouverner ce pays en mettant en œuvre un programme de transformation sociale et démocratique ; Si certains à gauche envisagent de gouverner au centre en entretenant des compromis avec les députés macronistes, compromis qui deviendront rapidement des compromissions, le PCF ne peut se mêler d’une séquence qui approfondira encore la crise sociale et politique.

Le PCF n’existe pas pour maintenir la France en l’état et préserver le système ; Il existe pour transformer profondément cette société dure, inégalitaire et excluante, aller vers un pays et un monde porteurs de progrès social, démocratique et de paix, libéré de la guerre et du "tous contre tous". C’est ce combat que nous devons mener aujourd’hui.

Sortir du casting ministériel, dire la vérité du rapport de force est nécessaire aux mobilisations sociales. Le peuple français a empêché le RN d’accéder au pouvoir. La bataille continue. Aujourd’hui, elle ne se gagne pas au gouvernement mais dans les profondeurs du pays. Le mouvement social doit se renforcer jusqu’à peser suffisamment dans la vie du pays pour obtenir des victoires. Le PCF doit se déployer pleinement dans cet objectif ; Il n’y a pas d’issue dans les compromis institutionnels.

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Stéphane BAILLANGER (33),Paul BARBAZANGE (34), Sylvie BERIO TRUSCELLO(69),Robert BRUN (26), Marie-Christine BURRICAND (69) Conseil National, Michèle CARBONNER (62) Conseil National,Esteban EVRARD, Conseil National (62) Clara GIMENEZ (34) Conseil National,Gilles GOURLOTConseil National, (93), Kevin GUILLAS CAVAN (75), ( Fabienne LEFEBVRE (94) Conseil National, Jean-Paul LEGRAND (81), Anne MANAUTHON, Conseil National, (83)Franck MARSAL (33), Pierre-Alain MILLET (69), Leila MOUSSAVIAN HUPPE (33), Willy PEPELNJAK (38) Conseil National, Hervé POLY (62) Conseil National, Gilbert REMOND, Rémy RICARD,, (69), Benoit ROGER (62) Conseil National, Laurent SANTOIRE (92), Bernard SARTON (13),Bernard TRANNOY, Danielle TRANNOY (33), Serge TRUSCELLO (69)

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P
Pas d' accord, en effet un gouvernement de Front Populaire ne fera pas avancer d' un poil la voie vers le socialisme, mais ce n' est pas ce que prévoit son programme minimum, par contre un gouvernement de Front Populaire peut faire tout ce que la droite refuse de faire : fixer par décret le Smic à 1600 euros, abroger la réforme des retraites soit par un vote majoritaire des députés soit par le 49.3, pourquoi se gêner ?, indexer les salaires et toutes les prestations sur l' inflation.... Je ne comprends pas que des communistes puissent faire la fine bouche sur des avancées qui amélioreraient considérablement la vie de millions de français notamment des plus pauvres.<br /> Rappelons à ces communistes que le CNR a mis en œuvre son programme grâce à des arrêtés, des décrets, des ordonnances, comme la création de la sécurité sociale..<br /> Alors peut importe que ce front populaire soit majoritaire ou pas... La ou il y a une volonté il y a un chemin...
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