Gaza
. Le président du Comité olympique palestinien Jibril Rajoub est tout de même venu avec huit sportifs. Il affirme que certains sportifs sont morts à Gaza, d'autres n'ont pas pu sortir de l'enclave.
« À Gaza, toutes les installations sportives ont été détruites. À cause du blocus imposé par Israël, n'avons pu faire sortir qu'un sportif, Mohammad Hammada, qui n'a pas pu se qualifier aux Jeux olympiques, car il a perdu 20 kg à cause de la famine. Même en Cisjordanie, il n'y a plus d'activité sportive. On ne peut même pas se déplacer », déplore-t-il.
Dans une première lettre formelle, adressée avant l'ouverture des JO le 26 juillet au président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, ainsi qu'à Gianni Infantino, son homologue à la Fédération internationale de football via la Fédération palestinienne, il était observé que « le CIO et la FIFA ont par le passé agi de manière décisive contre des atteintes à la trêve olympique », pour preuve « la suspension des équipes russes par le Comité international olympique en réponse à l'invasion de l'Ukraine ».
L'impossibilité pour les Ukrainiens de se préparer équitablement aux Jeux olympiques du fait de l'invasion Russe avait été l'un des arguments reçus pour justifier la suspension des équipes russes.
Un double standard, pour le Comité palestinien
Nous n'avons reçu aucune réponse» à ce courrier, malgré «
l'urgence
» de la situation, a assuré mardi 30 juillet Jibril Rajoub lors d'une conférence de presse à Paris, disant envisager «
toutes les options
» légales pour porter sa requête, du Tribunal fédéral suisse à la Cour européenne des droits de l'Homme.
Jibril Rajoub dénonce également les prises de positions de certains athlètes israéliens en faveur de l'offensive sur Gaza et affirme que certains sont même membres de l'armée. Pour lui, ce double standard entre Israël et la Russie est une question politique. « Être politiquement neutre et être passif sont deux choses différentes », a ajouté Jibril Rajoub.
Le Comité international olympique s'en défend et affirme qu'au vu du nombre de conflits dans le monde, s'il devait écouter toutes les plaintes, personne ne serait là. De son côté, le Comité olympique israélien refuse de s'exprimer sur le sujet.
Depuis l'automne, le CIO s'efforce de rester à l'écart de la guerre entre Israël et le Hamas en se retranchant derrière sa « solution à deux États », puisque les comités nationaux olympiques (CNO) israélien et palestinien coexistent depuis 1995, un legs du processus de paix d'Oslo.
Si le CIO avait immédiatement réagi au conflit ukrainien, bannissant les Russes du sport mondial pendant plus d'un an, Thomas Bach a estimé que « la situation entre Israël et la Palestine (était) complètement différente » et n'appelait aucune sanction sportive.