"Au Village du monde" de la fête de l'Humanité, la planète solidaire de la Palestine

Publié le par FSC

Luis Reygada
L'Humanité du 16 septembre 2024

 

 

Résolument placée sous le signe du soutien à la cause palestinienne, la Fête a mis à l’honneur, durant trois jours, la lutte pour l’autodétermination d’un peuple meurtri, accablé par la folie meurtrière de l’État d’Israël.


À plus forte raison encore que les années précédentes, un pays a été mis à l’honneur de la Fête : la Palestine, et son peuple qui subit depuis maintenant plus de onze mois l’acharnement meurtrier du gouvernement d’extrême droite de Benyamin Netanyahou. Bondé des milliers de personnes qui en ont arpenté les allées, le Village du monde a puissamment grondé d’un message solidaire et résolu : les peuples de France et d’ailleurs sont du côté de la juste cause des Palestiniens.


Si ce soutien est notable chaque année, il était ce week-end saisissant, tant le drapeau aux quatre couleurs panarabes était omniprésent, voletant bien au-delà de la place de l’État de Palestine ou de la rue baptisée du nom du dirigeant palestinien enfermé depuis vingt-deux ans, Marwan Barghouti.


Les souffrances inimaginables des Gazaouis, celles des Palestiniens de Cisjordanie et de Jérusalem-Est ont été placées au cœur de la programmation de l’espace débats du Village, là où « nous pouvons faire le plein d’énergie combative pour mieux continuer à lutter chez nous », confie Françoise, militante du PCF et enseignante syndicaliste Sniupp à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor).

 « Ce qui se passe là-bas depuis le 7 octobre est un massacre, un génocide qui nous révolte, et c’est important que l’Humanité et sa Fête existent pour en parler comme il se doit, poursuit-elle, pour être à la hauteur des atrocités que vivent les populations civiles. »


L’Humanité, toujours avec la Palestine


Françoise portait le keffieh. Elle n’était pas la seule. Le peuple de la Fête a affirmé partout son soutien à la lutte des Palestiniens et ils sont venus en nombre échanger avec les militants des associations présentes sur la Fête (l’Association France-Palestine Solidarité, le collectif Urgence Palestine, l’Union juive française pour la paix et bien d’autres). Samedi matin, lors de l’inauguration du Village du monde, l’ambassadrice de Palestine en France, Hala Abou Hassira, aux côtés d’Angela Davis et de Fabien Gay, a été ovationnée.


« Bilan effroyable », « entreprise génocidaire », « processus colonial et d’apartheid » : face à la cruauté sans nom des dirigeants israéliens, le sénateur communiste et directeur du journal a rappelé que « l’Humanité continuera toujours d’être aux côtés de la Palestine ». Dans un espace débats (portant le nom de feu l’infatigable militant pro-Palestiniens Fernand Tuil) faisant salle comble systématiquement, des intervenants de premier plan se sont succédé pour revenir sur les horreurs endurées par les civils, tout particulièrement à Gaza.
Ahmad Abu Holi, membre du comité exécutif de l’OLP, l’avocat franco-palestinien Salah Hammouri, Munther Amira, président du Comité populaire du camp de réfugiés d’Aïda (Cisjordanie), Nasser Abou Bakr, président du Syndicat des journalistes palestiniens, Aurélie Godard, médecin anesthésiste-réanimatrice de l’organisation Médecins sans frontières, en mission à Gaza il y a quelques mois…

Stopper le carnage


« Le témoignage de la professeure de littérature française (Falestine Rusrus – NDLR), qui a raconté l’horreur des bombardements à Gaza ou encore la vie avec un litre d’eau potable par semaine pour six personnes, m’a brisé le cœur, déclare Margot, une étudiante toulousaine. Puis il m’a donné la rage et enfin la volonté d’agir de façon plus concrète pour stopper ce carnage », dit-elle, un dépliant de la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions dans la main.


« Nous ne lâcherons jamais notre bataille pour notre droit à l’autodétermination, et nous comptons sur vous à l’heure où Israël attaque l’existence même de notre peuple ! » a martelé l’ambassadrice de Palestine, tout en saluant l’engagement de toutes les personnes présentes.


Pour le vice-président de l’AFPS, François Rippe, « cette ferveur militante n’est pas surprenante dans un lieu qui symbolise un journal, et un parti, le PCF, qui depuis des années soutiennent la Palestine. Plus que jamais il faut que cette solidarité vive. Merci à l’Humanité et à sa Fête de nous en donner la possibilité ». À quelques pas de lui, un grand étendard rouge, noir, vert et blanc flotte au-dessus d’un stand au nom qui résonne comme un objectif que toutes et tous, à la Fête, comptent atteindre un jour : État de Palestine.
 

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