CONTRE la privatisation en cours qui fait du chômage un business de 1.6 milliard d’euros !
Du Lundi 26 au Mercredi 28 Août, 14 militants et militantes de la CGT et de son Comité National des Travailleurs Privés d’Emploi et Précaires se sont donné rendez-vous pour réaliser une 17ème étude des offres diffusées par France Travail.
Une étude particulière puisqu’elle succède à celle de France Travail qui constatait une irrégularité pour 7% des 5000 offres étudiées.
Pour notre part, sur les 1844 offres étudiées de BREST, TOULOUSE, RENNES, CAEN, BORDEAUX, ANGERS, ROUEN, CHERBOURG, LE HAVRE, POITIERS, TOURS et SAINT-DIÉ-DES-VOSGES dans les secteurs de la santé, du service à la personne et de l’industrie, nous avons constaté que 1022 offres – soit 55 % – sont en réalité des offres mensongères, illégales, frauduleuses.
La différence de résultat se comprend dans la méthodologie employée puisque contrairement à notre échantillonnage qui comprend toutes les offres diffusées, France Travail « extrait aléatoirement de la base d’offres d’emploi en cours 2 500 offres Pôle emploi et 2 500 offres Partenaires ».
Une farce quand on sait que 80% des offres diffusées sur le site de France Travail proviennent de sites « partenaires », des agrégateurs d’offres comme Hellowork ou Jobijoba. Ce sont ces offre-là qui sont majoritairement inexistantes car déjà pourvues, revenant à de multiples reprises – jusqu’à 9 fois pour certaines mais sous des références différentes -, ou absurde comme cette annonce recherchant un professeur pour faire du ménage… En sous-analysant les offres partenaires par rapport à leur pourcentage réel, France Travail fait donc mécaniquement baisser le nombre d’offres illégales, toutes catégories confondues.
De plus, notre étude ne repose pas uniquement sur une analyse lexicale de l’offre mais également sur de la prospective : nous appelons les employeurs pour les confronter, à l’image des boîtes d’intérim frauduleuses qui annoncent des missions de longues durées pour appâter les travailleurs alors qu’il ne s’agit en réalité que de missions de quelques jours !
Suite à nos études passées, la Direction Générale de Pôle Emploi s’était engagée à diligenter une étude indépendante. Nous l’attendons toujours et souhaitons qu’elle soit confiée à la Direction Générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraude, qui a le pouvoir pour agir !
Les demandeurs d’emploi ne sont pas des « clients », ils sont là pour un service et ne peuvent perdre de temps à éplucher des offres ne menant à rien, car leur but est de retrouver un emploi, pour subvenir à leurs besoins… Il est donc primordial de ne pas les « balader » en vain, car cela constitue un manque de considération et conduit dans bien des situations à un découragement, à une dépréciation de soi-même, à la dépression.
Pour cela, nous rappelons la nécessité impérieuse de doter le service public de l’emploi de moyens humains suffisant et arrêter le processus de privatisation en cours qui fait du chômage un business de 1.6 milliard d’euros !