Des salariés des Jeux Olympiques iront devant les Prud’hommes
Durant tout l’été, ils et elles ont travaillé d’arrache-pied à la tenue des Jeux Olympiques et Paralympiques. De quoi faire exploser leur compteur d’heures de travail chaque semaine. Sauf que les contrats qui les lient au Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop) sont au « forfait jour » : ce qui n’implique aucun système de prise en compte d’heures supplémentaires ou majorées. Une vingtaine de ces salarié·es ont décidé de se tourner vers les Prud’hommes.
Les Jeux Olympiques de Paris 2024 viennent de s’achever, ce dimanche 8 septembre, avec la cérémonie de clôture des Paralympiques. Mais les JO n’ont pas fini de faire parler d’eux. Une vingtaine de salariés du Comité d’organisation des Jeux Olympiques se préparent à aller devant les Prud’hommes, avec l’appui de la CGT, pour faire reconnaître une situation de « surexploitation » comme la décrit Kamel Brahmi, secrétaire de l’Union départementale CGT de Seine-Saint-Denis.
L’objectif ? Faire requalifier leurs contrats à durée déterminée, signés en « forfait jours », en contrats classiques. Avec, à la clé, le paiement d’heures supplémentaires et majorées. En effet, ce « forfait jour » a en réalité signifié pour de nombreux salariés précaires des semaines de « 60 à 80 heures de travail » selon la CGT. Ce type de forfait, créé initialement pour les cadres, mais de plus en plus dévoyé par les employeurs, doit légalement s’accompagner d’une relative autonomie dans l’organisation du temps de travail. Or, les enquêtes syndicales et journalistiques, dont celle de L’Humanité, ont démontré l’existence de plannings et de contraintes mettant en doute la pertinence d’un tel « forfait jour » pour ces salariés mobilisés intensément sur le terrain.