Le 18e baromètre de la pauvreté et de la précarité vient d'être publié. Réalisé par Ipsos pour le Secours populaire français, il brosse le tableau d'une précarité qui s'aggrave, en particulier en zone rurale.
Les difficultés financières des Français ne faiblissent pas malgré une légère accalmie sur le front de l'inflation : deux Français sur cinq disent désormais avoir traversé « une période de grande fragilité financière » au moins à un moment de leur vie. Jamais ce niveau n'a été aussi élevé depuis le pic enregistré en 2013. Le niveau de difficulté est tel qu'au total, 62 % des Français déclarent avoir connu la pauvreté ou avoir été sur le point de la connaître. Un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2023.
Cette fragilité financière touche en premier lieu les catégories populaires, que l'on retrouve notamment dans les communes rurales : le niveau y monte à 69 %. Le ressenti dans les zones rurales a été particulièrement interrogé dans cette édition du baromètre 2024, en raison des témoignages recueillis sur le terrain.
La pauvreté à 2€ du Smic
La vulnérabilité de nombreux ménages se reflète dans la hausse, pour la 3e année consécutive, du "seuil de pauvreté subjectif" : une personne seule doit désormais disposer de 1 396 euros par mois pour ne pas être considérée comme pauvre, selon les Français. Au terme d'une hausse de 19 euros par rapport à 2023, le "seuil de pauvreté subjectif" n'avait jamais été porté aussi haut, à juste 2 euros du Smic pour un temps plein.
Pour la 3e fois, le baromètre est complété par une enquête menée dans 10 pays européens montrant que près d'un tiers des habitants du continent (29 %) se considère confronté à la précarité. Si la situation est préoccupante sur tout le continent, près de la moitié de la population est concernée en Grèce (46 %) et en Moldavie (45 %).
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