Netanyahou pilonne toujours le Liban en dépit des avertissements de l’ONU
L'Humanité du 28 septembre 2024
Israël poursuit ses frappes et a ciblé vendredi le « quartier général » du Hezbollah. Au moins six personnes ont été tuées, selon le ministère libanais de la Santé.
L’armée israélienne a annoncé samedi matin de nouvelles frappes visant le Hezbollah dans l’est du Liban, après avoir intensément bombardé dans la nuit de vendredi à samedi la banlieue sud de Beyrouth, fief du mouvement armé. Au moins six personnes sont mortes et 91 autres ont été blessées. Selon les médias israéliens, cette frappe visait le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dont les rumeurs sur sa mort ont été démenties auprès de l’agence Reuters, par des sources proches du mouvement islamiste.
Plusieurs de ses responsables, Mohammed Ali Ismaïl, commandant de l’unité de missiles du Hezbollah dans le sud du Liban, et son adjoint, Hossein Ahmed Ismaïl, figurent parmi les morts.
Cinquante enfants tués en deux jours
Le Hezbollah a annoncé samedi avoir tiré des roquettes sur le nord d’Israël et affirme dans un communiqué avoir ciblé, le kibboutz Kabri, en réponse aux attaques « barbares » d’Israël « sur les villes, villages et civils » au Liban. Le nombre d’enfants tués ou blessés au Liban depuis le début des bombardements israéliens cette semaine atteint « un rythme effrayant », s’est alarmé vendredi l’Unicef.
Selon les autorités libanaises, cinquante enfants ont été tués en l’espace de deux jours, lundi et mardi.
Le Pentagone a indiqué ne pas avoir été informé par Israël de cette nouvelle attaque. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a, lui, déclaré qu’il y avait encore de la place pour la négociation. Une affirmation bien creuse, alors qu’Israël a obtenu 8,7 milliards de dollars d’aides nouvelles des États-Unis pour soutenir ses efforts militaires, le jour même où nombre d’États à l’ONU appelaient à un cessez-le-feu.